Années d'avance : un handicap
Publié : 06 janv. 2021 17:22
Bonjour à toutes et tous,
Tout d'abord, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année, que nous espérons tous plus "agréable" que ne le fût 2020. Espérons...
Après pas mal d'hésitation, je poste ici un message pour obtenir votre aide, vos avis, vos idées quant à ma fille actuellement en prépa MPSI dans un Lycée qu'on va qualifier de "top 20".
D'abord un peu de contexte :
Elle ambitionne (..."ambitionnait", voir plus loin) de faire X, pour différentes raisons :
- elle aime les sciences, en particulier les maths
- elle n'a que 16 ans (a sauté deux classes) et ne sait actuellement pas si elle s'orientera plus tard vers l'enseignement, la recherche, l'ingénierie... et a donc bien compris qu'avec un bagage comme polytechnique elle pourra faire "ce qu'elle veut", quitte à changer sans difficulté
- elle apprécie la rigueur et les armes que cette formation semble distribuer (échanges avec des X)
- elle aime le coté prestigieux de l'école, soyons clairs.
Elle a eu son bac S avec mention TB, a eu d'excellentes notes en maths, phy, svt... mais pas en anglais par exemple (14) ou dans d'autres matières, ce qui lui a fermé les portes des "top 10" ou "top 3".
Elle est en internat (obligatoire : elle est tête en l'air et manque d'autonomie). Même la confirmation avant le vendredi de la présence en internat le week-end est un point de vigilance : elle l'a oublié plusieurs fois déjà.
Tout ça pour essayer d'exprimer (je vous prie de bien vouloir m'excuser d'être long, mais ce n'est pas facile) le fait qu'elle est jeune, très jeune, et c'est justement là la raison de mon message.
J'ai presque des regrets aujourd'hui qu'elle ai 2 ans d'avance (à l'époque, ce n'était pas par snobisme, mais pour éviter l'ennui, et ça remonte à la primaire) car j'ai le sentiment qu'elle paye son manque d'endurance physique (on a besoin de plus de sommeil à 16 ans qu'à 18 ans) et son manque d'expérience (méthodologie de travail, vitesse de rédaction, sens des priorités, ciblage des efforts...). Ses résultats au 1er trimestre ne sont pas bons (elle est en milieu de classement en math, et globalement dans le tiers inférieur sauf quelques matières où elle excelle (info)). Habituellement meilleurs à l'oral qu'à l'écrit. Mais ce n'est pas
Elle indique clairement ne pas avoir de difficultés de compréhension, ce n'est manifestement pas une limitation intellectuelle, mais elle indique ne "jamais avoir le temps de finir", ne pas savoir "comment prioriser", ne pas forcément réaliser "sur l'instant" qu'elle perd du temps sur certains sujets...
Il me parait à ce stade clair qu'elle n'obtiendra pas MP*, et du coup, ses chances pour X seront plus réduites... (merci de ne pas détourner le post pour revenir sur le fait qu'on peut réussir sa vie sans faire X, ou réussir le concours X sans MP*, etc...).
Du coup (enfin !!! la conclusion), je regrette :
- qu'on ne puisse pas redoubler sa première année de prépa. Il me semble que ce serait là une excellente opportunité, pour asseoir les bases, intégrer le rythme et lui laisser la possibilité d'acquérir, d'essayer des méthodologies jusqu'à trouver la sienne. Et tout simplement avoir un an de plus ! Elle aurait encore un an d'avance qui lui permettrait de faire 5/2 si besoin. Pourquoi n'est-ce pas possible ? quel est le fondement de cela ?
- qu'on ne puisse pas redoubler sa terminale quand on a eu le bac. Cela aurait peut-être permis d'asseoir les matières plus faibles, et tout simplement d'arriver en prépa "avec un an de plus".
J'ai vraiment l'impression qu'elle est "piégée" : elle va lutter en prépa, risque fortement de ne pas obtenir ce qu'elle veut, en quelque sorte "payant" ses 2 ans d'avance au lieu de les avoir comme avantage. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas redoubler sa première année. Vous me direz qu'elle va s'en sortir, qu'elle aura "une école d'ingénieurs", certes... mais finalement elle n'aura pas eu l'occasion de tenter sa chance à son "plus fort potentiel", là où le physique est en adéquation avec son cerveau qui fonctionne très bien.
Comprenez-vous mon propos ? Avez-vous des suggestions, des idées, des pistes de réflexions ?
Comment puis-je aider ma fille au lieu de culpabiliser de lui avoir fait sauter des classes (certes sur recommandation spécialisée, mais nous aurions peut-être dû refuser, au risque qu'elle s'ennuie et donc décroche... mais aujourd'hui, j'ai l'impression que ce n'est qu'un fardeau sans pouvoir être un avantage !)
En vous remerciant par avance de votre aide bienveillante,
Tout d'abord, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année, que nous espérons tous plus "agréable" que ne le fût 2020. Espérons...
Après pas mal d'hésitation, je poste ici un message pour obtenir votre aide, vos avis, vos idées quant à ma fille actuellement en prépa MPSI dans un Lycée qu'on va qualifier de "top 20".
D'abord un peu de contexte :
Elle ambitionne (..."ambitionnait", voir plus loin) de faire X, pour différentes raisons :
- elle aime les sciences, en particulier les maths
- elle n'a que 16 ans (a sauté deux classes) et ne sait actuellement pas si elle s'orientera plus tard vers l'enseignement, la recherche, l'ingénierie... et a donc bien compris qu'avec un bagage comme polytechnique elle pourra faire "ce qu'elle veut", quitte à changer sans difficulté
- elle apprécie la rigueur et les armes que cette formation semble distribuer (échanges avec des X)
- elle aime le coté prestigieux de l'école, soyons clairs.
Elle a eu son bac S avec mention TB, a eu d'excellentes notes en maths, phy, svt... mais pas en anglais par exemple (14) ou dans d'autres matières, ce qui lui a fermé les portes des "top 10" ou "top 3".
Elle est en internat (obligatoire : elle est tête en l'air et manque d'autonomie). Même la confirmation avant le vendredi de la présence en internat le week-end est un point de vigilance : elle l'a oublié plusieurs fois déjà.
Tout ça pour essayer d'exprimer (je vous prie de bien vouloir m'excuser d'être long, mais ce n'est pas facile) le fait qu'elle est jeune, très jeune, et c'est justement là la raison de mon message.
J'ai presque des regrets aujourd'hui qu'elle ai 2 ans d'avance (à l'époque, ce n'était pas par snobisme, mais pour éviter l'ennui, et ça remonte à la primaire) car j'ai le sentiment qu'elle paye son manque d'endurance physique (on a besoin de plus de sommeil à 16 ans qu'à 18 ans) et son manque d'expérience (méthodologie de travail, vitesse de rédaction, sens des priorités, ciblage des efforts...). Ses résultats au 1er trimestre ne sont pas bons (elle est en milieu de classement en math, et globalement dans le tiers inférieur sauf quelques matières où elle excelle (info)). Habituellement meilleurs à l'oral qu'à l'écrit. Mais ce n'est pas
Elle indique clairement ne pas avoir de difficultés de compréhension, ce n'est manifestement pas une limitation intellectuelle, mais elle indique ne "jamais avoir le temps de finir", ne pas savoir "comment prioriser", ne pas forcément réaliser "sur l'instant" qu'elle perd du temps sur certains sujets...
Il me parait à ce stade clair qu'elle n'obtiendra pas MP*, et du coup, ses chances pour X seront plus réduites... (merci de ne pas détourner le post pour revenir sur le fait qu'on peut réussir sa vie sans faire X, ou réussir le concours X sans MP*, etc...).
Du coup (enfin !!! la conclusion), je regrette :
- qu'on ne puisse pas redoubler sa première année de prépa. Il me semble que ce serait là une excellente opportunité, pour asseoir les bases, intégrer le rythme et lui laisser la possibilité d'acquérir, d'essayer des méthodologies jusqu'à trouver la sienne. Et tout simplement avoir un an de plus ! Elle aurait encore un an d'avance qui lui permettrait de faire 5/2 si besoin. Pourquoi n'est-ce pas possible ? quel est le fondement de cela ?
- qu'on ne puisse pas redoubler sa terminale quand on a eu le bac. Cela aurait peut-être permis d'asseoir les matières plus faibles, et tout simplement d'arriver en prépa "avec un an de plus".
J'ai vraiment l'impression qu'elle est "piégée" : elle va lutter en prépa, risque fortement de ne pas obtenir ce qu'elle veut, en quelque sorte "payant" ses 2 ans d'avance au lieu de les avoir comme avantage. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas redoubler sa première année. Vous me direz qu'elle va s'en sortir, qu'elle aura "une école d'ingénieurs", certes... mais finalement elle n'aura pas eu l'occasion de tenter sa chance à son "plus fort potentiel", là où le physique est en adéquation avec son cerveau qui fonctionne très bien.
Comprenez-vous mon propos ? Avez-vous des suggestions, des idées, des pistes de réflexions ?
Comment puis-je aider ma fille au lieu de culpabiliser de lui avoir fait sauter des classes (certes sur recommandation spécialisée, mais nous aurions peut-être dû refuser, au risque qu'elle s'ennuie et donc décroche... mais aujourd'hui, j'ai l'impression que ce n'est qu'un fardeau sans pouvoir être un avantage !)
En vous remerciant par avance de votre aide bienveillante,