Linkedin, un marqueur social ?
Linkedin, un marqueur social ?
Celui qui entre dans le moule de la pensée unique ne doit pas s'étonner d'en sortir avec la pensée unique d'une moule.
Ou si vous préférez, plus on essaie de rentrer dans le moule plus on ressemble à une tarte.
Ou si vous préférez, plus on essaie de rentrer dans le moule plus on ressemble à une tarte.
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Les étudiants ne s'inscrivent pas pour "sociabiliser", ils s'inscrivent quand ils comprennent que cultiver son réseau c'est important. Et ca passe par un compte linkedin parfois. Quand tu arrives en Ecole la DE te demande de t'inscrire. Et petit a petit tu recois des mails et autres avec des propositions d'emploi et tu te rends compte que c'est un outil intéressant.
The Axiom of Choice is obviously true, the Well-Ordering Principle is obviously false, and nobody knows about Zorn's Lemma. - Jerry Bona
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Je ne suis pas très convaincu.
Déjà, les observations ne portent que sur 250 profils, on a pas de statistiques, l'article est quand meme un peu impressionniste.
Que LinkedIn reflète une certaine logique de concurrence et d'"optimisation" des profils sur le marché du travail: soit. De là à en tirer directement que c'est "une concurrence exacerbée au point d'oublier les principes de solidarité" (?)... l'auteur saute vite aux conclusions. Et bon, vu que le marché de l'emploi est censé etre concurrentiel, est-ce étonnant que les utilisateurs se présentent à leur avantage? Bon, certains ont quand meme une nette obsession un peu malsaine pour leur CV, mais de là à généraliser, c'est un peu facile.
Tendance à l'uniformité des profils: certes, mais rien de nouveau. Mais que LinkedIn soit le marqueur d'une "déshumanisation des candidats réduits à des mots clés"... Les procédures d'embauche, les entretiens, etc... sont de toute façon codifiés, LinkedIn n'y change pas grande chose. L'expression de la "différence" lors d'entretiens d'embauche concrets obéit souvent à des normes à peine moins formelles que le tri préalable des profils par l'employeur...
"Réseau social qui fait perdre le lien social", c'est quand meme un peu pipo. Oui, dans le monde professionnel, on ne cherche pas toujours à "etre en rapport avec les gens pour ce qu'ils sont", est-donc si nouveau? Et en quoi est-ce le signe d'un déclin du lien social?
Edit:
Voilà, comme a écrit Bullquies, on ne s'inscrit pas sur LinkedIn pour "sociabiliser", d'où les conclusions un peu hatives de l'article.
LinkedIn comme marqueur social, ou plutot comme angle d'approche des modes de présentation de soi dans un cadre très spécifique de personnes appartenant à un groupe social particulier (dont l'homogénéité serait néanmoins à démontrer avec plus de sérieux), pourquoi pas! Mais il faudrait plus de rigueur.
Bref, peut-etre que je suis un peu dur, mais les articles présentant des poncifs au ton moralisateur comme de "l'analyse sociologique" ont tendance à m'agacer.
Et quand à l'idée de "déshumanisation en cours de cette classe sociale"... On n'a meme pas droit à une définition du terme de "déshumanisation", et je n'arrive pas à voir en quoi LinkedIn est le signe d'un tel processus. Ssi on restait à l'intérieur des catégories d'analyse de l'auteur, il est fort probable que d'après ses critères, les classes supérieures n'ont jamais été humanisées; et il faudrait aussi de toute façon étudier les rapports au marché du travail des autres classes avant de conclure à une spécificité des classes supérieures...
Déjà, les observations ne portent que sur 250 profils, on a pas de statistiques, l'article est quand meme un peu impressionniste.
Que LinkedIn reflète une certaine logique de concurrence et d'"optimisation" des profils sur le marché du travail: soit. De là à en tirer directement que c'est "une concurrence exacerbée au point d'oublier les principes de solidarité" (?)... l'auteur saute vite aux conclusions. Et bon, vu que le marché de l'emploi est censé etre concurrentiel, est-ce étonnant que les utilisateurs se présentent à leur avantage? Bon, certains ont quand meme une nette obsession un peu malsaine pour leur CV, mais de là à généraliser, c'est un peu facile.
Tendance à l'uniformité des profils: certes, mais rien de nouveau. Mais que LinkedIn soit le marqueur d'une "déshumanisation des candidats réduits à des mots clés"... Les procédures d'embauche, les entretiens, etc... sont de toute façon codifiés, LinkedIn n'y change pas grande chose. L'expression de la "différence" lors d'entretiens d'embauche concrets obéit souvent à des normes à peine moins formelles que le tri préalable des profils par l'employeur...
"Réseau social qui fait perdre le lien social", c'est quand meme un peu pipo. Oui, dans le monde professionnel, on ne cherche pas toujours à "etre en rapport avec les gens pour ce qu'ils sont", est-donc si nouveau? Et en quoi est-ce le signe d'un déclin du lien social?
Edit:
Voilà, comme a écrit Bullquies, on ne s'inscrit pas sur LinkedIn pour "sociabiliser", d'où les conclusions un peu hatives de l'article.
LinkedIn comme marqueur social, ou plutot comme angle d'approche des modes de présentation de soi dans un cadre très spécifique de personnes appartenant à un groupe social particulier (dont l'homogénéité serait néanmoins à démontrer avec plus de sérieux), pourquoi pas! Mais il faudrait plus de rigueur.
Bref, peut-etre que je suis un peu dur, mais les articles présentant des poncifs au ton moralisateur comme de "l'analyse sociologique" ont tendance à m'agacer.
Et quand à l'idée de "déshumanisation en cours de cette classe sociale"... On n'a meme pas droit à une définition du terme de "déshumanisation", et je n'arrive pas à voir en quoi LinkedIn est le signe d'un tel processus. Ssi on restait à l'intérieur des catégories d'analyse de l'auteur, il est fort probable que d'après ses critères, les classes supérieures n'ont jamais été humanisées; et il faudrait aussi de toute façon étudier les rapports au marché du travail des autres classes avant de conclure à une spécificité des classes supérieures...
Dernière modification par Cassius le 06 juil. 2015 01:29, modifié 1 fois.
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Bof, l'auteur se tire lui-même dans les pattes : juste après avoir concédé que son étude est tout sauf représentative, il entend tout de même en tirer une « réflexion sociologique »...
S'ensuivent les classiques poncifs - toujours aussi infondés - sur les prépas, puis une bien singulière idée de l'ambiance en école, qui serait un lieu de concurrence exacerbée. La notion de solidarité est parachutée au détour d'un paragraphe consacré au mensonge sur le CV. Le plus étonnant, c'est sa conclusion : à cause de LinkedIn et des CV, les étudiants sont incapables de penser par eux-mêmes ? Je veux bien que certains individus assez rares soient très portés sur leur CV, et que tout le monde essaie d'avoir un CV propre, mais ça n'est pas nouveau, et ça n'empêche pas plus les étudiants de conserver leur singularité que le fait de suivre la mode en matière de musique ou de vêtements. N'oublions pas non plus que seuls les étudiants des GE françaises s'intéressent à LinkedIn, réseau international d'origine américaine (avec 300 millions de membres, ça en fait, des Grandes Écoles
). Les autres seraient-ils miraculeusement épargnés par l'uniformisation ?
Je rejoins aussi Bullquies et Cassius sur l'utilité de LinkedIn ; il faut considérer ce réseau pour ce qu'il est : un espace publicitaire pour candidats, rien d'autre. Y introduire du social est un non-sens. Enfin bref, encore un article anti-GE tout aussi orienté et médiocre que les autres.
S'ensuivent les classiques poncifs - toujours aussi infondés - sur les prépas, puis une bien singulière idée de l'ambiance en école, qui serait un lieu de concurrence exacerbée. La notion de solidarité est parachutée au détour d'un paragraphe consacré au mensonge sur le CV. Le plus étonnant, c'est sa conclusion : à cause de LinkedIn et des CV, les étudiants sont incapables de penser par eux-mêmes ? Je veux bien que certains individus assez rares soient très portés sur leur CV, et que tout le monde essaie d'avoir un CV propre, mais ça n'est pas nouveau, et ça n'empêche pas plus les étudiants de conserver leur singularité que le fait de suivre la mode en matière de musique ou de vêtements. N'oublions pas non plus que seuls les étudiants des GE françaises s'intéressent à LinkedIn, réseau international d'origine américaine (avec 300 millions de membres, ça en fait, des Grandes Écoles

Je rejoins aussi Bullquies et Cassius sur l'utilité de LinkedIn ; il faut considérer ce réseau pour ce qu'il est : un espace publicitaire pour candidats, rien d'autre. Y introduire du social est un non-sens. Enfin bref, encore un article anti-GE tout aussi orienté et médiocre que les autres.
Lycée Kléber : MPSI3 2012/2013 - PSI* 2013/2014
Supaéro : 2014/20?? - Stanford : 2016-20??
Supaéro : 2014/20?? - Stanford : 2016-20??
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Moi j'étais sur mon portable et en lisant je pensais être sur le site du Monde avant de vérifier.corderaide a écrit : une mauvaise caricature du Monde

The Axiom of Choice is obviously true, the Well-Ordering Principle is obviously false, and nobody knows about Zorn's Lemma. - Jerry Bona
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Est-ce dans l'intérêt de l'école ou celui de l'étudiant ? (EDIT faute de frappe)Quand tu arrives en Ecole la DE te demande de t'inscrire.
Je conseillerais à l'etudiant de ne pas s'inscrire et si la DE insiste , de d'arranger pour changer le nom (nom bidon) et rendre de fait le profil anonyme.
Je m'explique:
A Bisounoursland, tous les étudiants créent un profil linked-in qui est rapidement repérér par les boites les plus prestigieuses qui lui font chacune des propositions les plus alléchantes les unes que les autres, mais hélas il faut bien choisir.
Dans le monde réel, à moins d'être dans une école du TOP, et encore, il s'agit de montrer que les compétences professionnelles (souvent des technos) demandées pour un poste précis ont bien été acquises en stage , éventuellement en projet industriel.
L'étudiant réponds à une annonce ou a eu vent qu'un poste serait disponible et le recrtuteur va vérifier si les compétences sont là sur la base du CV et de Linked in, l'entretien et les QCM éventuels , c'est la deuxième étape.
Si le recruteur A souhaite les compétences-techno a1,a2 et a3 , alors le CV pour ce recruteur va les mettre en avant si possible ou essayer de montrer qu'on y est presque
Si le recruteur B souhaite les compétences-techno b1,b2 et b3 , alors le CV pour ce recruteur va les mettre en avant ou essayer de montrer qu'on y est presque
Et linked-in ?
ça coince , pas moyen de faire le grand écart entre a1,a2 et a3 et b1,b2 et b3.
Le recruteur veut SES technos et compétences , tout ce qui tends à montrer qu'on est diliué ou à côté et un point faible.
Le risque est GRAND de ne pas avoir droit à un interview du tout.
Dernière modification par paname75 le 08 juil. 2015 12:01, modifié 2 fois.
Re: Linkedin, un marqueur social ?
donc ?paname75 a écrit :Est-ce dans l'intérêt de l'école ou celle de l'étudiant ?Quand tu arrives en Ecole la DE te demande de t'inscrire.
Je conseillerais à l'etudiant de ne pas s'inscrire et si la DE insiste , de d'arranger pour changer le nom (nom bidon) et rendre de fait le profil anonyme.
Je m'explique:
A Bisounoursland, tous les étudiants créent un profil linked-in qui est rapidement repérér par les boites les plus prestigieuses qui lui font chacune des propositions les plus alléchantes les unes que les autres, mais hélas il faut bien choisir.
Dans le monde réel, à moins d'être dans une école du TOP, et encore, il s'agit de montrer que les compétences professionnelles (souvent des technos) demandées pour un poste précis ont bien été acquises en stage , éventuellement en projet industriel.
L'étudiant réponds à une annonce ou a eu vent qu'un poste serait disponible et le recrtuteur va vérifier si les compétences sont là sur la base du CV et de Linked in, l'entretien et les QCM éventuels , c'est la deuixème étape.
Je ne comprends pas ce qui risque de se passer

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Re: Linkedin, un marqueur social ?
Dernière édition par paname75 le 2015-07-08 mercredi, 11 h 53 min, édité 1 fois au total :bullquies a écrit :Je ne comprends pas ce qui risque de se passer
le recruteur va vérifier si les compétences sont là
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Je prends un exemple:
Un étudiant a vu en stage surtout la techno A et un peu la B.
Cas 1 , pas de profil linked in:
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno B sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Cas 2 , profil linked in:
Le profile linked in est sur A
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno A sur le CV à cause de Linked in, il n'est pas retenu pour un interview
Dans l'esprit du recruteur on est soit A soit B et il s'attends à un profile Linked in A ou bien B, surtout pas un peu des deux.
ça peut paraitre un peu bizarre , mais le recruteur a besoin d'un spécialiste d'une techno et se dire spécialiste de plusieurs c'est vu comme "spécialiste en tout, spécialiste en rien" en exagérant.
Dans mon exemple A et B ne sont pas des technos complémentaires.(C'est PAS A=Java et B=SQL)
Un étudiant a vu en stage surtout la techno A et un peu la B.
Cas 1 , pas de profil linked in:
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno B sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Cas 2 , profil linked in:
Le profile linked in est sur A
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno A sur le CV à cause de Linked in, il n'est pas retenu pour un interview
Dans l'esprit du recruteur on est soit A soit B et il s'attends à un profile Linked in A ou bien B, surtout pas un peu des deux.
ça peut paraitre un peu bizarre , mais le recruteur a besoin d'un spécialiste d'une techno et se dire spécialiste de plusieurs c'est vu comme "spécialiste en tout, spécialiste en rien" en exagérant.
Dans mon exemple A et B ne sont pas des technos complémentaires.(C'est PAS A=Java et B=SQL)
Re: Linkedin, un marqueur social ?
Pourquoi la techno B ne serait pas mise en avant sur linkedin ? (j'ai peut-être pas compris comment ca marche)paname75 a écrit :Je prends un exemple:
Un étudiant a vu en stage surtout la techno A et un peu la B.
Cas 1 , pas de profil linked in:
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno B sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Cas 2 , profil linked in:
Le profile linked in est sur A
Il tombe sur une annonce de techno A , il met en avant la techno A sur le CV , il est retenu pour un interview et il est embauché
Il tombe sur une annonce de techno B , il met en avant la techno A sur le CV à cause de Linked in, il n'est pas retenu pour un interview
Dans l'esprit du recruteur on est soit A soit B et il s'attends à un profile Linked in A ou bien B, surtout pas un peu des deux.
ça peut paraitre un peu bizarre , mais le recruteur a besoin d'un spécialiste d'une techno et se dire spécialiste de plusieurs c'est vu comme "spécialiste en tout, spécialiste en rien" en exagérant.
Dans mon exemple A et B ne sont pas des technos complémentaires.(C'est PAS A=Java et B=SQL)
The Axiom of Choice is obviously true, the Well-Ordering Principle is obviously false, and nobody knows about Zorn's Lemma. - Jerry Bona