@Emily :
Emily a écrit :Et aussi, sais-tu quelle est la place du dernier admis ??
cf Redhot
Emily a écrit :qu'est-ce qu'ont fait vraiment à la sortie ?
Question vraiment vaste, mais je vais essayer de te donner un aperçu (s'il te manque des infos, n'hésite pas

)
De manière générale et de prime abord, les métiers des IENAC tournent autour de l'exploitation du transport aérien, ie aéroports, systèmes de navigation, souvent plus que l'avion lui-même

.
Mais après il y a quand même un bon nombre d'IENAC dont l'emploi s'est détourné de l'aviation (souvent pour aller juste un peu plus haut dans les airs

, ie sur le spatial). Et il y a chaque année 5 à 6 cas exotiques sur 110 intégrés : par exemple un IENAC diplômé il y a dix ans travaille aujourd'hui à l'ENST Paris, où il y est enseignant-chercheur
Si tu relis me posts précédents, tu verras que la filière choisie (T, L(8)) ou S) à l'issue du premier semestre a une certaine influence sur la carrière future.

Je suis obligé de détailler filière par filière les débouchés prépondérants :
1) Filière T, ie Techniques aéronautiques : les compagnies aériennes (Air France par exemple), les aéroports, où par exemple on peut avoir le poste d'ingénieur en économie du transport aérien : ce sera leur boulot d'améliorer les recettes d'Air France par exemple :p . En effet, ils reçoivent beaucoup de cours d'économie.
Par ailleurs, les T font énormément d'automatique (approfondissement de ce qui est vu en MP option Si et PSI) pendant leur cursus...
2) Filière S, ie Informatique et trafic aérien : boulot en tant que développeur , ou alors faire des métiers dits un peu plus "système" -> d'où la dénomination ingénieur système qui nécessite une vision d'ensemble assez pertinente (conception, validation de système...) et ceci dans des domaines super variés, l'aéronautique en tête vu tout le bagage emmagasiné en trois ans. Il ne faut pas croire non plus que vous allez rester coincé derrière un ordinateur à coder toute votre vie

Exemple d'entreprise recrutant les S en majorité : Thalès
3) Filière L, ie Systèmes électroniques : activités touchant plus à l'aérospatial qu'à l'aviation (le CNES n'engage pratiquement que des IENAC L parmi les IENAC) où là on "gère" des satellites par exemple (on a un cours sur les antennes et les radars en L), conception de systèmes élecroniques embarqués : ça peut être le tableau de bord d'un avion mais aussi d'une voiture
Ce n'est qu'un ordre d'idée car des L peuvent très bien faire des jobs de T par exemple, mais bon mieux vaut s'informer avant sur ce qui correspondrait le mieux à ses goûts
Après il importe de signaler l'existence d'entreprises pour lesquelles les 3 filières sont utiles équitablement
, j'en ai deux illustres exemples, à savoir Airbus et la DGAC (Direction générale de l'Aviation Civile)
Pour les débouchés filière par filière, les élèves du forum de l'ENAC ont fait de bons posts ce été pour présenter leurs filières (ils sont plus anciens que moi

, car pour ma part j'ai pas encore commencé le cursus L. Ils sont donc plus aguerris que moi sur certains points

....mais par contre il faut se méfier car leurs jugements peuvent parfois être très subjectifs, chacun prêchant pour sa paroisse

)
Ces filières sont la preuve même que
l'ENAC n'est pas spécialisée exclusivement aéronautique 
, même si cette école est à éviter si on aime pas ça du tout

...
T>S>L :
voici l'ordre décroissant en terme d'enseignement aéronautique pendant les études et aussi de "débouchés majoritaires" en aéronautique (orientée aviation)
Je crois que les taupins n'en ont pas suffisamment conscience, et c'est normal, il ne faut pas les blâmer, car c'est dur de se décider quand on reçoit des dizaines de plaquettes après les écrits qui n'écrivent que pour dire "
Mon école c'est la meilleure"

. De ce fait,
les intégrés ne jurent souvent que par l'aéronautique et rien d'autre

une majorité veut se ruer en T (environ 45 %) alors qu'il y a des quotas dans chaque filière : l'école tient à préserver la stricte proportion 1/3 dans chaque; et ce n'est pas pour emm***** les élèves, c'est juste pour assurer les mêmes chances d'insertion sur le marché de l'emploi : comprenez bien que certes on peut laisser entrer 50 T au lieu des 38 prévus, mais alors dans ce cas, il y aura plus de concurrence à la fin, quand on visera tous les mêmes postes
C'est pourquoi, à la rentrée des vacances de Noël, les IENAC 07 qui demandent T vont subir un entretien de motivation, et les plus "apparemment" convaincants iront en T d'office. Pour les autres, ce sera les notes du premier semestre qui feront la différence, et les recalés seront rabattus sur les deux autres filières.

Moi je demande L volontairement et j'y suis automatiquement affecté.
Et c'est là que je dis que c'est dommage toutes ces méconnaissances sur les écoles car quelqu'un qui aime bien l'électronique, l'électromagnétisme, qui apprécie un tant soit peu l'aéronautique, n'ira pas en IENAC L mais préférera une école, comme l'ENSPG, ou Centrale Marseille, où il se figure qu'il en fera plus, et du coup il sera mal orienté et provoquera la déception de gens qui veulent T
Une dernière chose :
il y a la question des élèves fonctionnaires (environ 15 personnes sur 110-115) ; j'en ai déjà parlé au début du topic : ils sont affectés à la DGAC pendant 7 ans, et après ils font en fonction de leurs filières (eux aussi vont dans L, S ou T) comme les civils.
Emily a écrit :Autrement dit y-a-il une réelle différence avec Supaéro, Ensica...?
OUI.
Les filières de l'ENAC sur lesquelles j'ai longtemps débattues ne ressemblent pas aux cursus de Supaéro et de l'Ensica.
Je signale d'ailleurs qu'elles dépendent toutes deux du Ministère de la défense, alors que l'ENAC relève du Ministère des transports (remarque anecdotique mais qui a son importance...)
Le but principal de ces écoles, c'est la construction aéronautique, en particulier pour l'ENSICA.
Mais même les nombreux enseignements généralistes de Supaéro ne coïncident pas trop avec ceux de l'ENAC : ils étudient par exemple les nanosciences, la mécanique spatiale.
EXEMPLE : soient trois ingénieurs bossant sur un hypothétique Airbus A400

, un de SUPAERO, un IENAC L, un IENAC T.
*Le Supaéro va être chargé de réaliser une étude complète sur les caractéristiques que devront présenter les ailes, les moteurs, le fuselage...(usage de la mécanique des fluides par exemple), en fonction des attentes du constructeur, Airbus en l'occurence
*Le IENAC T va s'occuper du dimensionnement, de "l'optimisation" de l'aéroport en vue d'accueillir ce nouvel engin
*Et le IENAC L concevra le cockpit
Par contre, je ne peux nier que les débouchés de Supaéro sont plus diversifiés que ceux de l'ENAC...Tiens y en a que 30% qui bossent dans des entreprises directement reliées à l'aéronautique après
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@ppj14 :
ppj14 a écrit :Est ce que,d'apres ce que tu as entendu ou d'apres toi,lors de l'oral avec les pilotes ou les ingénieurs,le fait de ne pas etre un fana d'aéronautique depuis sa tendre jeunesse peut influer sur le choix?j'entends par la non pas un desinteret profond mais seulement un manque de culture aéronautique...
Peut-être ...
Oui mais y a culture aéronautique et culture aéronautique
Il ne suffit pas d'avoir vu 500 fois
Top Gun, les
Aiguilleurs ou d'avoir une collection de jolis posters de navions pour convaincre les pilotes

(au passage il n'y a aucun ingénieur qui assiste aux entretiens

)
Avoir pratiqué réellement le pilotage amateur, ça ne sera jamais un inconvénient, soyons clairs

. De même en connaître un minimum sur les avions, les constructeurs, les compagnies aériennes... ou bien encore dire qu'on a assisté au meeting d'Air Expo (cf ma signature !!

).
Malgré tout, il y a cette part de tchatche qui joue un rôle aussi à mon avis et pas des moindres,
comme dans tous les entretiens que tu passeras dans ta vie ...car bon certes on pourrait se défendre en avouant ne pas connaître grand chose en aéronautique, mais on va justement à l'ENAC pour recevoir toutes les bases qui seront nécessaires et suffisantes pour devenir un excellent pilote de ligne
