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Si t'aimes l'algèbre, en crypto y'a de quoi en faire jusqu'à l'écœurement et au delà.

En cryptologie, vous avez ce master à Bordeaux https://mastercsi.labri.fr/enseignements/programme/

En cryptologie, ce sera avant tout de l'algèbre "non" linéaire: corps finis, corubes elliptiques et arithmétique. Il va falloir allez bien au delà du programme de prépa en algèbre.

FromageBlanc a écrit : ↑

30 avr. 2018 00:17

J'aime bien les maths, mais c'est surtout que je n'ai jamais envisagé de faire de la physique théorique très pointue pour le moment au vue de mes résultats de cette année
Je me suis pas mal renseigné sur l'enac, enfin surtout sur leur site internet, et je pense (peut être à tort si elle est très compliquée à avoir en étant en MP non étoilée en province?) que c'est un objectif atteignable en travaillant suffisamment et que je suis motivé.
D'accord, j'ai hâte (car il est vrai que j'ai vu apparaître ce nom de métier 3-4 fois sur des forums, mais je ne me suis pas penché sur la question ! ) !

Premièrement, tu parles de maths et de physique.
Attention, il n'y a pas que ça dans la vie, voire ces deux domaines représentent une fraction très minoritaire des jobs d'ingénieur. Surtout si tu te restreins à la physique théorique.
La seule matière qui peut représenter une fraction non négligeable des jobs, c'est l'informatique.

Il faut donc t'ouvrir à d'autres possibilités.

Voilà le post qui décrit la filière contrôleur aérien :
http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f=38&t=58435
En bref, vous travaillez deux fois moins qu'un ingénieur, et vous serez payés deux à trois fois plus (et ce, en même temps ou quelques mois après un jeune ingénieur ayant fait une césure, pendant votre formation vous toucherez un salaire croissant de celui d'un alternant la première année, à celui d'un jeune ingénieur la troisième année et pendant la formation sur votre premier poste)

Les contraintes et le contenu du métier sont décrits, ils n'ont évidemment rien à voir avec celui d'un ingénieur dans un bureau.

Ces simples points ont déjà convaincu certaines personnes de tenter et réussir le concours

Ce qu'il est important de soulever :
En prépa et en école, l'esprit est constamment stimulé par des matières variées, des connaissances nouvelles, etc..
Dans un métier d'ingénieur, ça sera beaucoup moins le cas. Aucun poste à ma connaissance ne peut être aussi généraliste qu'une formation qui fait passer du coq à l'âne en moins de neuf minutes (le temps de la pause et de l'introduction du cours suivant).
La nouveauté constante en prépa et école a tendance à gonfler le nombre de gens qui se disent intéressés par les sciences. Si on les mettait sur la même chose pendant 3 ans, ils en auraient probablement très vite marre.
C'est une autre raison de s'ouvrir au maximum de choses : vous vous pensez peut-être passionné de maths ou de physique à tort. Vous avez peut-être une vraie passion ailleurs, que vous ne connaissez peut-être pas encore.

Pour finir, une petite présentation de l'ENAC :
L'ENAC propose diverses formations dont les plus notables (à ma connaissance) sont :
- Ingénieur ENAC : formation d'ingénieur en aéronautique dont la plus grosse partie finira (commencera) dans des boites de conseil en sous traitance pour airbus ou autre grand donneur d'ordre
- Ingénieur ENAC fonctionnaire : bien mieux lotis que les précédents, ils ont la même formation mais un contrat avec l'État. Ils seront mieux payés (pas autant qu'un contrôleur aérien), le concours offre très peu de places et est donc très sélectif (avec une bonne dose d'aléatoire). Les métiers en sortie n'ont rien à voir, puisque les anciens élèves deviendront ingénieur des études et de l'exploitation de l'aviation civile, pour le compte de la DGAC. C'est un corps juste en dessous de celui des ponts.
- EPL : élève pilote de ligne. Concours extrêmement sélectif et aux débouchés incertains (même si parmi les meilleurs d'Europe!), l'ENAC offre une formation de pilote de ligne de haute qualité, (presque) gratuite, et un chouilla longue.
- ICNA : contrôleur aérien
- TSEEAC : corps de techniciens de l'aviation civile dont certains seront contrôleurs sur de petits aérodromes (ils gagnent toujours mieux qu'un ingénieur, surtout en début de carrière )
- IESSA : ingénieur électronicien pour l'aviation civile. S'occupent de concevoir, déployer et maintenir les systèmes (notamment de communication, navigation) de la DGAC. Certains postent peuvent inclure le même genre de contrainte que les icna (ils travaillent sur les mêmes lieux pour maintenir l'outil de travail des contrôleurs)
- Certainement d'autres formations que j'oublie

Jay Olsen a écrit : ↑

30 avr. 2018 11:23

- Ingénieur ENAC : formation d'ingénieur en aéronautique dont la plus grosse partie finira (commencera) dans des boites de conseil en sous traitance pour airbus ou autre grand donneur d'ordre

Le problème étant surtout que la moitié des ingé en école ne savent ce qu'est une SSI, parce qu'il y a clairement moyen de les éviter en allant dans l'exploitation aérienne (maintenance/aéroport/airlines)
Tes posts sur le forum n'auront pas servis à rien

vercore a écrit : ↑

30 avr. 2018 11:52

Jay Olsen a écrit : ↑

30 avr. 2018 11:23

- Ingénieur ENAC : formation d'ingénieur en aéronautique dont la plus grosse partie finira (commencera) dans des boites de conseil en sous traitance pour airbus ou autre grand donneur d'ordre

Le problème étant surtout que la moitié des ingé en école ne savent ce qu'est une SSI, parce qu'il y a clairement moyen de les éviter en allant dans l'exploitation aérienne (maintenance/aéroport/airlines)
Tes posts sur le forum n'auront pas servis à rien

Oui, il y a clairement des domaines qui ont moins recours à la sous traitance que d'autres.
Mais il y a assurément des consultants chez ADP, Air France, AFI.. je n'y ai jamais mis les pieds mais je pense qu'il serait très naïf de croire le contraire sans en avoir eu la preuve.

Ce n est pas parce qu on y trouve des consultants que c est un passage obligé. Et quand bien même cela peut n être qu un passage...

Petit aparté vu que le mot a été utilisé plusieurs fois. Le mot "consultant" souffre un peu des mêmes maux que "ingénieur".
Je veux juste dire qu'un consultant en SSII et celui chez Bain font pas tout à fait la même chose. J'aurais tendance à différencier presta et conseil. D'un côté, t'es chez le client et tu fais exactement le même boulot que le client (SSII/presta) et dans l'autre tu apportes une expertise conseil, et surtout tu ne fais pas le même boulot que les internes (conseil).
Dans un cas ce n'est que de l'externalisation/sous-traitance, dans l'autre il s'agit bien de conseil (avec problème défini et recommandations apportées).

lucascab a écrit : ↑

30 avr. 2018 12:52

Petit aparté vu que le mot a été utilisé plusieurs fois. Le mot "consultant" souffre un peu des mêmes maux que "ingénieur".
Je veux juste dire qu'un consultant en SSII et celui chez Bain font pas tout à fait la même chose. J'aurais tendance à différencier presta et conseil. D'un côté, t'es chez le client et tu fais exactement le même boulot que le client (SSII/presta) et dans l'autre tu apportes une expertise conseil, et surtout tu ne fais pas le même boulot que les internes (conseil).
Dans un cas ce n'est que de l'externalisation/sous-traitance, dans l'autre il s'agit bien de conseil (avec problème défini et recommandations apportées).

C'est une différence trop méconnue en école et sur laquelle il faut insister.

lucascab a écrit : ↑

30 avr. 2018 12:52

Petit aparté vu que le mot a été utilisé plusieurs fois. Le mot "consultant" souffre un peu des mêmes maux que "ingénieur".
Je veux juste dire qu'un consultant en SSII et celui chez Bain font pas tout à fait la même chose. J'aurais tendance à différencier presta et conseil. D'un côté, t'es chez le client et tu fais exactement le même boulot que le client (SSII/presta) et dans l'autre tu apportes une expertise conseil, et surtout tu ne fais pas le même boulot que les internes (conseil).
Dans un cas ce n'est que de l'externalisation/sous-traitance, dans l'autre il s'agit bien de conseil (avec problème défini et recommandations apportées).

je me souviens qu'à l'époque j'ai été Ingénieur Consultant pendant 1 an ou 2. Clairement ces titres ne veulent rien dire et varie d'une boîte à l'autre. J'ai eu des collègues "Ingénieur Consultant" qui n'étaient pas ingénieur du tout (mais quand même bonne formation style HEC ou Dauphine). En final ça ne change pas grand chose, le diplôme n'aura servi que pour ce faire embaucher pour sa première boite ou au pire la seconde/troisième si on ne reste pas longtemps.
Je trouve aussi dommage de tant dénigrer les SSII (clin d'oeil à JO), toutes ne se valent pas et si on est malin, cela peut aussi être une excellente école. Perso j'ai (et quelques autres collègues) passé les 2 premières années en SSII (par choix) à emmagasiner un paquet d'expérience qui m'ont permis ensuite de faire proposer des supers jobs chez les clients. Par choix j'ai choisi de continuer chez les "prestataires" car c'était plus varié et bien mieux payé (genre 50% de plus). D'autres collègues ont choisi d'aller chez un client pour un super plan. En tout cas, nos carrières n'auraient jamais progressé aussi vite si l'on était rentré directement chez un de ces clients directement en sortie d'école.
Ma conclusion est que la formation en école d'ingénieur -aussi dénigré qu'elle soit et aussi pauvre comparé à la prépa - est indispensable pour bien commencer cad se faire embaucher et savoir se débrouiller au début. Ensuite, c'est ce qu'on apprend sur le tas pendant nos premières expériences pour finir avec sa personnalité, son ambition, son énergie qui viendront s'ajouter à ces premières expériences pour définir sa trajectoire. Il y a quand même un gros facteur non négligeable, c'est le facteur chance qui fait que l'on découvre tel ou tel domaine et telle ou telle personne alors qu'on ne savait même pas en école que ça existait.
Sur le sujet initial, c'est quoi un ingénieur ? C'est une personne qui sait réfléchir assez vite pour trouver des solutions à des problèmes.
Et la bonne formation pour ça ? Prépa + Ecole d'ingénieur + bon stage = excellente solution même si ce n'est pas la seule.

"Bonne formation" et "HEC" (ou ESC plus généralement) ça me fait toujours rire... c'est l'opposé même de l'expertise technique ces écoles (même en éco/socio/sciences humaines).