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Dans mon lycée, considéré comme très sélectif, il y a des élèves qui viennent de Paris, des élèves qui viennent de banlieue ouest, des élèves qui viennent de banlieue nord, des élèves qui viennent de province, des élèves dont les parents sont cadres, des élèves dont les parents sont agriculteurs, des élèves dont les parents sont profs, des élèves dont les parents sont employés, des élèves boursiers, des élèves non-boursiers. Il est vrai qu'il y a beaucoup d'élèves dans ce lycée.

Hypertore a écrit : ↑

09 déc. 2019 17:31

Je doute qu'une sélection uniquement en fonction des résultats du bac soit plus pertinente...

Dans la prépa de proximité où j'enseigne, je constate une meilleure corrélation avec les résultats du baccalauréat (généraux ou en mathématiques seulement) que celle que notre classement fait. Je sais que d'autres collègues dans des prépas plus sélectives font le même constat...

Avais je évoqué mon cas personnel ?

erick91 a écrit : ↑

09 déc. 2019 16:26

Perso, je m'insurge de voir de brillant élèves de banlieue parisienne être orienté vers la prépa de proximité dont statistiquement, aucun(e) élève n'accède à une Grande école du top 12...Et quand, ils s'en rendent compte, c'est la désillusion.

L'idée qu'il n'y a point de salut hors du top 12 me semble très mauvaise pour les élèves qui entrent en sup. La majorité des élèves de cpge n'intègrera pas le top 12. Quand on regarde les statistiques, il vaut mieux regarder le taux d'admissibles ou de classés à certains concours. Intégrer une école d'ingénieur, quelle qu'elle soit, en sortant de prépa est en soi déjà une réussite.

Enfin , je vais conclure car je sens bien que j'en ai énervé plus d'un...
Bien sûr, qu'il y a une différence entre une bonne prépa et une prépa moyenne...
Sans quoi, bien sûr, je conseillerai la prépa de proximité, car plus pratique, plus économique...Ce serait l'idéal.
Mais ce n'est pas le cas...donc si vous avez la possibilité choisissez la meilleure prépa possible en ne sous-estimant pas le pb lié au logement.
Ne surtout pas se limiter...

Connais-tu les contre-exemples ?
Par exemple le gars qui se fait éjecter quelques jours après de la prépa régionale alors qu'il aurait pu aller dans la prépa de proximité !
Ou celui qui déprime car il n'a pas eu la classe étoile.

Comme dit, impossible de savoir car pas moyen de faire une expérience in vivo en envoyant le même candidat suivre les 2 cursus en parallèle...

Je connais malheureusement de élèves de banlieue qui ont abandonné non pas parce qu'ils n'avaient pas le niveau, mais parce qu'ils avaient le sentiment que tout était joué d'avance..
Je connais des parents qui ont quitté leur pavillon de banlieue pour s'installer dans un 30m2 sur Paris, près d'une bonne école car ils savaient sinon que tout était joué d'avance.
Je connais un brillant élève boursier Cat 5, qui a risqué sa vie en prenant un crédit étudiant sur 3 ans, pour regagner une bonne prépa et tenter ENS car il savait sinon que tout était joué d'avance.
Enfin, on a encouragé notre fils à se faire remarquer dans des concours de maths, car en restant en grande banlieue parisienne, on savait sinon que tout était joué d'avance...

Abandonner sans avoir essayé ? Pas la bonne mentalité pour une prépa.

Qu'est ce qui est joué d'avance ? Avoir la meilleure prépa, il y en a d'autres.

Risqué sa vie, avec un crédit ? Pas sérieux.

Vivre dans 30m2 pour LLG ?

ENS, une fin en soi ? Mon fils a refusé une ENS. L'important est de choisir une école qui convienne à leur projet.

Tout n'est pas joué d'avance. Les chances ne sont pas les mêmes mais elles ne sont pas nulles.

C'est surtout pour certains concours comme X/ENS qu'il y a un avantage conséquent à être dans une «grande» prépa: les DS en spé sont des sujets de concours et dans une grande prépa, ce sera X/ENS chaque semaine, alors qu'ailleurs ce sera un concours moins sélectif. Mais c'est surtout au niveau des oraux qu'il y a une grand différence. À X/ENS, des sujets d'oraux retombent régulièrement et les élèves de grande prépa connaissent ces exercices classiques. Au minimum, ils se sont exercés sur des exercices de difficulté équivalente pendant leur kholles. En terme de difficulté, il y a un gouffre entre aborder un exercice de mathématiques non guidé quand on l'a déjà vu en kholle et l'aborder quand on le voit pour la première fois.

Ajoutons à cela que les élèves des grandes prépas parisiennes peuvent aller assister aux oraux d'ENS en fin de sup. C'est un avantage conséquent car il permet aux élèves qui bénéficient de cette possibilité de voir comment se comporter devant un exercice non guidé. Un élève qui n'a pas l'habitude même s'il est génial prend le risque de rester à cogiter muet devant son tableau en explorant dans sa tête une dizaine de pstes. C'est une erreur de rester muet tant qu'on n'a pas une solution complète, l'élève doit montrer à l'examinateur qu'il est capable d'initiative devant un exercice non guidé en expliquant à l'examinateur les pistes auxquelles on pense même s'il n'est pas certain qu'elles aboutissent. Un élève qui a assisté aux oraux d'Ulm en fin de sup ne commettra pas cete erreur.

L'écrit peut se rattraper en faisant des sujets d'X/ENS par soi-même. C'est ce que j'avais fait.

Pour les autres concours, mon expérience est que l'avantage à être dans une prépa cotée est bien moins conséquent.

Mais X/ENS représente une minorité de taupins. Cela reste vrai même si on élargit au top 12. Il y a plus de 200 écoles d'ingénieurs en France. Les élèves en début de sup ne devraient pas se focaliser sur le top 12.

dupontfr a écrit : ↑

09 déc. 2019 17:42

erick91 a écrit : ↑

09 déc. 2019 17:33

Avant, on avait 3% de mention TB, aujourd'hui, c'est 18 %...
C'est donc devenu difficile de repérer les meilleurs profils.
Alors sont sélectionnés par précaution les élèves des lycées les plus cotés...au détriment des brillants élèves de banlieue et de province d'établissement moins cotés.

un 1er de la classe dans toutes les matières avec des appréciations au top avec une récompense à une Olympiade en provenance d'un lycée au fin fond d'une ZEP du 93 sera pris dans une très bonne prépa....et à défaut s'en sortira d'une façon magistrale dans une prépa de proximité!!
Bref un élève brillant
et les mentions arrivent après Parcoursup donc ne servent à rien (sauf pour les 10% des meilleurs bacheliers mais pas de place partout...)

Ce profil d'élève est me semble-t-il même systématiquement pris dans les meilleures prépas !