lazare1 a écrit : ↑10 juin 2019 11:58
En effet, et sauf erreur de ma part, les très bons élèves de lycée "non classés" obtiennent de belles prépas voire même de très belles prépas, alors qu'autour de moi, je m'apperçois que de bons élèves de lycées classés et hyper sélectifs (Hoche Versailles pour ne rien cacher) n'ont pas autant de réussite alors même que pour certains ils sont en classe étoilée (2 Terminales S étoilées à Hoche), avec au moins pour une des deux classes étoilées le commentaire du Chef d'Etablissement dans la fiche avenir "classe d'un niveau exceptionnel".
Ils galèrent pour intégrer leur propre MPSI voire même PCSI, alors que des élèves de TS d'un lycée de proximité ont reçu des admissions en MPSI à Hoche, alors que ce lycée de proximité n'a pas du tout le même profil d'élève. Et aucun d'entre eux n'aurait eu l'idée de se présenter au CG par exemple.
Ca finit par poser question, car il y a déjà quelques années, j'ai assisté à ce même constat pour des élèves de LLG qui n'étaient pas pris à LLG, alors même qu'ils étaient brillants pour ne pas dire brillantissimes. Dans cette même classe de LLG, seuls 2 ont été pris à LLG. Imaginez le désespoir des 30 autres, alors que LLG choisit ses élèves dès la seconde.
Quel serait le rang du 11ième, du 12 ième, etc.. du 20 ième d'une classe étoilée Hochienne dans le lycée de proximité ?
Bon je rajoute mon grain de sel.
Je ne suis pas totalement d'accord. Pour moi le système est beaucoup plus injuste pour les provinciaux. Les fameux "génies" de Hoche dont vous parlez ont, je pense, au moins eu une proposition d'admission dans leur lycée. Si les autres de cette classe "exceptionnelle" n'ont pas eu d'aussi belles propositions d'admissions, c'est tout simplement parce que le lycée connaît leur potentiel, là est toute la nuance. Ils ont bien un niveau supérieur au reste de la France, mais ce niveau n'est qu'"académique" : quand on a grandi dans une communauté élitiste, avec des parents profs, ingé, etc. et qu'on est scolarisé dans les plus grands lycées d’Île de France, j'ai envie de dire que c'est tout à fait normal d'avoir un si bon niveau, et ça ne présage pas d'un quelconque potentiel. Il faut savoir que les lycées parisiens style LLG, H4 voire Hoche joue beaucoup la sécurité : ils connaissent le potentiel de chacun de leurs élèves pour les avoir poussés dans leur dernier retranchement (ce qui n'est absolument pas le cas de tous les lycées de provinces), ils savent juger objectivement si tel ou tel élève saura s'épanouir ou non. Pour les provinciaux c'est différent, forcément que la plupart ont un niveau bien inférieur à leurs élèves, même ceux qu'ils refusent, mais peut-être auront-ils jugé que ces élèves avaient plus de potentiel pour aller plus loin. Ce système n'est pas infaillible : c'est pour ça que les stats ne dépassent rarement les 60% pour le top 12, mais je pense qu'ils préfèrent jouer la sécurité en écartant direct les élèves qu'ils connaissent et qu'ils jugent moins aptes, quitte à extrapoler pour les provinciaux. Tout est question de potentiel. Et c'est là où réside toute l'injustice pour les provinciaux, il est beaucoup plus dur pour un élève de province, aussi "génial" soit-il, de se faire remarquer : les profs sont peu au fait des réalités des grandes CPGE (beaucoup ne savent pas qu'il faut absolument prendre spé maths pour une CPGE parisienne en MPSI, les fiches avenirs sont des copier/collé des bulletins à quelques exceptions près, etc.); le niveau attendu est souvent faible donc on plafonne vite, facilement, et on est souvent pas les seuls (ça se joue aux fautes d'étourderies, littéralement), et enfin le degré d'exigence peu élevé n'encourage pas les meilleurs éléments à se "révéler".
PS : je parle de potentiel car c'est plus "pratique", la réalité est beaucoup plus complexe qu'un simple "potentiel".
PS 2 : je partagerai mon dossier quand j'aurai accepté définitivement un vœu !
PS 3 : Je suis désolé d'avoir volé la place à quelqu'un, mais sachez que la dynamique de sélection n'est pas sans faille, je me fais pas de soucis pour cette potentielle personne : elle y arrivera, sans doute même mieux que moi
