Coefficient français/philo
Coefficient français/philo
Bonsoir,
Je suis toujours étonné du coefficient des épreuves de français pour les prépas scientifiques qui est parfois le même qu'une épreuve de maths en MP par exemple.
D'où vient un tel coefficient? Pourquoi les écoles insistent tant là dessus? Je n'ai aucune idée de ce que cela peut leur apporter.
Si vous pouviez éclaircir cela, merci.
Je suis toujours étonné du coefficient des épreuves de français pour les prépas scientifiques qui est parfois le même qu'une épreuve de maths en MP par exemple.
D'où vient un tel coefficient? Pourquoi les écoles insistent tant là dessus? Je n'ai aucune idée de ce que cela peut leur apporter.
Si vous pouviez éclaircir cela, merci.
Re: Coefficient français/philo
ça permet de se rapprocher de la notion de l'Honnête homme de Montaigne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Honnête_homme
ça permet d'éviter d'avoir des ingénieurs réduits à la seule dimension technique...
Un concours comme celui des ENS permet des débouchés à des matheux peu enclins en la chose littéraire.
Par contre, côté Mines-Ponts, et Mines-Télécom, il y a même des barres éliminatoires pour éviter les moutons à trois pattes un peu trop bancals.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Honnête_homme
ça permet d'éviter d'avoir des ingénieurs réduits à la seule dimension technique...
Un concours comme celui des ENS permet des débouchés à des matheux peu enclins en la chose littéraire.
Par contre, côté Mines-Ponts, et Mines-Télécom, il y a même des barres éliminatoires pour éviter les moutons à trois pattes un peu trop bancals.
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait)
Re: Coefficient français/philo
Un ingénieur doit savoir écrire parler échanger communiquer convaincre.
Un peu de culture générale ne fait pas de mal non plus.
Donc le poids n est absolument pas choquant.
La forme de l epreuve est plus discutable mais c est un autre sujet.
As tu calcule le poids du français et de l anglais sur le total écrits+oraux.
Si tu t ennuies pendant tes vacances c est un bon exo.
Un peu de culture générale ne fait pas de mal non plus.
Donc le poids n est absolument pas choquant.
La forme de l epreuve est plus discutable mais c est un autre sujet.
As tu calcule le poids du français et de l anglais sur le total écrits+oraux.
Si tu t ennuies pendant tes vacances c est un bon exo.
Re: Coefficient français/philo
Perso, je trouve le poids choquant.
Évidemment, il faut savoir écrire et s'exprimer. Mais on est loin de juger ces compétences. On est plutôt sur de la philo, matière pour laquelle les notations sont reconnues comme aléatoires (je me souviens d'un article avec une copie de bac corrigee par différents professeurs avec un écart de +/-7)
Je propose de mettre au concours de l'ENA une épreuve de math de niveau bac+1, parce que serait bien qu'ils sachent compter.
D'ailleurs, il faudrait mettre une telle epreuve à l'ensemble des concours de la catégorie A fonctionnaire (pour être prof de philo par exemple).
Il faut quand même savoir que dans d'autres pays, il y a des inges et des chercheurs de haut niveau et c'est rare d'avoir des cours obligatoires dans une matière littéraire. Je n'ai jamais eu l'impression que les thèses et ou les présentations orales étaient moins bonnes qu'en France.
Évidemment, il faut savoir écrire et s'exprimer. Mais on est loin de juger ces compétences. On est plutôt sur de la philo, matière pour laquelle les notations sont reconnues comme aléatoires (je me souviens d'un article avec une copie de bac corrigee par différents professeurs avec un écart de +/-7)
Je propose de mettre au concours de l'ENA une épreuve de math de niveau bac+1, parce que serait bien qu'ils sachent compter.
D'ailleurs, il faudrait mettre une telle epreuve à l'ensemble des concours de la catégorie A fonctionnaire (pour être prof de philo par exemple).
Il faut quand même savoir que dans d'autres pays, il y a des inges et des chercheurs de haut niveau et c'est rare d'avoir des cours obligatoires dans une matière littéraire. Je n'ai jamais eu l'impression que les thèses et ou les présentations orales étaient moins bonnes qu'en France.
Re: Coefficient français/philo
Je trouve personnellement le poids du français excessif et très discriminant. Ne parlons même pas de l'anglais.
Mum
PSI* Hoche ENSTA/INSTN//SciencesPo
PT Benjam' ESTP
MPSI/PSI* Saint-Louis/Bossuet/ENSAE
PSI* Hoche ENSTA/INSTN//SciencesPo
PT Benjam' ESTP
MPSI/PSI* Saint-Louis/Bossuet/ENSAE
Re: Coefficient français/philo
L'anglais pose un gros problème de tri social.
On ferait mieux d'exiger un niveau minimal en fin d école d'inge.
On pourrait aussi supprimer la philo et renforcer l'anglais avec un niveau minimal raisonnable à atteindre en fin de prépa.
On ferait mieux d'exiger un niveau minimal en fin d école d'inge.
On pourrait aussi supprimer la philo et renforcer l'anglais avec un niveau minimal raisonnable à atteindre en fin de prépa.
Re: Coefficient français/philo
Faudrait savoir ! Plus ou moins d anglais ?
Ça ne pèse pas tant que cela aux concours.
Pour le français, on est bien d accord : épreuves inadaptées.
Et effectivement, ces 2 matières ont tendance à discriminer socialement.
Que faire ?
Pour les énarques, ceux qui sont passés par la voie économique savent compter.
Je ne parle même pas des inspecteurs des finances et autres conseillers à la cour des comptes.
Évitons le bashing.
On va qd même pas se plaindre que nos ingénieurs savent compter et écrire.
Les lycéens qui veulent éviter cet aspect n ont qu à passer par la fac.
Mais ils auront qd même de l anglais via les ast
Ça ne pèse pas tant que cela aux concours.
Pour le français, on est bien d accord : épreuves inadaptées.
Et effectivement, ces 2 matières ont tendance à discriminer socialement.
Que faire ?
Pour les énarques, ceux qui sont passés par la voie économique savent compter.
Je ne parle même pas des inspecteurs des finances et autres conseillers à la cour des comptes.
Évitons le bashing.
On va qd même pas se plaindre que nos ingénieurs savent compter et écrire.
Les lycéens qui veulent éviter cet aspect n ont qu à passer par la fac.
Mais ils auront qd même de l anglais via les ast
Re: Coefficient français/philo
J'ai entendu une fois sur France Culture que ce qui fait société, c'est pouvoir parler philo avec un plombier.
Sinon il y aurait risque de basculer dans une barbarie technocratique si une se disant élite d'ingénieurs se mettait à mépriser les ouvriers et employés.
Sinon il y aurait risque de basculer dans une barbarie technocratique si une se disant élite d'ingénieurs se mettait à mépriser les ouvriers et employés.
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait)
Re: Coefficient français/philo
Des plombiers qui philosophent ça court pas les rues.
Par contre qd on reçoit la facture faut être philosophe
Revoir le sketch des camionneurs avec Jean Yann…
Par contre qd on reçoit la facture faut être philosophe
Revoir le sketch des camionneurs avec Jean Yann…
Re: Coefficient français/philo
Essayons de dessiner un peu l'autre versant, parce qu'il ne faut pas non plus exagérer..
Le thème change, mais ça reste une épreuve de construction d'un argumentaire à partir d'une liste d'éléments supposés connus. Rien de plus, sinon que la qualité d'un argument de ce type ne peut être jugée de manière dissociée de la qualité de la rédaction, et que sa construction y reste intimement liée.
Ca reste une épreuve qui se base uniquement sur une étude de 3 textes, et 0 culture générale. "Pas beaucoup" de rapport avec la philo de bac que vous citiez. (et encore moins avec de la philo d'AL)
Si vous vouliez y comparer une épreuve du bac, ça serait l'oral de français, pour lequel les textes sont également figés.
Anglais, qui demeure indispensable en tous points pour un élève qui aspirerait à être un futur ingénieur, ou autre. Que le contexte socio-éco-égopol-etc. actuel soit "juste" ou "n'importe nawak", c'est autre chose, mais la nécessité de la maîtrise de l'anglais pour un futur candidat-ingénieur/etc. reste un fait difficilement niable.
En outre, dans plusieurs écoles qui maintiennent les cours d' "humanités et sciences sociales", les thèmes sont souvent très libres, et sont choisis pour fasciner le plus d'élèves possible.
(dans mon cas, par exemple, les lettres classiques ne m'émeuvent pas beaucoup, par contre, avoir la possibilité d'écouter un cours de "Poésie mythologique nordique/ Tolkien" , ou de "(neuro)linguistique", & cie, restait un excellent souvenir, partagé par beaucoup d'étudiants. Bon, c'est sûr qu'entre ça et "la place du point virgule dans l'oeuvre de Jean Rouaud", c'est vite vu... )
Il n'y a pas beaucoup de différences entre une épreuve de français sur laquelle il faut organiser des idées et des connaissances acquises pendant une année sur trois textes, et une épreuve d'analyse de documents scientifiques.
Le thème change, mais ça reste une épreuve de construction d'un argumentaire à partir d'une liste d'éléments supposés connus. Rien de plus, sinon que la qualité d'un argument de ce type ne peut être jugée de manière dissociée de la qualité de la rédaction, et que sa construction y reste intimement liée.
Ce n'est pas ce que plusieurs études publiées (essentiellement Presses Universitaires de France) sur le sujet ont remarqué. Les maths, par contre..
C'est déjà le cas dans beaucoup d'endroits.
Pourquoi beaucoup de professeurs de cette matière insistent excessivement sur le mot français alors ?
Ca reste une épreuve qui se base uniquement sur une étude de 3 textes, et 0 culture générale. "Pas beaucoup" de rapport avec la philo de bac que vous citiez. (et encore moins avec de la philo d'AL)
Si vous vouliez y comparer une épreuve du bac, ça serait l'oral de français, pour lequel les textes sont également figés.
Mathématiquement parlant, un processus de sélection qui n'est pas très discriminant ne peut qu'être un mauvais processus de sélection.
Anglais, qui demeure indispensable en tous points pour un élève qui aspirerait à être un futur ingénieur, ou autre. Que le contexte socio-éco-égopol-etc. actuel soit "juste" ou "n'importe nawak", c'est autre chose, mais la nécessité de la maîtrise de l'anglais pour un futur candidat-ingénieur/etc. reste un fait difficilement niable.
Il n'y a que peu d'écoles d'ingénieur qui maintiennent obligatoires les cours de français/philo, ou quelquechose qui s'y apparente, et encore moins qui maintiennent une épreuve de dissertation pour les sanctionner. Il est original de vouloir généraliser à une formation étrangère qui dure de nombreuses années en ne prenant qu'un premier morceau d'une formation française qui n'a pour but que de soumettre des candidats à une sélection tout en les ayant gorgé(e)s au plus de connaissances. (que ce processus-là soit naze ou pas, c'est encore autre chose, mais en attendant, c'est comme ça.)
En outre, dans plusieurs écoles qui maintiennent les cours d' "humanités et sciences sociales", les thèmes sont souvent très libres, et sont choisis pour fasciner le plus d'élèves possible.
(dans mon cas, par exemple, les lettres classiques ne m'émeuvent pas beaucoup, par contre, avoir la possibilité d'écouter un cours de "Poésie mythologique nordique/ Tolkien" , ou de "(neuro)linguistique", & cie, restait un excellent souvenir, partagé par beaucoup d'étudiants. Bon, c'est sûr qu'entre ça et "la place du point virgule dans l'oeuvre de Jean Rouaud", c'est vite vu... )
Masséna (PC*) -- X15 -- Spatial.