Manque de motivation en MPSI

[Igo]

Quel était son projet initial ?

[Mum_Lisa]

Merci Igo, ça me fait plaisir de vous lire car c'est exactement ce que je lui ai dit ce matin. Et je croise les doigts pour qu'elle garde le moral au moins jusqu'à demain avec ces paroles. Elle a refusé le psy plusieurs fois alors qu'une aide extérieure lui ferait du bien. Travailler avec les autres élèves aussi l'aiderait mais elle ne veut pas montrer ses faiblesses...
C'est parce qu'elle refuse à peu près tout ce qui pourrait l'aider que je parle d'auto-sabotage d'ailleurs.

[Papa92]

Bonjour

Le plus important est de retrouver du "plaisir" dans ce qu'elle fait, ne pas avoir de "regrets" et surtout de relativiser (ce n'est pas la "fin du monde") : soit elle s'adapte à la prépa (à date début difficile mais ce n'est pas pour ça que c'est perdu, loin de là, les concours sont encore loin et votre fille a encore tout le temps pour "redresser la barre"...) , soit elle s'orientera vers une autre filière ... Votre fille n'a pas perdu ses qualités en quelques mois !

Le psy serait l'idéal car on est a priori plus dans du "blocage" psychologique et un manque de confiance (en prépa on ne peut plus être "parfait") que dans un problème de niveau : il faut savoir relativiser, on n'est plus 1ier de sa classe, ...

Sinon des séances de sophrologie pour mieux positiver et se détendre.

Ne pas oublier les loisirs (si elle est sportive c'est l'idéal !).

Discuter avec ses prof me paraît aussi important (peut-être pourriez-vous prendre un RDV avec son prof principal pour échanger sur les difficultés de votre fille ?).

Bon courage à vous et à votre fille.

Une citation pour terminer : « Ne me jugez pas par mes succès, jugez-moi par le nombre de fois où je suis tombé et me suis relevé. » – Nelson Mandela

[laxmi]

bonjour,

Ce que vous dites sur votre fille me touche.

Avec beaucoup d'humilité, je vais essayer de dégager ce que je ferais avec la mienne dans une situation identique... même si il n'y a pas deux enfants pareils (et deux parent non plus).

si elle était toujours première c'est qu'elle était bonne.
si elle a choisi une MPSI c'est qu'elle aimait les sciences.
si elle a hésité avec une prépa BL c'est qu'elle aimait AUSSi les science humaines.
si elle a été prise en MPSI et en BL c'est qu'elle était bonne en tout.

je résume : votre fille est
- excellente elève
- en tout.

Elle a donc fait un "choix"... qui était peut-être un choix de raison...
D'une certaine façon quand on est très bon en maths et nul ailleurs, la vie est "simple".
Mais à présent ce choix est fait et il était bon puisqu'elle aimait aussi les sciences.

Partant de là, plusieurs idées me viennent :

1. C'est peut-être la première fois qu'elle essuie un échec et ça peut être dur à 18 ans de le vivre... on pourrait lui dire que c'est une très bonne expérience, et qu'il est bien temps qu'elle la traverse.

2. Evidemment quand on est dans une prépa top 10, il n'y a que des premiers de la classe et comme une prépa classe tous les élèves, il faut bien un premier premier et un dernier premier. ça n'empêche pas quelle reste excellente mais malheureusement ça ne se voit plus. Là encore, on pourrais présenter ça comme une expérience qui va l'enrichir.

3. l'envoyer chez un psy pourrait lui faire penser qu'elle a un problème qui vient d'elle. hors le problème ne vient pas d'elle mais de son environnement qui est devenu beaucoup plus fort. si je comprends bien, son problème c'est son classement par rapport aux autres.

4. du coup, si vous en avez les moyens, avez vous essayé de lui proposer de prendre des cours particuliers ?

5. Je crois que le plus important serait qu'elle retrouve du plaisir à pratiquer. faire des maths avec un prof pour elle toute seule, lui permettrait de retrouver :

- du plaisir (et la vie est si courte que c'est bien le plus important)
- peut-être un peu de confiance en elle (ce qui ne peut pas nuire)
- enfin, une meilleure moyenne (et là... objectif atteint).

6. A ce stade peu importe ses résultats. Elle doit "réussir".
Pour qu'elle "réussisse" il faut changer son challenge.
exemple de nouveau challenge : finir l'année coûte que coûte.


Pardon de cette (trop) longue réponse. J'espère ne pas vous avoir choqué.

Votre fille a de la ressource, c'est absolument certain. Si elle change maintenant sans avoir même essayé, elle va peut-être le vivre plus mal que si elle réussit quelque chose avant de quitter la prépa.

n'hésitez pas à m'envoyer un message si vous souhaitez échanger plus avant.

L.

[ribo]

Quel était son projet initial ?

Vous n'avez pas répondu à la question.

La solution passe sûrement par là, focus sur le projet.

(Et bien sûr qu'il faut qu'elle aille consulter, s'il y a un début de dépression il ne faut pas la laisser s'installer, si elle est mineure pas le choix vous l'emmener de force)

[father]

A priori le projet c était plutôt socio.
Je vois pas trop le rapport avec une mpsi.
L ensae est tout autant accessible depuis une bl.
Ça ne resoud pas le pb actuel notamment au niveau psychologique.
Mais les réponses ci dessus éclairent fort bien le sujet inutile d en rajouter.

Pour revenir à l orientation, il convient effectivement de postuler à la rentrée décalée des UT dont utc.
Avoir un plan B permet de décompresser.
2nde option partir en fac de maths en février (pour ce faire il faut un peu s accrocher qd même)
Ces 2 options n excluent pas de refaire un parcoursup.
A chaque attente on trouve maintes formations…

Sur un panel limité de lycéens qui ont hésité entre les 2 filières (bl ou mpsi) j ai la nette impression que l épanouissement est supérieur en bl.
(Après ça dépend des lycées hein)
Abandonner lettres et sciences sociales pour 12h de maths/semaine faut la motivation pour.

Ps : 45mn de transport c est trop.
C est pas faute de le répéter.
Peut être a t elle refusé l internat pour être certaine de travailler en solo.
C est à mon sens une erreur.
On trouve parfois bien plus d entraide dans ses congénères de galère qu on ne le croit.

[Mum_Lisa]

Quel était son projet initial ?

Vous n'avez pas répondu à la question.

La solution passe sûrement par là, focus sur le projet.

(Et bien sûr qu'il faut qu'elle aille consulter, s'il y a un début de dépression il ne faut pas la laisser s'installer, si elle est mineure pas le choix vous l'emmener de force)

Son projet initial était ingenieur dans l'aviation. La prepa MPSI etait évidente.
Mais le dernier jour de vœux sur Parcoursup, elle voulait une prépa BL pour continuer toutes les matières qui l'intéressent, tout en gardant les maths. Elle était prise en BL mais pas dans le lycée souhaité (où la liste d'attente n'avançait plus) alors elle a fait un choix de raison mais aussi de prestige en optant pour la prepa MPSI.

Aujourd'hui, quand je lui pose la question de la filière qu'elle veut rejoindre l'an prochain, elle n'a plus de réponse et ce manque d'objectif pose problème bien sûr : sans objectif, pas de motivation.

Pour le psy, elle est majeure et c'est une démarche personnelle que je ne peux que lui conseiller. Actuellement, quand je lui propose, elle y voit juste une perte de temps "pour elle", il me reste à la convaincre.

Depuis un mois, elle suit des cours de maths le samedi après midi avec un prof particulier pour ne pas cumuler trop de retard, elle a augmenté le rythme pendant les vacances de la Toussaint mais le plaisir des maths ne revient pas pour autant alors qu'elle adorait les maths et l'option maths expertes jusqu'en juillet.

[grenadine]

Quand on est déprimé, il est difficile de se projeter. La confiance en soi en prend un coup.
Mon deuxième a fait toute sa sup à la traîne : malade, à la traîne, déprimé, sans objectif d'écoles. Il se demandait ce qu'il faisait là. On a refait un Parcoursup. On avait mis toutes les formations imaginables : licence d'histoire, BUT GMP, PCSI et ECS.

Et puis, il a fait une spé ailleurs, en étant un peu mieux. La confiance est revenue petit à petit et il a intégré.
Bon, il a refusé les avances de 5/2 de ses profs. Il en avait sa dose.

La prépa n'est pas un long fleuve tranquille. Il est important de prendre le temps de consulter, si besoin. Elle peut déjà aller voir les infirmières scolaires. Elles ont l'habitude.

[Igo]

Que disent ses profs? En avez-vous parlé avec eux? Est-elle réellement décalée ou c’est juste une impression ?
Les derniers seront difficilement premiers en prepa, mais c’est relativement courant qu’ils évoluent dans le classement. Souvent en début de sup, dans les top 10 des écoles on trouve ceux qui étaient dans les gros lycées qui ont un peu d’avance, ou ceux qui ont préparé un peu plus la rentrée. Les classements commencent à bouger à partir de janvier et le niveau se tasse, les élèves sont en grande majorité dans la même galère. Elle a deux ou trois ans pour intégrer une école qui lui permet d’être ingénieur en spatial. Et des écoles il y en a beaucoup. Il lui faut la force de garder en tête son objectif et faire abstraction de ses notes, mais c’est qui semble le plus difficile. Nos témoignages peuvent l’aider, mais ne feront pas le taf à sa place…

[father]

Quel était son projet initial ?

Vous n'avez pas répondu à la question.

La solution passe sûrement par là, focus sur le projet.

(Et bien sûr qu'il faut qu'elle aille consulter, s'il y a un début de dépression il ne faut pas la laisser s'installer, si elle est mineure pas le choix vous l'emmener de force)

Son projet initial était ingenieur dans l'aviation. La prepa MPSI etait évidente.
Mais le dernier jour de vœux sur Parcoursup, elle voulait une prépa BL pour continuer toutes les matières qui l'intéressent, tout en gardant les maths. Elle était prise en BL mais pas dans le lycée souhaité (où la liste d'attente n'avançait plus) alors elle a fait un choix de raison mais aussi de prestige en optant pour la prepa MPSI.

Aujourd'hui, quand je lui pose la question de la filière qu'elle veut rejoindre l'an prochain, elle n'a plus de réponse et ce manque d'objectif pose problème bien sûr : sans objectif, pas de motivation.

Pour le psy, elle est majeure et c'est une démarche personnelle que je ne peux que lui conseiller. Actuellement, quand je lui propose, elle y voit juste une perte de temps "pour elle", il me reste à la convaincre.

Depuis un mois, elle suit des cours de maths le samedi après midi avec un prof particulier pour ne pas cumuler trop de retard, elle a augmenté le rythme pendant les vacances de la Toussaint mais le plaisir des maths ne revient pas pour autant alors qu'elle adorait les maths et l'option maths expertes jusqu'en juillet.

Dans ce cas, je retire ce que j ai dit.
Si elle nourrit l ambition de devenir inge dans l aviation et qu elle adorait les maths, c est bien en mpsi qu elle devait postuler ( ou en pcsi, ou au parcours hutech de l utc).
Transition toute trouvée : qu elle postule à l utc (rentree décalée de février) !
La fin des candidatures est le 15/11.
Faut pas traîner.
Les entretiens pour les admissibles démarrent dans la foulée.
Comme elle a un excellent dossier, elle a des chances raisonnables de l obtenir.
Qu en dites vous ?
Qu en dit elle ?

Une très bonne école à 40mn de Paris.
Des activités associatives dès le tronc commun.
Des débouchés dans l aéronautique.
Des accords prestigieux (master aéro de cranfield)
C est le moment de la faire rêver.
Ça ne l engage nullement à y aller
Ni à refaire un parcoursup.

Mais c est important pour elle de comprendre qu il n y a pas que la prepa dans la vie et qu elle s en sortira dans tous les cas.
Bien sûr on souhaite tous qu elle s accroche et qu elle dépasse cette difficile étape.
Mais il n y a aucune honte a savoir bifurquer au bon moment.
D ailleurs aller dans une autre spe à niveau moins releve est une autre piste proposée par Grenadine.
C est souvent bénéfique.
Il faut aussi l envisager même si ce n est pas le moment.
Tenez nous au courant.