ENSG Nancy ou ENS Lyon en Sciences de la Terre (sur dossier)

[ParentPrepa]

Bonjour,

Ma fille a pour objectif de préparer un doctorat en sismologie, volcanologie,.. dans une institution comme l’IPGP, si possible, en relation avec un centre de recherche japonais.

Au terme des concours BCPST, elle est admise à l'ENSG Nancy ainsi qu'à l'ENS Lyon sur dossier dans le département Sciences de la Terre.

Elle s'interroge sur le parcours offrant les meilleures formation et expérience parmi les solutions suivantes :
1 - ENSG Nancy / EOST en double diplôme → Doctorat à l’IPGP
2 - ENSG Nancy / Master IPGP dans le cadre du partenariat → Doctorat à l’IPGP
3 - ENS Lyon → Doctorat à l’IPGP

Voyez-vous d’autres cheminements intéressants ?
De votre expérience, quels parcours conseilleriez-vous ?

De fait, l’ENSG semble présenter l’avantage d’une formation d’ingénieur qui pourrait utilement compléter la formation de recherche ainsi que de nombreux partenariats et possibilités de double diplôme ; Inversement, l’ENS Lyon focalise ses enseignements sur la recherche, et a une reconnaissance internationale sur ce point. Le statut de normalien étudiant n’est-il cependant pas un frein à l’obtention d’un sujet de thèse intéressant ?

L'avis d'étudiants, ex-étudiants ou professeur de l'ENSG, ENS Lyon, IPGP... nous serait très utile pour faire ce choix.

Vous remerciant par avance,

[Hibiscus]

Le statut de normalien étudiant n’est-il cependant pas un frein à l’obtention d’un sujet de thèse intéressant ?

Qu'est-ce qui vous ferait dire ça ?
A priori, il n'y a aucune raison pour que ce soit le cas, encore moins pour l'ipgp.

La question, je pense, que votre fille devrait évaluer est le rôle qu'elle voudra jouer après ce parcours académique, et le type de projet qui l'intéresse. Souhaite-t-elle s'orienter plutôt vers la recherche, ou vers l' "ingénierie de recherche", ou vers de l'ingénierie tout court ?

Par exemple (pas tout à fait au hasard parce que je le connais un peu, mais..), prenez le projet InSight (sismo pour Mars) :

- Vous avez des chercheurs "purs", qui auraient plutôt le profil du parcours 3 de votre message, qui ont fait un gros morceau des pré-études, analyse des environnements, modélisations, scénarios évènementiels, etc. Ils sont la ressource d'expertise pour définir quelles seront les conditions environnementales de la mission. En gros, ils définissent leurs besoins, et l'ingénierie devra y répondre.
- A leurs côtés, il y aura deux types d'ingés : ceux qui sauront comment fonctionne le sismo dans sa globalité, et qui ont besoin de gens qui auront fait les parcours 1/2 que vous citiez et ceux qui sont experts sur une sous partie de l'instrument final, et qui n'ont pas besoin de savoir que c'est un sismo pour apporter leur expertise (e.g. thermiciens, qualité, ait, etc..) Mais il faut que cette équipe construise le système qui répond aux besoins de la recherche, ils ont donc aussi besoin de comprendre plein de trucs. (puisqu'il faut quand même valider le bazar à la fin, pas juste l'assembler.) Et il faut aussi rendre réaliste les besoins de la recherche, par rapport à un budget (matériaux, heures, modèles..)

Dans une structure de recherche, c'est aussi un peu pareil, vous avez pour un projet d'instrumentation des chercheurs et des ingés avec eux. Il n'y a pas de hiérarchie, ce sont les deux facettes d'un même projet. Laquelle attirerait le plus votre fille, est la question qu'elle peut commencer à se poser maintenant.

Au bout de sa première année à l'ensg, tout comme à l'ens, elle pourra faire mûrir cette réponse, et elle pourra toujours jouer avec les doubles diplômes, formations équivalentes, etc. pour arriver à son doctorat avec ou sans diplôme d'ingénieur en plus, et faire ce qui lui plaît.

[father]

Tout d abord Bravo à votre fille !

Vous avez posté après la clôture des voeux.
Si votre fille commence par une école de inge ce ne pourra être que geol Nancy.
Le parcours eost/geol est donc éliminé.

Dans certaines ens/certaines filières, les normaliens élèves sont effectivement avantagés.
Sachant que ça peut également évoluer dans le temps.
Hika présente sur le forum pourra préciser ce qu il en est pour ens Lyon.
(De mémoire ce n est pas le cas en bio pour Lyon)

Pour devenir normalien élève, votre fille aurait pu privilégier la voie universitaire (double licence geol/physique) tant il est vrai que les 2 ens qui font de la geol (Lyon et Paris) sont sélectives.

A t elle tente Ulm sur dossier ?

En parlant d Ulm, geol a noué en 2009 un accord de double diplôme (format 2+2)
Celui ci est il toujours d actualité ?
Y a t il des contraintes spécifiques (sujet de pfe par exemple).

Ce serait une manière de cumuler les 2 facettes inge/ens… tout en faisant son m2 à l ipgp. (C est PSL du reste).

De mémoire la l3 d Ulm est mixte (climato/geol) mais le m1 (1ere année du double diplôme) est pur geol (pour ceux qui choisissent ce parcours), et les étudiants louent celui ci.

Pour la suite, y a t il une raison particulière de privilégier le Japon, sûrement en pointe dans la sismologie ?
La forme de la collaboration est elle arrêtée : cotutelle, codirection ou ‘simples’ mobilités au Japon ?

[father]

https://www.geoforum.fr/topic/32250-geo ... lens-lyon/

[ParentPrepa]

Merci à Hibiscus de l'éclairage sur les différentes facettes de la recherche.

Pour Father:

Pour les voeux, elle a mis ENSG Nancy en 1er et elle l'aura, étant 90ième au classement.
Elle n'a pas été admissible au concours des ENS, mais elle a présenté l'ENS Lyon sur dossier, pour le département des Sciences de la Terre. Elle est en liste d'attente au rang 2, depuis hier. Il est donc très probable qu'elle l'obtienne aussi. Elle n'a pas tenté Ulm sur dossier car ses résultats de prépa n'étaient pas suffisants. Pour Lyon, elle a pu s'appuyer sur des résultats très honorables en admissibilité, notamment en Maths, Physique et SdT.

S'il est vrai que l'ENSG est moins tournée Sismologie/Volcanologie que resources minières... j'ai cru comprendre qu'il s'agit d'une bonne formation généraliste en géologie, tournée vers le terrain et qui offre de bonnes opportunités de doubles diplômes et partenariats (EOST, IPGP, Ulm...). L'idée de ma fille serait si elle choisit l'ENSG, de faire un parcours lui permettant à terme de faire un doctorat à l'IPGP. Il y a dans les anciens de l'IPGP plusieurs exemple d'ex ENSG Nancy et d'UniLaSalle. Se posera l'année prochaine le choix du double diplôme avec EOST ou du Master avec l'iPGP ou Ulm.

L'autre solution, l'ENS Lyon en Sciences de la Terre, qui est dès le départ focalisée sur la recherche. En revanche je ne trouve pas d'anciens ENS Lyon à l'IPGP; Je ne sais pas pourquoi.

Quant au choix du Japon, il résulte du fait que ma fille est franco-japonaise. La forme de l'implication au Japon n'est pas du tout définie. L'IPGP a un partenariat avec l'ERI de l'Université de Tokyo qui semble assez actif, mais c'est encore loin...

[Hibiscus]

Il y a des liens entre l'ipgp et plusieurs centres japonais, pas forcément institutionnels, mais au moins entre les gens.
A quel point ils sont étroits, je ne sais pas, mais au moins KenKen/IISEE, ils ont échangé avec le groupe de Kyushu a un moment, qui était connu, et qui était intervenu sur SEIS.
Si elle veut se faire une idée des liens entre les labos, plutôt que des partenariats institutionnels, elle peut regarder les différentes groupes et leur "poids" à la Gakkai du sujet : https://www.zisin.jp/ (en japonais si elle le lit).

Petite note si vous ne l'avez pas en tête, les équivalences et reconnaissances de diplôme hors inscription académique ne sont pas immédiates au Japon. En outre, il n'y a pas vraiment de "titre d'ingénieur" à la française. Aussi si elle souhaite s'aventurer de ce côté-là, il n'y aura pas de différence entre l'ensg et l'ens, tant qu'elle parvient à la case ipgp, qui sera pratiquement la seule ligne lue par le labo d'accueil ensuite.

[ParentPrepa]

Merci Hibiscus; Oui elle parle et lit le japonais

[Hika]

Les choses ont l'air de changer effectivement sur la différence entre élèves et étudiants quant à l'attribution des financement doctoraux. Les départements choisissent leurs critères d'attribution : classements sur les différentes années, projet, stages, ... ils peuvent être créatifs. A mon arrivée, la règle dans mon département était simple : financement pour les élèves qui arrivent dans les 50% premiers de la promotion + 1 financement pour un étudiant. Finalement, 4 ans plus tard, une bonne moitié des financements a été données à des étudiants en fin de cursus. Je ne sautais pas dire si cela vient d'un changement des critères d'attribution ou du fait que beaucoup d'élèves bien positionnés n'ont pas donné le financement pour en récupérer un de leur côté, souvent à l'étranger pour aller dans de gros labos et avoir une meilleure rémunération.

Pour la recherche, l'ENS de Lyon c'est l'endroit où il faut être, notamment pour l'ouverture pluridisciplinaire, même s'il faut aller la cherche soi-même. Si besoin d'aller chercher des UEs en physique ou chimie pour compléter son parcours, c'est tout à fait possible, voire faire une L3 en 4A. J'imagine que, comme pour toutes les disciplines, le tampon ENS permet d'intégrer des laboratoires de géologie prestigieux en stage.

L'avantage de l'école d'ingénieur à mon sens, c'est l'ouverture d'esprit et l'approche technique. La thèse serait dans 3 ans, elle a aussi le temps de changer d'avis et de découvrir de nouvelles disciplines de la géologique qu'elle pourrait apprécié et dans lesquelles elle pourrait se projeter professionnellement.

Dans les deux cas, si elle veut se tourner dans le privé finalement, ça se fera très bien, même post-thèse.

@father : présent*

[father]

Pour l ouverture pluridisciplinaire ca s organise à Lyon.
Il faut toujours fouiller les sites

"pour un cursus alliant géologie et physique/chimie, une année est actuellement en construction, contactez-nous" idem pour le master

http://sciencesdelaterre.ens-lyon.fr/formation/cursus

Je rejoins Hika : si votre fille est CERTAINE de vouloir faire de la recherche, ens lyon à privilégier

Si jamais elle changeait d'avis, elle pourra toujours bifurquer :
- Mines de Paris (geosciences/geostat)
- Geol (je vois un ens lyon qui vient d y rentrer)
- Eost : l école d ingé la plus alignée avec son projet.

Dans hypothèse toujours possible d'une non admission à l'Ens (les tanner régulièrement jusque la rentrée), geol conserve de beaux atouts :
- Ulm
- Eost (elle est pas à un an près si elle part en recherche)
- IPGP.

Pas de regret pour Ulm ou elle aurait du aussi faire océen/climat en 1A.
A mon sens elle avait ses chances. Surtout en finissant 90ème à G2E. Ne jamais se censurer.

Un exemple de M2 bien sexy à IPGP :
http://www.ipgp.fr/fr/master/internatio ... h-sciences

Un cv de vulcano de l'équipe pédagogique de Lyon qui a bien fait sa thèse au IPGP après ens lyon :
http://perso.ens-lyon.fr/chloe.michaut/CV.html

Maitriser le japonais est à mon sens un gros avantage pour sa carrière future

Pour l'anecdote et rebondir sur l'analyse d'Hibiscus...
Le responsable de la très rare double licence Geol/Japonais (université de Paris/IPGP) est spécialiste de la sismique extraterrestre pour la nasa : http://www.ipgp.fr/fr/kawamura-taichi

[Hibiscus]

Le responsable de la très rare double licence Geol/Japonais (université de Paris/IPGP) est spécialiste de la sismique extraterrestre pour la nasa : http://www.ipgp.fr/fr/kawamura-taichi

(Oui, c'était un peu pour lui que je citais InSight / seis)