Essayons de dessiner un peu l'autre versant, parce qu'il ne faut pas non plus exagérer..
Onys a écrit : ↑29 juil. 2022 17:53
D'où vient un tel coefficient? Pourquoi les écoles insistent tant là dessus? Je n'ai aucune idée de ce que cela peut leur apporter.
Il n'y a pas beaucoup de différences entre une épreuve de français sur laquelle il faut organiser des idées et des connaissances acquises pendant une année sur trois textes, et une épreuve d'analyse de documents scientifiques.
Le thème change, mais ça reste une épreuve de construction d'un argumentaire à partir d'une liste d'éléments supposés connus. Rien de plus, sinon que la qualité d'un argument de ce type ne peut être jugée de manière dissociée de la qualité de la rédaction, et que sa construction y reste intimement liée.
jeeps38 a écrit : ↑29 juil. 2022 18:54
L'anglais pose un gros problème de tri social.
Ce n'est pas ce que plusieurs études publiées (essentiellement Presses Universitaires de France) sur le sujet ont remarqué. Les maths, par contre..
jeeps38 a écrit : ↑29 juil. 2022 18:54
On ferait mieux d'exiger un niveau minimal en fin d école d'inge.
C'est déjà le cas dans beaucoup d'endroits.
jeeps38 a écrit : ↑29 juil. 2022 18:45
On est plutôt sur de la philo
Pourquoi beaucoup de professeurs de cette matière insistent excessivement sur le mot français alors ?
Ca reste une épreuve qui se base uniquement sur une étude de 3 textes, et 0 culture générale. "Pas beaucoup" de rapport avec la philo de bac que vous citiez. (et encore moins avec de la philo d'AL)
Si vous vouliez y comparer une épreuve du bac, ça serait l'oral de français, pour lequel les textes sont également figés.
grenadine a écrit : ↑29 juil. 2022 18:45
très discriminant. Ne parlons même pas de l'anglais.
Mathématiquement parlant, un processus de sélection qui n'est pas très discriminant ne peut qu'être un mauvais processus de sélection.
Anglais, qui demeure indispensable en tous points pour un élève qui aspirerait à être un futur ingénieur, ou autre. Que le contexte socio-éco-égopol-etc. actuel soit "juste" ou "n'importe nawak", c'est autre chose, mais la nécessité de la maîtrise de l'anglais pour un futur candidat-ingénieur/etc. reste un fait difficilement niable.
jeeps38 a écrit : ↑29 juil. 2022 18:45
il y a des inges et des chercheurs de haut niveau et c'est rare d'avoir des cours obligatoires dans une matière littéraire
Il n'y a que peu d'écoles d'ingénieur qui maintiennent obligatoires les cours de français/philo, ou quelquechose qui s'y apparente, et encore moins qui maintiennent une épreuve de dissertation pour les sanctionner. Il est original de vouloir généraliser à une formation étrangère qui dure de nombreuses années en ne prenant qu'un premier morceau d'une formation française qui n'a pour but que de soumettre des candidats à une sélection tout en les ayant gorgé(e)s au plus de connaissances. (que ce processus-là soit naze ou pas, c'est encore autre chose, mais en attendant, c'est comme ça.)
En outre, dans plusieurs écoles qui maintiennent les cours d' "humanités et sciences sociales", les thèmes sont souvent très libres, et sont choisis pour fasciner le plus d'élèves possible.
(dans mon cas, par exemple, les lettres classiques ne m'émeuvent pas beaucoup, par contre, avoir la possibilité d'écouter un cours de "Poésie mythologique nordique/ Tolkien" , ou de "(neuro)linguistique", & cie, restait un excellent souvenir, partagé par beaucoup d'étudiants. Bon, c'est sûr qu'entre ça et "la place du point virgule dans l'oeuvre de Jean Rouaud", c'est vite vu...

)