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Tarek a écrit : mais plus je suis loin de l'état, mieux je me porte.

Tarek est un ultralibéral Moi c'est le contraire je préfèrerais éviter le privé. Bien sûr, ce n'est pas ça qui justifie mon intérêt pour l'ENS...

Flyrik a écrit :Tu as raison jboussard, il ne faut pas se voiler la face !
Personnellement, si j'avais pu entrer à l'X, j'y serais allé...
A noter quand même que pour cette année 2008, deux élèves ont préféré l'Enac fonctionnaire à l'ECP

Merci toutefois d'éviter la condescendance...

On a tous une "résistance" aux classements... Pour certains, leur choix est à 100% guidé par le prestige de l'école, pour d'autres à 50%...
On pourrait modéliser ça par une sorte de coefficient a. Soit P1 le prestige de l'école 1, P2 le prestige de l'école 2.
La force qui te pousse vers l'école 1 est F = a * (P1-P2).
La force qui te pousse vers l'école 2 est l'intérêt que représente pour toi cette école, qui dépend de toi uniquement F = b

Tu choisiras l'école 2 ssi b > a * (P1-P2).
Ce qui explique que j'ai choisi l'ENSAE plutôt que ECP ou ENPC, mais que j'aurais quand même préféré l'X (voire les mines) à l'ENSAE.
Et ce qui explique que des gens souhaitant travailler dans le privé préfèrent quand même Ulm à Centrale.

mais qu'est-ce que le prestige d'une école ? à l'étranger, on connait beaucoup plus Paris 8 ou Lyon 1 que Ulm. Les ENS sont très franco-françaises (je sais, je connais leurs cursus à l'étranger... mais bon) - alors que, par exemple, Centrale a une antenne à Shanghai je crois que c'est bien cette ville là.... (c'est le problème de la visibilité des écoles..)
Donc, je ne remets pas en cause le modèle de jboussard .. mais je pense que P1 et P2 ne sont pas des constantes vis-à-vis de "l'espace" (et je ne parle pas du temps. Mais bon... le sacro-saint classement des écoles ne varie que peu)

Pato a écrit :mais qu'est-ce que le prestige d'une école ? à l'étranger, on connait beaucoup plus Paris 8 ou Lyon 1 que Ulm. Les ENS sont très franco-françaises (je sais, je connais leurs cursus à l'étranger... mais bon) - alors que, par exemple, Centrale a une antenne à Shanghai je crois que c'est bien cette ville là.... (c'est le problème de la visibilité des écoles..)
Donc, je ne remets pas en cause le modèle de jboussard .. mais je pense que P1 et P2 ne sont pas des constantes vis-à-vis de "l'espace" (et je ne parle pas du temps. Mais bon... le sacro-saint classement des écoles ne varie que peu)

Disons que P1 et P2 sont vus à travers ton propre prisme également. Selon l'importance que tu accordes à la reconnaissance internationnale ou à la reconnaissance nationale, etc...
C'est pourquoi certains estimeront que Telecom est plus prestigieuse que Supélec, et d'autres le contraire. Mais ça ne change rien à ton mécanisme de décision.

Dans P1 et P2, je mets toutes les données exogènes, même si chacun interprète de manière différente le prestige. Dans b, tous les avis personnels et préférences.

Oui sûrement... Pour son prestige, le niveau des professeurs, le salaire, la situation dans Paris... Mais il faut souvent être honnête avec soi-même plutôt que nier la réalité! Aussi heureux et aussi satisfait de notre formation qu'on puisse être, le prestige garde un certain attrait. Il faut savoir atténuer la part du prestige face à nos réelles aspirations, mais aucun de nous n'en est vraiment complètement capable.

On peut être moins asservi à l'esprit "prestige et classements" et faire preuve d'intelligence en choisissant Telecom plutôt que les Ponts, Supélec plutôt que Centrale, ou les mines plutôt que l'X, pour des raisons académiques, même si le prestige de l'école choisie est moindre.
Mais entre l'ENSIETA et Ulm...

Le prestige garde un certain attrait, au niveau de la grande majorité, malheureusement oui.
Mais pour moi un gars qui choisit l'ENS juste "parce que c'est l'ENS" aura des difficultés à s'épanouir dans sa vie ultérieure, alors qu'il aurait pu faire quelque chose qui lui plaisait mieux dans une école de prestige moindre. Perso entre Ulm et l'ENSIETA, bah l'ENSIETA sans hésiter une seconde.

Mais bon l'ENS c'est particulier, ça m'intéresse pas du tout, prestigieuse ou non. Donc je me serais pas forcé si j'avais eu ce choix à faire.

Eh bien personnellement j'aurais bien aimé trouvé un endroit où les éléves des écoles disent ce qu'ils en pensent.
Cela m'aiderai beaucoup à choisir entre 2 écoles, et surtout à savoir ce qu'elles valent.

Je recherche ardement des infos sur l'ESIP, et je ne trouve que des topics dérivés ou flous.
Si quelqu'un en as!

ciao

Abstrakt a écrit :

Oui sûrement... Pour son prestige, le niveau des professeurs, le salaire, la situation dans Paris... Mais il faut souvent être honnête avec soi-même plutôt que nier la réalité! Aussi heureux et aussi satisfait de notre formation qu'on puisse être, le prestige garde un certain attrait. Il faut savoir atténuer la part du prestige face à nos réelles aspirations, mais aucun de nous n'en est vraiment complètement capable.

On peut être moins asservi à l'esprit "prestige et classements" et faire preuve d'intelligence en choisissant Telecom plutôt que les Ponts, Supélec plutôt que Centrale, ou les mines plutôt que l'X, pour des raisons académiques, même si le prestige de l'école choisie est moindre.
Mais entre l'ENSIETA et Ulm...

Le prestige garde un certain attrait, au niveau de la grande majorité, malheureusement oui.
Mais pour moi un gars qui choisit l'ENS juste "parce que c'est l'ENS" aura des difficultés à s'épanouir dans sa vie ultérieure, alors qu'il aurait pu faire quelque chose qui lui plaisait mieux dans une école de prestige moindre. Perso entre Ulm et l'ENSIETA, bah l'ENSIETA sans hésiter une seconde.

Mais bon l'ENS c'est particulier, ça m'intéresse pas du tout, prestigieuse ou non. Donc je me serais pas forcé si j'avais eu ce choix à faire.

Oui, il ne s'épanouira peut être pas. Mais je ne prétend pas que les élèves font des bons choix. Ils font des choix, c'est tout. Et je pense que tu ferais le même que la plupart des gens, si tu avais à choisir Ulm ou Ensieta.

Bha je choisirais l'ENSIETA, point barre.

Abstrakt a écrit :Bha je choisirais l'ENSIETA, point barre.

C'est comme la post rationnalisation, ie justifier un choix déjà fait par ses conséquences à posteriori.
Tu fais ce choix là maintenant parce que tu n'as pas encore fait ta liste de voeux, et tu n'es pas pris à Ulm. Ou parce que tu sais pertinemment que tu ne l'auras pas , donc ça t'arrange dire que tu préfères l'Ensieta.

Tu es encore en prépa, tu n'as pas vraiment été confronté au choix post concours. Pendant toute ma prépa, je soutenais mordicus que seule l'X me détournerait de l'Ensae (et uniquement parce qu'on peut faire l'ensae après l'x), et au moment de faire ma liste de voeux, j'ai tout de même classé l'X, les mines de paris et Ulm devant l'Ensae. Quand tu es réellement face au choix, tu cèdes...

Pour avoir été moi-même confronté au choix "Normal Sup' "(j'étais admissible à Cachan) vs "Ecole spécialisée dans mon domaine de prédilection mais moins prestigieuse", je dois dire que non ! on n'est pas obligé de céder.
Il y a un moment où il faut faire preuve d'un minimum de maturité et de se mettre face à soi-même, ses projets, son avenir sur le long terme et se dire qu'est ce que je veux faire plus tard ?
Et alors là entre "intégrer une ENS, me la jouer trois mois en me disant "je suis un crack", puis traîner ma misère parceque je ne suis pas attiré par la recherche et peu par l'enseignement." et " Intégrer une école dont le nom claque ptêt moins mais faire pendant trois ans ce qui me passionne, puis intégrer une grande entreprise leader de ce domaine, vivre de ma passion et être heureux", ben voilà.
Après ben ouais... tu feras pas monter les stat' de ton lycée. Tant pis.
Un truc dont il faut se souvenir :

Une école = 3 ans, une vie professionelle = 40 ans

Choisissez la meilleure école dans le domaine qui vous intéresse le plus, mais ne renoncez jamais à un secteur qui vous attire pour des considérations de "prestige". Le "prestige" n'existe qu'en prépa, après on parle de "renommée auprès des employeurs", tout au plus.


EDIT : en relisant ce post à froid, je le trouve assez "agressif". Si tel est le cas, ce n'est pas mon but.