Ajax59 a écrit : ↑15 mars 2021 11:22
Je ne parle pas de ségrégation sociale mais des perturbateurs, quel que soit le milieu, qui dans le privé peuvent être exclus s'ils gênent les autres pour suivre leur scolarité.
Et les gens (plutôt les parents ou un des deux parents) qui choisissent le privé, quelle qu'en soit la raison, sont plus vertueux que ceux qui trichent pour que leurs gniards aillent dans un bon public auquel ils n'ont pas le droit de par la carte scolaire.
La somme à sortir pour le privé sous contrat dans le secondaire reste accessible à beaucoup (des bourses doivent être possibles aussi ?), le surcoût étant souvent plus dans le coût de la cantine peu ou pas (?) subventionnée ( je parle pour les lycées de province, pas des Franklin, Saint Jean de Passy et autres). C'est un investissement beaucoup plus abordable que les prépas privées avec internat, les écoles de commerce, les universités catholiques, les écoles d'ingé privées,... et même certaines écoles d'ingé publiques (3500 boules à CS).
Quant à ce que beaucoup d'élèves soient meilleurs que d'autres alors qu'il sont dans un lycée catégorisé moins bon, heureusement que c'est possible.
Exclure certains pour telle ou telle raison c'est un peu la définition de la ségrégation. J'ai dis sociale, pas économique. Car cela ne m'étonnerais pas que les dis perturbateurs aient une certaine convergence sociologique.
Par exemple par chez nous, les plus argentés, les enfants de commerçants, seraient plutôt les éléments perturbateurs, peu intéressés par l'école sachant qu'une place bien chaude les attend. Ceux qui vont dans l'enseignement privés seraient plutôt des enfants de cadres bien cadrés aux résultats honnêtes,
Et les très (très) grosses mentions, enfants de profs ou d'intellectuels vont dans le lycée de secteur.
Ce sont ceux qui obtiennent les meilleurs résultats parce qu'ils ont été initiés aux rouages scolaires connaissent parfaitement les attendus, et ne se destinent pas à la profession d'ingénieur. Ils vont au lycée de secteur parce que leur parents y étant enseignant eux même ils connaissent la qualité des profs (et puis c'est plus pratique).
Et ceux là sont parfaitement imperturbables.
(même mieux lors d'une réunion parent prof le prof de math de ma fille cadette s’étonne de ses fréquentations, une bande de cancres, je lui demande en rentrant pourquoi elle fréquente ceux là et elle me répond : "parce qu'il sont marrants" cela ne l'a pas empêcher de ne pas passer son bac 2020 avec brio, et j'ai lu certaines de ses compositions de philo, la baisse de niveau est mythe)
Il n'y a ni vice ni vertu à faire "l'investissement" d'envoyer ses enfants dans le privé. Et tout le monde triche, ne serait-ce qu'en faisant choisir à se enfants la bonne option selon des règles tacites seules connues de quelques un, et avec le nouveau bac il semblerait que cela empire.
Si ce n'est que dans le privé l'élève devient un client, il y a donc une stratégie marketing. Il y a des tas de raisons objectives d'aller dans le privé, qualité des locaux, de la cantines, taux d'encadrement supérieur, possibilité d'étude, voir aussi qualité de l'instruction religieuse. Et puis il en y a d'autres moins avouables qui ont à voir avec l’entre-soi. Et chose absolument magnifique les clients en deviennent les vrp, avec des arguments tordus (la qualité de la cantine suffirait) pour justifier un choix qui paraitrait bizarre à ceux pour qui ce n'est pas le problème de payer pour un truc que l'on a déjà payé avec ses impôts. (étant entendu que le but ultime est de rentrer à l'X école publique de chez publique...)