Bonjour,
Évidemment, tout le monde ici va vous recommander une CPGE, mais je ne suis pas sûr que ce soit là l'objet de votre question. Je ne m'étendrai pas sur les notions de filière ou établissement, qui me semblent prématurées.
Merwann67 a écrit : ↑12 janv. 2022 15:23
Bonjour,
Je viens vous demander votre avis sur l'orientation de mon fils, en terminale cette année dans un assez bon lycée privé en banlieue parisienne, le CSO à Orsay, qui n'a pas d'idées précise sur son orientation à part qu'il voudrait travailler en science, peut-être en recherche si c'est possible. Il souhaite faire une prépa, notamment pour avoir deux ans de plus pour réfléchir à son projet.
Il suit les spécialités math et physique, avec en plus math expertes. En math et physique il est environ dans le premier quart de sa classe, avec seulement math expertes où il est 3ème mais sur seulement 16 élèves.
Ces premiers points tendent à dire que l'option CPGE n'est pas absurde. Le profil "veut faire des sciences, ne sait pas trop quoi dire de plus, et veut se donner du temps pour réfléchir à son projet" est un profil beaucoup plus fréquent qu'on ne le croit, et les prépas offrent effectivement la possibilité de se positionner comme ça. Le prix est cependant qu'il faut supporter la charge de travail en se demandant, parfois, pourquoi il faut se donner toute cette peine.
Côté niveau, rien ne me semble rédhibitoire. Il y a beaucoup de CPGE, dont toutes ne sont pas aussi sélectives que celles qui font la tête d'affiche, sans pour autant que leurs résultats soient mauvais.
Merwann67 a écrit : ↑12 janv. 2022 15:23
Ces deux professeurs trouvent qu'il a de très bonnes capacités de compréhension de leur matière, mais en revanche une trop faible capacité de travail (par exemple il ne travaille beaucoup que pour les évaluations et ne révise pas systématiquement ses cours à chaque cours). Il a également tendance à être irrégulier : il réussit assez souvent des évaluations difficiles, mais fait volontiers des erreurs d'inattention sur des choses plus simples.
Ce point là est plus délicat. Il y a des capacités qui ne se révèlent pas du fait de méthodes de travail (capacité, régularité).
En l'état, ce n'est pas génial pour suivre une scolarité de prépa, où il est attendu un travail plus régulier, et davantage d'engagement.
Au passage : cette remarque est vraie quelle que soit la formation du supérieur choisie. À un moment, il faut bosser, que ce soit en CPGE, école post-bac, université, BUT etc.
Cela dit : les CPGE servent
aussi à acquérir des méthodes de travail, et à évoluer sur ces points là. Tous les étudiants qui rentrent début septembre en première année n'ont pas des méthodes de travail parfaites immédiatement, et ce sont des choses qui s'apprennent, pour peu que les étudiants y mettent de la bonne volonté, soient attentifs aux conseils des professeurs, et à leurs propres sensations.
Merwann67 a écrit : ↑12 janv. 2022 15:23
Du coup je me demande si c'est une bonne idée d'aller dans une prépa de niveau faible, celle des Ulis qu'on nous a conseillé semble de niveau bas, ou bien si c'est plus pertinent qu'il s'inscrive à l'université. Nous habitons à côté de l'université de Paris-Saclay qui propose une double licence math-physique qui semble intéressante. Auriez-vous un avis sur le sujet?
Pour le coup, c'est quelque chose de très personnel. Quelques pistes de réflexion. D'après ce que vous dites, il y a un intérêt pour la recherche, donc c'est plutôt les études longues. Vu que le projet est encore très peu défini, j'aurais tendance à mettre de côté les prépas intégrés, ou les "semi-intégrées" type Gay-Lussac ou prépa INP. Si l'aspect très théorique est un problème, vous pouvez envisager un BUT, avec passerelle ensuite vers une école ou un M1. Si l'aspect théorique n'en est pas vraiment un, il vous reste effectivement la CPGE et la licence.
La CPGE a souvent un encadrement plus soutenu, des évaluations plus fréquentes, donc il faut avoir le tempérament pour le supporter. La licence est un peu plus souple généralement sur ce point, mais rater ses partiels porte nettement plus préjudice que rater un DS. Sur le contenu, la prépa (quelle que soit la filière) garde une forte composante maths, alors que les licences "non-maths" s'allègent assez vite sur ce point. Mais, pour le coup, elles rentrent aussi plus vite dans les choses un peu pointues en physique ou en chimie par exemple. Côté débouché, le débouché "naturel" des CPGE est les grandes écoles, et donc plutôt l'ingénierie, mais basculer en recherche n'est pas spécialement problématique. Il est possible de viser ça via la licence aussi (via certains concours CPUGE, admissions sur titre...), sinon il y a de très bons masters spécialisés, et il reste toujours le doctorat ensuite pour la recherche.
Il est difficile de donner une réponse catégorique à votre question : ça dépend beaucoup de votre fils, son tempérament, ses projets... Dans tous les cas, si la CPGE est une option envisagée, je vous recommande de formuler des vœux sur parcoursup en ce sens. Il sera toujours temps d'y renoncer ensuite si la décision va en ce sens.