Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Bonjour à tous,
L'UPS a pris connaissance du détail de la nouvelle maquette du concours Centrale-Supélec, qui apporte un certain nombre de changements significatifs.
Elle est en dialogue permanent avec les responsables de ce concours, avec lesquels elle va engager une discussion responsable, rationnelle et argumentée.
Les propos erronés, outranciers, ou basés sur des rumeurs ou des cas particuliers, comme ceux que j'ai pu lire dans ce forum, ne nous sont d'aucune aide, et ne font pas avancer les choses.
Hasard ? J'assiste en ce moment même à CentraleSupélec à une conférence donnée par un physicien de cette école, ancien chercheur à Princeton et spécialiste de physique des plasmas. Dans ce domaine, la recherche qui est menée dans cette école est tout simplement de premier plan.
Bien cordialement,
Denis Choimet
Professeur de mathématiques en MP* au lycée du Parc (Lyon)
Président de l'UPS
L'UPS a pris connaissance du détail de la nouvelle maquette du concours Centrale-Supélec, qui apporte un certain nombre de changements significatifs.
Elle est en dialogue permanent avec les responsables de ce concours, avec lesquels elle va engager une discussion responsable, rationnelle et argumentée.
Les propos erronés, outranciers, ou basés sur des rumeurs ou des cas particuliers, comme ceux que j'ai pu lire dans ce forum, ne nous sont d'aucune aide, et ne font pas avancer les choses.
Hasard ? J'assiste en ce moment même à CentraleSupélec à une conférence donnée par un physicien de cette école, ancien chercheur à Princeton et spécialiste de physique des plasmas. Dans ce domaine, la recherche qui est menée dans cette école est tout simplement de premier plan.
Bien cordialement,
Denis Choimet
Professeur de mathématiques en MP* au lycée du Parc (Lyon)
Président de l'UPS
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
amis taupins bienvenus au club des restrictions budgétaires pour les concours
chez nous on a perdu l'anglais à l'oral et le tp de physique chimie sans explications officiel, et les 2 sujet de mats ont perdu 30 minutes (si quelqu'un sait ou elles sont partis). C'est d'autant plus dommage pour nous que agro-véto est le seul concours qui intéresse une bonne partie des candidats, et donc réduire les épreuves boost la variance à fond.

chez nous on a perdu l'anglais à l'oral et le tp de physique chimie sans explications officiel, et les 2 sujet de mats ont perdu 30 minutes (si quelqu'un sait ou elles sont partis). C'est d'autant plus dommage pour nous que agro-véto est le seul concours qui intéresse une bonne partie des candidats, et donc réduire les épreuves boost la variance à fond.
2021-2023: BCPST LMB, Saint-Maur-des-Fossés
2023-.... : ESPCI Paris
2023-.... : ESPCI Paris
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Le niveau des cours peut être costaud.jeeps38 a écrit : ↑09 juin 2023 10:46J'ai eu plusieurs fois l'écho d'élèves de Centrale-Supélec que les cours étaient pas top par rapport à d'autres écoles d'ingénieurs renommées.
Si on ajoute à cela des frais d'inscriptions aux concours très élevés, un concours écrit qui part petit à petit à la dérive et des frais de scolarité élevés pour une école d'ingénieur...
Je pense effectivement que l'image de Centrale en prend un coup et on voit de moins en moins la valeur ajoutée de ces écoles qui se rapprochent de plus en plus des écoles de commerce.
J'en connais un qui a souffert sur le traitement des signaux et la physique quantique en 1A, qui auraient nécessité (pour lui, d'autres ont du trouver ça plus facile) beaucoup plus de temps de révisions qu'il n'en a consacré et de fait il n'a pas validé son 2nd semestre (de sa faute donc).
De même certaines spés en 3A nécessitent de bien les travailler.
Quant au coût il est parmi les plus élevés des écoles publiques (il y a quelques 8-9 ans c'était encore à 800 et des brouettes) mais ça reste relativement peu par rapport à la majorité des autres pays et moins que la plupart des ingés sous contrats (dans les 7-8000 € les 3 dernières années). Je ne sais pas pour quoi exactement cette inflation pour CS mais à la même époque l'ENPC avait augmenté ses tarifs car son ministère de tutelle était celui de l'environnement. et non celui de l'Enseignement Supérieur (ou ce qui en tient lieu; ça change de nom si souvent) où les écoles (INSA, Polyrtech...) sont restées à 600 et des barquettes (ce qui est plus facile à sortir du porte-monnaie il est vrai; ceci-dit un gamin allant trouver un banquier pour solliciter un prêt de 12000 € parce qu'il vient de rentrer à CS sera bien reçu même s'il y va en claquettes donc ils ne se sont pas gênés pour augmenter de 350 %).
La fusion totale de Centrale et Supélec en 2018 s'est bien passée en terme de renommée qui est restée équivalente à celle de Centrale Paris; les taupins ont été 2 fois plus nombreux à intégrer mais maintenant (peut-être était-ce déjà le cas du temps de l'ECP) certaines spés sélectives nécessitent des efforts scolaires sérieux pour les intégrer; ce qui n'est pas choquant en soi par rapport au système universitaire : ainsi à l'EPFL (je ne me suis jamais intéressé au système universitaire français, allez savoir pourquoi) certains s'arrêtent à bac+4 car après c'est plus, voire trop dur.
Et le parchemin de fin d'étude de CS, quelle que soit la spé, choisie ou imposée, vaut encore son pesant de cacahuètes.
CS a déjà été pointée du doigt comme l'école la plus alcoolisée ( accident de 2018) et celle où il y a le plus de violeurs (2019 ou 2020, par un "sondage anonyme" appuyé par la strasse); s'ils rendent les conditions d'accès aléatoires, voire farfelues, elle intéressera de moins en moins les bons profils scientifiques et la réputation pourrait éventuellement baisser. Ce qui se résumerait à se tirer une balle dans le pied.
Egalement ses 2 annexes héritées de Supélec, surtout celle de Metz, sont remplies en "désignant des volontaires supplémentaires" (redoublants, mauvaises notes...) , en en surprenant certains.

Dad
n°1 : BJ-PC*-ENPC
n°2 : Stan-PC-CS
n°3 : ECAM Lyon
n°4 : 3ème
n°1 : BJ-PC*-ENPC
n°2 : Stan-PC-CS
n°3 : ECAM Lyon
n°4 : 3ème
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Avec le discours choc de quelques étudiants radicaux d’AgroParisTech en pleine cérémonie des diplômes la filière aurait pu être plus chahutée encore. Y a que les sciences-po qui font pire.Chase_Rs a écrit : ↑09 juin 2023 17:45amis taupins bienvenus au club des restrictions budgétaires pour les concours![]()
chez nous on a perdu l'anglais à l'oral et le tp de physique chimie sans explications officiel, et les 2 sujet de mats ont perdu 30 minutes (si quelqu'un sait ou elles sont partis). C'est d'autant plus dommage pour nous que agro-véto est le seul concours qui intéresse une bonne partie des candidats, et donc réduire les épreuves boost la variance à fond.

Dad
n°1 : BJ-PC*-ENPC
n°2 : Stan-PC-CS
n°3 : ECAM Lyon
n°4 : 3ème
n°1 : BJ-PC*-ENPC
n°2 : Stan-PC-CS
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n°4 : 3ème
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Bonjour,
J'aimerais savoir si cette "blague" est confirmée.
Si mes informations sont bonnes cela voudrait dire que les MP option SI n'auraient plus du tout d'informatique, ni à CCINP ni à Centrale, ce qui est ridicule pour des MPSI/MP.
L'évaluation de l'informatique en QCM en PC/PSI/TSI risque aussi d'être une vaste blague...
Avez-vous des informations à ce sujet ?
J'aimerais savoir si cette "blague" est confirmée.
Si mes informations sont bonnes cela voudrait dire que les MP option SI n'auraient plus du tout d'informatique, ni à CCINP ni à Centrale, ce qui est ridicule pour des MPSI/MP.
L'évaluation de l'informatique en QCM en PC/PSI/TSI risque aussi d'être une vaste blague...
Avez-vous des informations à ce sujet ?
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Bonsoir,
La maquette 2024 du Concours Centrale-Supélec est caractérisée par :
1) un passage au forfait unique des frais d'inscription, avec une barre d'admissibilité unique pour chaque filière ;
2) une diminution du nombre des épreuves écrites (suppression d'une épreuve dans toutes les filières) ;
3) un recours au QCM pour une composition de mathématiques (filières MP et MPI), ou d'informatique (filières PC, PSI et TSI),
4) une absence d'évaluation de l'informatique commune en filière MP,
5) une diminution du nombre des épreuves orales (suppression d'une à deux épreuves dans toutes les filières).
Le point 1) est une avancée, sauf pour les étudiants non boursiers qui ne se seraient présentés qu'à une ou deux écoles du concours dans l'ancienne maquette (parmi lesquels les plus défavorisés, ou les moins ambitieux) : ceux-là verront leurs frais d'inscription augmenter.
Ces décisions sont de nature à porter préjudice à la crédibilité du concours, et à dissuader un certain nombre d'étudiants de s'y présenter.
L'UPS a donc demandé au Concours Centrale-Supélec
- de revenir sur l'utilisation de QCM, qui ne sont pas adaptés à la formation dispensée en France, et ne permettent pas de juger de la manière dont les candidats "fonctionnent" ;
- de revenir sur la non-évaluation de l'informatique commune dans la filière MP, qui est une anomalie et un anachronisme,
- d'allonger la durée des épreuves orales : dans les filières MPI, PC, PSI et TSI, un tiers de l'oral se jouera sur une unique épreuve de mathématiques de 30 minutes, sans préparation. Il est impossible de garantir une évaluation fiable dans ces conditions.
À ces demandes, la réponse du concours a été négative.
Maintenant que l'année scolaire est entamée, il importe que les étudiants prennent connaissance des dispositions qui leur seront appliquées à la session 2024.
Bien cordialement,
Denis CHOIMET, président de l'UPS
La maquette 2024 du Concours Centrale-Supélec est caractérisée par :
1) un passage au forfait unique des frais d'inscription, avec une barre d'admissibilité unique pour chaque filière ;
2) une diminution du nombre des épreuves écrites (suppression d'une épreuve dans toutes les filières) ;
3) un recours au QCM pour une composition de mathématiques (filières MP et MPI), ou d'informatique (filières PC, PSI et TSI),
4) une absence d'évaluation de l'informatique commune en filière MP,
5) une diminution du nombre des épreuves orales (suppression d'une à deux épreuves dans toutes les filières).
Le point 1) est une avancée, sauf pour les étudiants non boursiers qui ne se seraient présentés qu'à une ou deux écoles du concours dans l'ancienne maquette (parmi lesquels les plus défavorisés, ou les moins ambitieux) : ceux-là verront leurs frais d'inscription augmenter.
Ces décisions sont de nature à porter préjudice à la crédibilité du concours, et à dissuader un certain nombre d'étudiants de s'y présenter.
L'UPS a donc demandé au Concours Centrale-Supélec
- de revenir sur l'utilisation de QCM, qui ne sont pas adaptés à la formation dispensée en France, et ne permettent pas de juger de la manière dont les candidats "fonctionnent" ;
- de revenir sur la non-évaluation de l'informatique commune dans la filière MP, qui est une anomalie et un anachronisme,
- d'allonger la durée des épreuves orales : dans les filières MPI, PC, PSI et TSI, un tiers de l'oral se jouera sur une unique épreuve de mathématiques de 30 minutes, sans préparation. Il est impossible de garantir une évaluation fiable dans ces conditions.
À ces demandes, la réponse du concours a été négative.
Maintenant que l'année scolaire est entamée, il importe que les étudiants prennent connaissance des dispositions qui leur seront appliquées à la session 2024.
Bien cordialement,
Denis CHOIMET, président de l'UPS
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Denis Choimet
Président de l'UPS
Denis Choimet
Président de l'UPS
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
La formulation me fait venir une question, peut être un peu naïve : l'utilisation assez fréquente des QCMs côté US est-elle un argument des organisateurs du concours ?Denis Choimet a écrit : ↑09 sept. 2023 22:49- de revenir sur l'utilisation de QCM, qui ne sont pas adaptés à la formation dispensée en France, et ne permettent pas de juger de la manière dont les candidats "fonctionnent" ;
Y a-t-il un lien, par exemple, avec un souhait d'apporter une épreuve comparable à un GRE ?
Avec un argument du style "ça permettrait "au monde" de quantifier la difficulté de l'épreuve, et donc la qualité du concours/des élèves", ou de faire des jugements côté double-diplômes & cie, ou quelquechose dans ces eaux-là..
Aussi, un peu plus fondamentalement, n'est-il pas possible de "transcrire" un sujet de concours un peu difficile/avec peu de questions en un QCM, et ainsi conserver quand même l'esprit de la formation, des concours usuels, des attentes envers les candidats, mais en changeant "juste" ce format ?
(certes, plutôt pas un sujet Centrale avec beaucoup de questions..) Mais disons, en faisant en sorte que chaque question puisse finalement rester un mini-problème qui requiererait un besoin de savoir, de savoir-faire/savoir-démontrer, mais en faisant quand même réfléchir.
Je me demande ça par curiosité, pour imaginer un peu quelle tête aura tout ça.
Enfin, une question encore plus bête :
Est-ce que ça fait gagner du temps de correction, de passer au QCM ? (sous-entendu: est-ce que ça se note comme une grille de réponses quelconque, ou les candidats devront argumenter chaque réponse, permettant ainsi d'avoir une flexibilité de notation ?)
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Que ce soit pour le concours math ens pour les MPI ou pour centrale, j ai l'impression que l'UPS n'est que très peu écouté.
C'est bien dommage et je trouve cela inquiétant pour l'avenir.
Je ne suis pas persuadé que la stratégie de la négociation à huis clos soit la bonne.
Pour le concours ens mpi département math, un recours au tribunal administratif était peut-être possible.
Le concours centrale nouvelle formule devrait être assez cher, plus que le concours des mines à mon avis.
Pour moi centrale entame une dérive certaine qui va entacher sa réputation. Les anciens élèves devraient se positionner et faire pression.
C'est bien dommage et je trouve cela inquiétant pour l'avenir.
Je ne suis pas persuadé que la stratégie de la négociation à huis clos soit la bonne.
Pour le concours ens mpi département math, un recours au tribunal administratif était peut-être possible.
Le concours centrale nouvelle formule devrait être assez cher, plus que le concours des mines à mon avis.
Pour moi centrale entame une dérive certaine qui va entacher sa réputation. Les anciens élèves devraient se positionner et faire pression.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Centrale n'a strictement rien à foutre de ce que l'UPS (ou quiconque d'autre d'ailleurs) peut lui dire, la preuve. La seule chose qui pourrait les inciter à revoir leur copie, ce serait effectivement un gros effet négatif sur leur réputation et le niveau de recrutement de leurs élèves. Mais ça ne sera pas le cas, les taupins ne vont évidemment pas se mettre à refuser d'aller dans les écoles centrales sous prétexte que le concours est mal fichu.
Concernant le QCM, il est extrêmement probable que le but soit tout simplement de dépenser moins de temps et d'argent en corrections, donc je suis persuadé que ce sera du QCM à correction automatisée (aucune argumentation de la part des candidats).
Concernant le QCM, il est extrêmement probable que le but soit tout simplement de dépenser moins de temps et d'argent en corrections, donc je suis persuadé que ce sera du QCM à correction automatisée (aucune argumentation de la part des candidats).
Professeur de mathématiques en MPSI, Lycée Camille Jullian (Bordeaux)
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
On peut a minima imaginer que certains candidats qui veulent faire de l'informatique et ont déjà une bonne base privilégieront d'autres écoles dans lesquelles le niveau de départ sera plus homogène car testé à l'entrée de l'école, et donc les premiers cours d'un niveau plus haut, ce qui leur évitera de s'ennuyer.
Je rejoins par ailleurs GLafon sur son analyse concernant le passage aux QCM. Il est clair que c'est pour diminuer le coût. Le concours Centrale avait évoqué la difficulté à trouver des correcteurs d'informatique, or l'envoi par l'UPS d'une cinquantaine de noms d'enseignants prêts à corriger n'a rien changé.
Je rejoins par ailleurs GLafon sur son analyse concernant le passage aux QCM. Il est clair que c'est pour diminuer le coût. Le concours Centrale avait évoqué la difficulté à trouver des correcteurs d'informatique, or l'envoi par l'UPS d'une cinquantaine de noms d'enseignants prêts à corriger n'a rien changé.
Professeure d'Informatique en MP2I et MP ITC, lycée Paul Valéry (Paris).