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lsjduejd a écrit :Le problème c'est que le bac est censé effectuer une sélection à l'entrée de la fac, rôle qu'il ne remplit pas

ben si par définition il le remplit, puisque on peut pas s'inscrire a la fac sans le bac. tu veux sans doute dire que la selection n'est pas assez "drastique", mais encore une fois c'est une question politique c'est à dire que le gouvernement se demande à combien de gens/quel niveau de connaissance il veut autoriser l'acces à la fac (c'est lui qui paie donc il decide) puis il ajuste le bac bon visiblement t'es contre le choix actuel du gouvernement mais c'est un autre débat

ensuite pour le niveau de la population on ne peut pas en deduire que il baisse car le taux de reussite du bac change aussi et il augmente ! ainsi meme si on suppose que les bachelier n'ont que le niveau du bac (déja c'est reducteur parce que y a des eleves qui font le CG, IMO ou tout simplement vont plus loin que les exigences du bac) et que ceux qui l'ont pas savent rien (c'est reducteur dans l'autre sens donc on va dire que ça s'équilibre ), il y a ceux qui ont le bac actuel et qui auraient pu avoir le bac du passé donc eux ils ont perdu en connaissance, mais il y a aussi ceux auraient pas eu le bac d'avant mais qui ont le bac actuel donc ils ont gagné en connaissance (et en plus une partie fera des etudes superieures). Donc maintenant tu privilegie quoi, que les meilleurs soient encore meilleur ou qu'il y ait plus de gens "au moins moyen" ?

lsj : le coup de la "prise d'otages", certes très prisé dans certains discours politico-médiatiques, c'était déjà pas du meilleur goût, mais depuis quelques temps, je trouve ça franchement gerbant.

J'ai assisté à une table ronde autour de l'enseignement durant la semaine de la SMF : "Quelles mathématiques pour les futurs scientifiques ?" était le titre je crois. Représentants de l'UPS, d'IREMs, de la SMF, formateurs en MEEF et d'autres que j'oublie animaient la séance.

La question n'a quasiment pas été abordée directement tant l'attention des participants s'est portée sur la question de la résistance face à une forme de menace planant sur l'enseignement de cette matière, surtout dans le secondaire (avec ce qui est arrivé à la physique comme avertissement). Il a été aussi beaucoup question du taux élevé d'échec en licence scientifique (maths-phys).

S. Bonnet (UPS) constate que : la filière S est devenue une filière généraliste et pas scientifique ; il y a un discours dominant qu'il faut combattre car les chiffres récents montrent que son postulat est abusif : "Les S ne seront pas des scientifiques dans leur grande majorité. Il n'est donc pas essentiel de former dès le lycée de futurs scientifiques, il suffit de former de futurs "passeurs de science" vaguement informés des grands enjeux." Les programmes de phys de la dernière réforme ont été conçus dans cette optique en très très très petit comité.

J'espère ne pas trahir ce qu'elle a dit.

Les programmes de phys de la dernière réforme ont été conçus dans cette optique en très très très petit comité.

Oui. Et avant la CSP (commision supérieure des programmes), on ne savait même pas qui exactement rédige les programmes.

lsjduejd a écrit :De plus, arrêtons la déresponsabilisation des professeurs. Eux qui sont les premiers à prendre en otage les élèves pour leurs propres intérêts feraient bien de se bouger pour rétablir la barre.

C'est une blague ou bien ?
Tu n'as qu'a essayer d'être professeur pour voir ce que ça fait d'avoir un programme à suivre, tellement dense que tu n'a que le temps de tout survoler (on rejoint exactement ce que dit Sylvie Bonnet, les concepteurs de programme ont transformé la physique en vulgarisation), et avec des épreuves du bac qui tombent dans les coins du programme et qui font que tu es obligé de tout aborder...

kakille a écrit :J'ai assisté à une table ronde autour de l'enseignement durant la semaine de la SMF : "Quelles mathématiques pour les futurs scientifiques ?" était le titre je crois. Représentants de l'UPS, d'IREMs, de la SMF, formateurs en MEEF et d'autres que j'oublie animaient la séance.

La question n'a quasiment pas été abordée directement tant l'attention des participants s'est portée sur la question de la résistance face à une forme de menace planant sur l'enseignement de cette matière, surtout dans le secondaire (avec ce qui est arrivé à la physique comme avertissement). Il a été aussi beaucoup question du taux élevé d'échec en licence scientifique (maths-phys).

S. Bonnet (UPS) constate que : la filière S est devenue une filière généraliste et pas scientifique ; il y a un discours dominant qu'il faut combattre car les chiffres récents montrent que son postulat est abusif : "Les S ne seront pas des scientifiques dans leur grande majorité. Il n'est donc pas essentiel de former dès le lycée de futurs scientifiques, il suffit de former de futurs "passeurs de science" vaguement informés des grands enjeux." Les programmes de phys de la dernière réforme ont été conçus dans cette optique en très très très petit comité.

J'espère ne pas trahir ce qu'elle a dit.

C'est fort dommage de ne pas avoir de vraies ambitions scientifiques pour le lycée. D'un autre côté, la filière S était devenue tellement discriminante envers les ES/L (qui ont pourtant des arguments à en revendre...) que ça avait fini par tuer ses consoeurs.
D'où le dilemme.

Imho, plus de sciences au programme des S pourrait éviter de prendre S "pour le dossier". Ne serait-ce que parce que se farcir des tonnes de lectures sur le domaine ça peut suffire à calmer des ardeurs.
Idée à la con : peut-être pourrait-on faire lire tous les ans un bouquin d'un scientifique, pour faire la partie culture, comme en lettres. Je propose de commencer par un Feynman (ou un Landau ). Et virer la partie WTF du programme qui consiste à faire apprendre des tonnes de concepts stériles car assénés avec des arguments d'autorité aux élèves, qui ne peuvent RIEN vérifier par eux-même (cc la physique nucléaire et la relat restreinte).

JustSayin' a écrit :Ne pas pouvoir vérifier ce qui est dit dans le cours se retrouve aussi largement dans le supérieur, tout ne monde n'a pas d'accélérateur de particules dans son jardin ou n'à pas le niveau M2 de maths nécessaire à démontrer certains résultats physiques de prépa.

Ton idée est en effet un peu à la con, lire un livre de physique au lycée c'est bien mais ce temps pourrait largement être mieux rentabilisé (à quoi serviraient les professeurs sinon ?).

Il y a vérifier et vérifier. Une fois les premières années post-bac passées, tu peux avoir les outils matheux pour vérifier par toi-même une bonne partie des théories physiques qu'on te sert. Sans dire que tu peux tout reconstruire, bien sûr.
Au lycée, les travaux sur la physique atomique sont beaucoup trop vulgarisés (et moins vulgariser n'est pas tellement acceptable, vu la tronche des théories derrières). Alors si c'est pour refiler du Sciences et Vie Junior aux lycéens, non merci, autant que les profs usent de leur temps pour transmettre un semblant de démarche scientifique, ça se retient en général bien mieux sur le long terme.

En gros, certains pans de la physique sont vraiment trop complexes pour se voir au lycée, attendre le post-bac me semble préférable, surtout si le temps récupéré sert à expliquer un peu mieux les méthodes de la physique moderne (la modélisation, notamment).

kakille a écrit :lsj : la "prise d'otages" [...] je trouve ça franchement gerbant.

Nous sommes bien d'accord.

Sur quoi ? Sur le fait que recours à de telles images serait un procédé répugnant s'il n'était pas simplement imbécile ?

lsjduejd a écrit :

kakille a écrit :lsj : la "prise d'otages" [...] je trouve ça franchement gerbant.

Nous sommes bien d'accord.

C'est juste une grande paresse intellectuelle, c'est dommage pour un X de s'adonner à ce genre de procédé minable, mais bon toute école a ses canards boiteux.

En même temps...