Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Pour moi Centrale est dans une logique purement comptable et ce depuis des années.
- fusion de Centrale et Supelec
- augmentation des frais de scolarités
- augmentation des frais d'inscription aux concours
- création de bachelors à des prix exorbitants
- simplification du concours d'entrée
C'est le même genre de logique purement comptable qui prévaut à l'éducation nationale et à l'hôpital. Ca peut marcher 10 ans mais au bout d'un moment on finit par le payer.
Ce sera pareil pour Centrale mais cela prendra du temps.
- fusion de Centrale et Supelec
- augmentation des frais de scolarités
- augmentation des frais d'inscription aux concours
- création de bachelors à des prix exorbitants
- simplification du concours d'entrée
C'est le même genre de logique purement comptable qui prévaut à l'éducation nationale et à l'hôpital. Ca peut marcher 10 ans mais au bout d'un moment on finit par le payer.
Ce sera pareil pour Centrale mais cela prendra du temps.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
En tout cas ça n'a pas l'air de plaire à certains. Le texte accompagnant la pétition résume bien tout l'absurde de cette histoire il me semble.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Ça fait un petit moment que je n'avais pas mis les pieds sur le forum.
En tant que bientôt-diplômé d'une de ces écoles je découvre avec stupeur la décision. Complètement abasourdi par une telle approche.
Tous les précédents commentaires tapent dans le mille dans leur analyse ou leurs hypothèses: hormis l'évidente volonté d'automatiser le process et réduire les coûts, le groupe des écoles centrale, qui brillent déjà par leur spécialité commune parfois pipo, se dirigent vers un système typiquement anglo saxon pour faire du profit en proposant des diplômes à la validation type bachotage.
Ayant beaucoup parlé avec d'autres étudiants des autres centrales et mines, et ayant vu comment les choses se trament à l'étranger dans l'enseignement supérieur je me permets de rebondir sur qq messages, et je pense avoir un recul nécessaire doublé d'un point de vue de l'intérieur et récent:
Savoir si la prépa intégrée est pertinente en 2023 et/ou performante, je ne suis pas qualifié pour en juger, et de toute façon on n'a pas assez de recul, la première promo faisant tout juste son entrée en spé. Mon avis est que des formations type Bachelor en Bac+3 (payants si l'on veut financer l'école) sont plus intéressants et plus pertinents pour rester dans un schéma plus classique (je veux dire, ne pas réinventer un programme de prépa avec prétention pour commencer) avec déjà des recettes qui ont fait leurs preuves dans d'autres écoles (je pense à une ENS et l'X, entre autres).
Par contre, il faut savoir que le projet a été initié puis mené par une poignée de personnes, vraiment très peu à ma connaissance au sein de l'administration, et le rapport fourni à la CTI pour porter le projet était de ce fait objectivement assez en décalage avec la réalité pour ne pas dire malhonnête. (Je l'ai lu en entier) Les enseignant-chercheurs non en faveur n'ont pas été écoutés (j'ai discuté avec des personnels des deux avis). C'est drôle d'ailleurs, on se serait cru en politique avec des débats d'idéologie et de parlages creux, et il n'y a pas eu la recherche d'un consensus d'après ce que j'ai compris, c'était assez unilatéral en décision finale.
Dans les grandes universités européennes de calibre similaire à nos grandes écoles, il semblerait d'après ce que j'ai constaté, que les examens stupides et parfois à pleurer de rire (ou de pitié) devant la maigreur de la rigueur exigée, on est en plein dans la facilité d'évaluation qui fabrique des sujets sans trop se fatiguer. Centrale a mis le cap droit dans cette direction.
En somme, le groupe des Centrale est le premier à tomber dans l'abêtissement de bas étage. Quant à savoir pourquoi, je ne saurais le dire. Peut-être une absence de réflexion fondée dans le groupe Intercentrale, qui est en mort cérébrale ?
Si, hier, les élèves étaient sélectionnés avec rigueur sur leurs capacités académiques scientifiques, pouvaient combler le manque de qualification du diplôme, alors demain, une fois issus d'un concours QCM, plus rien n'empêchera de diplômer des ingénieurs-pipo en myriades (d'autant que les centrales ne sont pas les plus connues pour être les écoles où on bosse le plus, là encore, l'expérience de terrain et les témoignages parlent d'eux-même, en comparaison des grandes mines).
Mais je ne m'étenderai pas là-dessus. Et, oui d'ailleurs, la promesse d'être "manager de demain" fait partie du package.
S'il y avait une banque d'épreuve pour glisser sur cette pente d'apauvrissement académique, c'était bien le CCS (et certainement pas Mines-Ponts ou l'X, ni CCINP, je pense pas non plus).
Je ne vois que CS qui s'en sort pas trop mal, portée par l'université Paris-Saclay qui est un sacré hub avec néanmoins des forces indéniables dans les cursus de 3A et un réseau inégalé (dans les centrale) de DD et de masters en double cursus, indépendamment de la pertinence de ce genre de regroupements universitaires pour exister dans les classements internationaux. Un peu la rescapée du naufrage grâce à son passé fondateur et brillant nonobstant.
C'est déplorable que l'UPS ne soit pas écoutée, sinon.
En tant que bientôt-diplômé d'une de ces écoles je découvre avec stupeur la décision. Complètement abasourdi par une telle approche.
Tous les précédents commentaires tapent dans le mille dans leur analyse ou leurs hypothèses: hormis l'évidente volonté d'automatiser le process et réduire les coûts, le groupe des écoles centrale, qui brillent déjà par leur spécialité commune parfois pipo, se dirigent vers un système typiquement anglo saxon pour faire du profit en proposant des diplômes à la validation type bachotage.
Ayant beaucoup parlé avec d'autres étudiants des autres centrales et mines, et ayant vu comment les choses se trament à l'étranger dans l'enseignement supérieur je me permets de rebondir sur qq messages, et je pense avoir un recul nécessaire doublé d'un point de vue de l'intérieur et récent:
Cette description convient également très bien à une autre centrale à s'y méprendre.jeeps38 a écrit : ↑09 juin 2023 15:47Prenons au hasard Centrale Marseille, école "généraliste" qui permet de se spécialiser réellement à partir du semestre 8.
Semestres 5, 6 et 7 : gloubi-boulga. On fait un peu de tout, autant dire qu'on ne fait rien.
Au semestre 7, on a le droit a des options : 30h en tout. Imaginons quelqu'un qui s'intéresse à l'informatique, il pourra choisir : Programmation Objet, Intelligence artificielle et jeux, informatique théorique.
30h : ridicule ! (...)
> Retour du gloubi-boulga (...)
Jeu dangereux, sans nul doute.
Savoir si la prépa intégrée est pertinente en 2023 et/ou performante, je ne suis pas qualifié pour en juger, et de toute façon on n'a pas assez de recul, la première promo faisant tout juste son entrée en spé. Mon avis est que des formations type Bachelor en Bac+3 (payants si l'on veut financer l'école) sont plus intéressants et plus pertinents pour rester dans un schéma plus classique (je veux dire, ne pas réinventer un programme de prépa avec prétention pour commencer) avec déjà des recettes qui ont fait leurs preuves dans d'autres écoles (je pense à une ENS et l'X, entre autres).
Par contre, il faut savoir que le projet a été initié puis mené par une poignée de personnes, vraiment très peu à ma connaissance au sein de l'administration, et le rapport fourni à la CTI pour porter le projet était de ce fait objectivement assez en décalage avec la réalité pour ne pas dire malhonnête. (Je l'ai lu en entier) Les enseignant-chercheurs non en faveur n'ont pas été écoutés (j'ai discuté avec des personnels des deux avis). C'est drôle d'ailleurs, on se serait cru en politique avec des débats d'idéologie et de parlages creux, et il n'y a pas eu la recherche d'un consensus d'après ce que j'ai compris, c'était assez unilatéral en décision finale.
Dans les grandes universités européennes de calibre similaire à nos grandes écoles, il semblerait d'après ce que j'ai constaté, que les examens stupides et parfois à pleurer de rire (ou de pitié) devant la maigreur de la rigueur exigée, on est en plein dans la facilité d'évaluation qui fabrique des sujets sans trop se fatiguer. Centrale a mis le cap droit dans cette direction.
En somme, le groupe des Centrale est le premier à tomber dans l'abêtissement de bas étage. Quant à savoir pourquoi, je ne saurais le dire. Peut-être une absence de réflexion fondée dans le groupe Intercentrale, qui est en mort cérébrale ?
Dans la centrale où j'étais, les récents changements en matière de "vision de long terme" et de cours ont pris une tournure inattendue très burlesque qui frise le ridicule et s'aligne bien, finalement, avec les changements du concours. Typique du management peu réaliste, mousseux et bullshit, en désaccord avec la réalité de terrain, sans refonte récente pour coller aux attendus du marché du travail (qui tend à se polariser en une multitude de domaines de pointe à mesure que le monde se complexifie). Avoir une école généraliste avec plusieurs départements de spécialités a priori éloignés, ça a un sens si on peut choisir et que l'excellence académique et la compétitivité dans l'expertise est transmise dans la formation, mais avoir une formation délibérément généraliste-jusqueboutiste aux justifications lunaires par la direction des études n'a aucun sens après 2020.Wilfried.kro a écrit : ↑10 sept. 2023 12:59N est ce pas la promesse des ecoles centales ? Etre manager ?Faudrait arrêter de confier l'organisation des concours à des pré-retraités ou à des managers.
Quel est le sens de generaliste a part un biais en faveur des fonctions d encadrement et de direction generale sur celle de r et d ?
W.
Si, hier, les élèves étaient sélectionnés avec rigueur sur leurs capacités académiques scientifiques, pouvaient combler le manque de qualification du diplôme, alors demain, une fois issus d'un concours QCM, plus rien n'empêchera de diplômer des ingénieurs-pipo en myriades (d'autant que les centrales ne sont pas les plus connues pour être les écoles où on bosse le plus, là encore, l'expérience de terrain et les témoignages parlent d'eux-même, en comparaison des grandes mines).
Mais je ne m'étenderai pas là-dessus. Et, oui d'ailleurs, la promesse d'être "manager de demain" fait partie du package.
S'il y avait une banque d'épreuve pour glisser sur cette pente d'apauvrissement académique, c'était bien le CCS (et certainement pas Mines-Ponts ou l'X, ni CCINP, je pense pas non plus).
Je ne vois que CS qui s'en sort pas trop mal, portée par l'université Paris-Saclay qui est un sacré hub avec néanmoins des forces indéniables dans les cursus de 3A et un réseau inégalé (dans les centrale) de DD et de masters en double cursus, indépendamment de la pertinence de ce genre de regroupements universitaires pour exister dans les classements internationaux. Un peu la rescapée du naufrage grâce à son passé fondateur et brillant nonobstant.
C'est déplorable que l'UPS ne soit pas écoutée, sinon.
Dernière modification par chamaerops le 23 sept. 2023 12:46, modifié 1 fois.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
@chamaerops
il serait intéressant que vous diffusiez la pétition auprès des élèves de Centrale et des anciens élèves.
Après tout, changer la sélection, c'est changer à terme la valeur de votre diplôme.
Pétition Concours Centrale
il serait intéressant que vous diffusiez la pétition auprès des élèves de Centrale et des anciens élèves.
Après tout, changer la sélection, c'est changer à terme la valeur de votre diplôme.
Pétition Concours Centrale
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Je n'arrive pas à trouver un exemple d'examen de mathématiques sous forme de QCM pour une université anglaise ou américaine au niveau équivalent Bac+1 ou Bac+2.
On en trouve pour entrer à l'université.
Si quelqu'un sait trouver cela, je suis intéressé.
On en trouve pour entrer à l'université.
Si quelqu'un sait trouver cela, je suis intéressé.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
J'ai trouvé ca perso: https://learning.hccs.edu/faculty/abdu ... t-4-review
Le problème avec les QCM de ce niveau est que la rigueur et la réflexion sont très peu présents, ayant moi même préparé le SAT, c'était surtout la rapidité qui comptait (moins de 90s par question). Il fallait être assez rapide pour revérifier ses réponses. Bien que le changement pour centrale marque beaucoup de doute, je pense que c'est quelque chose qui pourrait être "passable" et pas aussi catastrophique que ce que l'on peut peut penser, reste à voir comment ils vont s'y prendre

2022-2023 MP2I Camille Guérin
2023-2024 MPI CIV
2024-2025 ???
2023-2024 MPI CIV
2024-2025 ???
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
Pour votre exemple, c'est du niveau terminale.
Je cherche un sujet qui exploite les connaissances de prépa et qui nécessite une vraie réflexion et pas 90s max par question..
Je cherche un sujet qui exploite les connaissances de prépa et qui nécessite une vraie réflexion et pas 90s max par question..
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
En gros, le GRE subject, à quelques questions près. C'est ce à quoi je faisais référence dans un message précédent (peut-être pas explicitement)
https://www.ets.org/pdfs/gre/practice-book-math.pdf
C'est censé être fin d'undergrad, mais le contenu théorique vu en prépa couvre pas mal les 4 années d'undergrad. L'enseignement et sa rigueur restent assez différents... (en découvrant celui de maths, je me rend compte que c'est encore plus frappant qu'en physique il y a quelques années..)
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
C'est bien le problème, on fait souvent référence aux QCM dans les pays anglo-saxons, sauf que je n'ai trouvé que des QCM undergraduate.
Re: Concours CentraleSupélec 2024 : c'est une blague ?
En tant qu'enseignant à Centrale Nantes j'ai de plus en plus l'impression de parler à des comptables dès que je vais voir l'administration. J'ai découvert récemment le concept de rentabilité d'une formation, par exemple.jeeps38 a écrit : ↑10 sept. 2023 17:13Pour moi Centrale est dans une logique purement comptable et ce depuis des années.
- fusion de Centrale et Supelec
- augmentation des frais de scolarités
- augmentation des frais d'inscription aux concours
- création de bachelors à des prix exorbitants
- simplification du concours d'entrée
J'ai encore l'impression de parler à des étudiants aimant les sciences quand je vais en cours, mais mon sentiment est qu'ils sont pris entre deux discours (technico-scientifique par les profs / managérial par les autres).
On peut faire n'importe quoi et surfer sur sa réputation, mais ça ne dure qu'un temps.
Une blague est que dans le même temps on nous pousse pour motiver les étudiants à poursuivre en thèse (c'est bon pour le classement de l'Étudiant). Mais pour ça, il faut avoir suivi des cours déjà avancés et pas avoir un vernis sur de nombreux domaines.
Bref cette simplification du concours n'est tristement pas une surprise quand on voit les évolutions de l'intérieur.