Re: Ordre des bulletins
Publié : 12 déc. 2017 18:16
Ca ne change rien au fait que ;
Fait des sciences si c'est ce que tu aimes. Le reste tu t'en fiches.
Fait des sciences si c'est ce que tu aimes. Le reste tu t'en fiches.
Je m'appelle Jean-Bernard IRL et je suis offensé par ton post.koopakg a écrit : ↑12 déc. 2017 13:46Je ne dis pas ça non plus. Je dis juste qu'actuellement être une femme n'est pas un frein (dans les grands groupes), et que les campagnes pour le faire savoir sont nombreuses.
Après, peut-être que dans la PME dirigée par Jean-Bernard en Picardie, il vaut mieux être un homme blanc, mais ce genre de situations est plus "au cas par cas" que systémique.
Où as-tu vu que je fais de la socio de comptoir ? Au pire je cite des éléments de socio de comptoir, mais sans les prendre à mon compte
Dans ce que tu cites, il y a deux points bien séparés :Cassius a écrit : ↑12 déc. 2017 15:40Ah bon? Dans ce cas, j'apprécierai si tu pouvais appuyer tes propos par des sources s'il te plait.Jay Olsen a écrit : ↑12 déc. 2017 01:02Pour le reste, attention aux statistiques :
Les femmes dans l'ingénierie sont en moyenne moins payées que les hommes.
Mais c'est tout à fait normal pour une raison simple :
La part de femmes dans l'ingénierie augmente. Donc les femmes ont un âge moyen plus faible que les hommes. Et la rémunération augmente avec l'âge. Donc les hommes sont mieux payés.
A poste égal, temps de travail égal, diplôme égal, entreprise égale, etc.. le pay gap est très très faible voire statistiquement non signifiant.
Pour rappel, il existe des méthodes statistiques, comme par exemple la décomposition d'Oaxaca et Blinder, pour essayer de mesurer l'ampleur des écarts de salaire qui pourraient subsister "toute choses égales par ailleurs". Les derniers travaux sur les DADS (par exemple, un article sur les écarts salariaux hommes-femmes publié dans INSEE Références en 2017, ou une note de synthèse de la DARES de 2015) soulignent que des écarts inexpliqués importants subsistent - de l'ordre de 8 à 10% dans l'ensemble de la population une fois tenu compte des effets de structure les plus évidents. Ces écarts semblaient généralement plus forts pour les cadres qu'en moyenne. Il est de plus difficile pour ces travaux de tenir compte des effets de sélection. Je n'ai pas connaissance de travaux précis sur l'industrie, mais j'aurais donc spontanément plutôt parié sur une taille non-négligeable de l'écart des salaires inexpliqué.
Désolé de ne pas avoir été clair, je ne parlais que de la France en l'occurence! Je pensais par exemple à:
Cette partie sous entend que les diplômes et la durée des interruptions de carrière ne seront pas inclus dans cette étude.L’exhaustivité de la source DADS sur le périmètre retenu (secteur privé et entreprises publiques)
autorise une analyse territoriale fine, que ne permettent pas les sources d’enquêtes (Enquête emploi ou Enquête sur le coût de la main-d’œuvre et la structure des salaires), pourtant plus riches en termes de description des personnes (diplômes, durée et motifs des interruptions de carrière)
Maintenant c'est même le niveau des diplômes et l'expérience professionnelle !!! Quand on dit "tout égal par ailleurs" il faut inclure tout, et surtout des critères aussi importants que le diplôme où le nombre d'années d'expérience !Dans la littérature, la mesure des discriminations liées aux différences de salaires entre les femmes et les hommes, supposerait d’observer tous les déterminants liés au gain salarial. Or, aussi riches soientelles, les DADS ne restituent qu’une partie des déterminants de salaires, nombreux et parfois difficilement observables et mesurables. Ainsi, les interruptions de carrière, le niveau et la spécialité des diplômes, l’expérience professionnelle, l’effort fourni, ne peuvent pas être pris en compte ici
Là encore, s'il y a un comportement différent entre les hommes et les femmes au niveau du placement ou non sur le PEE, on verra une différence indue. Le genre qui épargne moins paraitra mieux payé alors qu'il n'en est rien.Il comprend l’intéressement, sauf si ce dernier est placé sur un plan d’épargne entreprise.
Je rappelle que la question c'est de savoir si un employeur discrimine ses salariés en fonction de leur sexe.le salaire mensuel net en EQTP recouvre la rémunération des heures supplémentaires et complémentaires, que les hommes effectuent davantage que les femmes et qui est bien documenté [3], ce qui augmente mécaniquement les écarts salariaux femmes-hommes.
Là je reviens en arrière, c'est l'introduction. Avec les quelques quotes ci haut on a vu la "qualité" de l'analyse "toutes choses égales par ailleurs" (sauf plein de trucs cruciaux genre le nombre d'années d'expérience mais c'est pas grave) mais malgré ça je ne peux pas contredire tout ce document sans faire un gros travail d'analyse supplémentaire.La neutralisation de ces effets de structure par une analyse « toutes choses égales par ailleurs » permet d’observer des écarts de salaires femmes-hommes plus faibles que les écarts apparents, mais demeurant relativement hétérogènes sur le territoire (1,5 % à 15,6 %)
Est-on bien sûr que la méthodologie est bonne ? La bonne méthodologie est relativement laborieuse à mettre en place, il faudrait idéalement suivre deux groupes homogènes (disons 50 centraliennes et 50 centraliens, + 50 de chaque de plein d'autres écoles) choisis aléatoirement et suivre leur évolution au cours de leur vie.Le salaire des hommes progresse avec l’âge d’une façon plus marquée que celui des femmes : le salaire net mensuel moyen en EQTP des hommes âgés de moins de 30 ans est ainsi inférieur de 31 % à celui de leurs homologues âgés de 30 à 49 ans (- 22 % pour les femmes), et inférieur de 42 % à celui des hommes âgés de 50 ans ou plus (- 27 % pour les femmes). Cette situation contribue à creuser les écarts de salaires femmes-hommes à mesure que les salariés vieillissent.
Exactement ce que je disais : ce n'est pas les employeurs qui discriminent mais la société qui pressurise certains dans certains métiers (valable sur cette quote uniquement). C'est également la nature qui fait que les femmes doivent interrompre même courtement leur carrière pour l'arrivée d'un enfant. On ne sait pas trop quoi dire face à ça. Un recruteur peut avoir des grilles, par exemple s'il voit n années d'expérience professionnelle, ou s'il voit n-1, il va donner plus à la personne qui a n, même si la personne à n-1 a passé 6 mois + 6 mois à enfanter 2 futurs employés. Est-ce discriminatoire? Peut-on lui demander de valoriser ce temps au titre d'un temps utile à l'ensemble de la société ? Ca parait difficile, un employeur est un acteur privé qui ne voit que le bout de son nez.L’augmentation des écarts de salaires avec l’âge est aussi à relier au cycle de la vie active des femmes. Dès le début de leur carrière professionnelle, et malgré un niveau d’études comparable, voire même supérieur à celui des hommes, l’écart salarial s’établit en défaveur des femmes, notamment en raison de choix de filières pouvant conduire à des débouchés professionnels moins rémunérés [7]. Il progresse jusqu’à l’âge de 35 ans [8], en lien avec l’arrivée à l’âge de la maternité [9], et se creuse par conséquence en raison de la moindre accumulation, en moyenne, d’expérience professionnelle
Au risque de me répéter, l'objet du débat est de savoir si un employeur discriminera notre chère sogreat (qui a problablement arrêté de lire depuis longtemps), ou non. Pas de savoir si la société pousse les hommes vers les carrières plus intenses et mieux payées (ça on le sait déjà).plus la différence entre la part des femmes cadres et la part des hommes cadres est en faveur des hommes, plus l'écart salarial est important (Graphique 4). [...] de telles situations résultent aussi parfois de l’accumulation de pratiques sociales qui, sans pour autant revêtir un caractère intentionnel, aboutissent à des inégalités (orientation scolaire des élèves, accès à la formation professionnelle). Ces phénomènes dits « de
sélection » ne peuvent pas être pris en compte dans l’approche développée ici.
Est-ce que la méthode des deux personnes que tu cites prend en compte cette non-linéarité ?Plusieurs études montrent que si les écarts de salaires femmes-hommes persistent, c’est en raison d’une relation non linéaire entre le temps de travail hebdomadaire et le salaire horaire [13]. Un volume de travail plus conséquent, flexible, et une disponibilité plus grande se traduisent par un surcroît de salaire supérieur. Cette relation est particulièrement présente dans certaines professions telles que la finance, le conseil et les professions juridiques [14].
L'article fait le même commentaire que moi :les variables explicatives(X) introduites dans les équations sont les suivantes16 :
L’âge (18 à 29 ans, 30 à 39 ans, 40 à 49 ans et 50 ans ou plus),
La catégorie socioprofessionnelle (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier qualifié /
ouvrier non qualifié) ;
Le type de contrat de travail (CDI, CDD, Autres) ;
Le temps de travail (complet / non complet) ;
La couverture par une convention collective (oui / non) ;
La taille de l’entreprise (moins de 10 salariés, 10 à 49 salariés, 50 salariés ou plus) ;
Les principaux secteurs d’activité, en Naf rév.2, avec les regroupements suivants
Sur les derniers mots mis en gras, encore une fois un facteur de confusion : probablement qu'un homme très timide et peu courageux n'osera pas exiger un meilleur salaire ou n'osera pas faire mine de refuser le poste dans l'espoir d'avoir mieux. Alors qu'une femme extravertie et joueuse l'oserait, et pourrait gagner plus.Les limites de la méthode de Blinder-Oaxaca pour apprécier les pratiques discriminatoires
La décomposition de Blinder-Oaxaca fournit une indication imparfaite des pratiques possibles de discrimination. D’un point de vue méthodologique, l’estimation de l’ampleur des pratiques discriminatoires à l’aide d’une équation de salaire supposerait de connaître et d’observer tous les
déterminants du salaire. Or, aucune source ne le permet complètement et, dans le cas de la présente étude, les DADS ne permettent pas d’observer certaines caractéristiques fines des postes de travail ou des individus (diplôme, expérience professionnelle ou interruptions de carrière). D’autres sont inobservables ou non mesurables, comme l’effort fourni ou le pouvoir de négociation face à l’employeur par exemple