impact des notes de spe sur les dossiers

[jeeps38]

On pourrait demander à effectuer le classement final dans la semaine qui suit la dernière épreuve du bac.

[Mi@]

Pour faire un intermédiaire, ils parlent de classer les voeux au bout d'un moment, pour accélérer justement la procédure. Ca me parait un juste milieu.
https://www.la-croix.com/Famille/Parcou ... 1201225017

Déjà classement à la fin de la première phase.
Mais plus tard, éventuellement classement des voeux après un certains nombres de tour justement.

Personnellement, je trouve que le classement des voeux à la façon APB c'était difficile.
Mais une fois les premiers tours décantés, ca me parait un entre-deux plutôt pas mal. Ca permet aux élèves de faire leurs voeux sans ce censurer, et arriver à un moment, il faut bien classer.

Quant aux notes des épreuves de spécialités je suppose que c'est pour les établissements les plus sélectifs que ces épreuves ne sont pas assez discriminantes...

Même si aucune stat ne sont disponibles officiellement (et c'est bien dommage), je suppose que les établissements entre eux peuvent déjà avoir accès au stat de leurs propres classes de terminale de l'établissement, ca donne déjà un premier étalonnage et éventuellement officieusement, entre professeur, les stats de quelques autres établissements.

[H2Fooko]

Bonjour,

Effectivement cela semble un bon compromis, destiné à l'origine aux quelques 10% sans affectation à la fin de la Phase Principale :

94 187 candidats sur un total de 936 000 n’avaient pas reçu, vendredi 15 juillet, d’offre d’affectation

Les habitués du forum savent qu'il faut graduer leurs vœux pour ne pas être dans cette situation. Ceux qui ont la chance d'avoir plusieurs propositions (3 ou plus) dès le premier jour doivent de toutes façons exprimer leur préférence au bout de 2 jours.

Pour avoir vécu la GDD avec le fiston, c'est vrai que faire une expédition "logement" en plein été (lorsque tout le monde est en vacances) n'est pas top. Les dossiers d'inscription envoyés tardivement dorment dans les boites aux lettres des établissements en attendant la rentrée générant un stress en se disant "pourvu qu'ils ne l'aient pas perdu !".

[ThomasC]

Bonjour,

L inflation dont je parlais est celle des notes.
Et non du nombre de voeux exprimés.
Et plus encore Qd ils viennent de candidats à l autre bout de la France, dont on sait qu ils ne viendront jamais.

Au temps pour moi. J'étais parti sur l'inflation du nombre de dossiers avec des bonnes notes.

Une autre question posée benoîtement : en quoi parcoursup (tant décrié) est il plus stressant qu Apb ? Ce sont les fameux projets motivés de formation en cause ?

Je pense que c'est effectivement le fait qu'il puisse n'y avoir aucune proposition le jour J, malgré toutes les incitations à attendre et patienter le temps que les meilleurs qui ont tout demandé soient placés.

Cela dit, de mon point de vue personnel, je pense que 90% du stress de parcoursup est complètement irrationnel (ou en tout cas, pas relié à la façon dont ça fonctionne), et que ce n'est pas la révolution par rapport à APB.

[jeeps38]

Je ne trouve pas Ça si irrationnel.
La majorité des élèves attendent super longtemps le voeu qu ils souhaitent vraiment. Se retrouver dans un bts de 3eme choix mis un peu en désespoir au cas où... C est quand même pas facile à vivre.

[father]

Cela apprend la tenacité et la persévérance.

je crains que le dispositif actuel ne fruste nos tetes blondes pour 2 raisons qui se télescopent :
- j'ai beaucoup de voeux possibles = je consomme sans parfois trop me poser de questions (ce n'est ni le cas de ceux qui mettent 3 voeux ni celui des élèves qui consultent ce forum)
- je veux une réponse tout de suite : culte de l'immédiateté des réseaux sociaux sans faire montre de la moindre patience.
Mais comme déjà dit, la convergence lente peut poser des pbs logistiques aigus...

A la date d'aujourd'hui, en termes de data (parcoursup et son open data), il n a jamais été si facile de cibler la sélectivité et les profils recrutés, en niveau académique comme en origine geographique...
(L'époque fort lointaine des 3 dossiers papier et du camping la nuit devant la fac était plus brumeuse et aléatoire...)
sans parler d'une couverture du territoire bien supérieure.
Jadis pour devenir ingé il fallait faire une prépa.
Il n y en avait pas toujours près de chez soi.
Et ca laissait du monde sur le carreau (rien au bout de 2 ou 3ans)
Aujourd'hui un ingé sur 2 n a pas fait de prépa.
Il doit bien y avoir une dizaine de voies d'accès.
Avec des filets de sécurité en prime.
La situation ne me semble pas si critique.

[ThomasC]

Bonjour,

Cela apprend la tenacité et la persévérance.

je crains que le dispositif actuel ne fruste nos tetes blondes pour 2 raisons qui se télescopent :
- j'ai beaucoup de voeux possibles = je consomme sans parfois trop me poser de questions (ce n'est ni le cas de ceux qui mettent 3 voeux ni celui des élèves qui consultent ce forum)
- je veux une réponse tout de suite : culte de l'immédiateté des réseaux sociaux sans faire montre de la moindre patience.
Mais comme déjà dit, la convergence lente peut poser des pbs logistiques aigus...

À mon sens, il y a deux raisons supplémentaires :

• Une anxiété parentale (tout à fait compréhensible) sur l'avenir des têtes blondes, qui va avec la volonté, logique, de vouloir le mieux possible.
• Le sentiment global de flou dans la notation lycée, qui génère une forte incertitude sur le "niveau" des étudiants (quoi que cela veuille dire), on a alors un effet ciseau entre 1 - vouloir croire la note, et imaginer que monfilsmafille est génial et 2 - la terreur de parcoursup, vu comme validation ultime de niveau.

Ceci étant à lire dans un contexte où la presse fait ses choux gras de classements pour laisser croire qu'il y aurait des lycées intrinsèquement meilleurs que d'autres, donc plus "validants".

Je ne trouve pas Ça si irrationnel.
La majorité des élèves attendent super longtemps le vœu qu ils souhaitent vraiment. Se retrouver dans un bts de 3eme choix mis un peu en désespoir au cas où... C est quand même pas facile à vivre.

Tout le cœur du problème est dans ce 'vœu qu'ils souhaitent vraiment". Dans mon lycée, il y a heureusement des étudiants avec la tête sur les épaules qui disent sans honte : je suis de Nancy, j'ai demandé les prépas du coin, je me casse pas la tête. Et qui ont eu X à la sortie, d'ailleurs. Mais pour une raison obscure de la psychologie sociale, certaines personnes s'imaginent qu'ils ratent leur vie s'ils ne passent pas l'aube de leur vingtaine sur la montagne Ste Geneviève. Et se plaignent ensuite du stress de parcoursup ! Allez comprendre...

[Wilfried.kro]

Irrationel ou pas, force est de constater que tout le monde est stressé.

Il y a des philosophes qui expliquent qu'il faut pas avoir peur de la mort ou qu'il ne faut pas s"inquieter des choses sur lesquelles on a pas prise mais force est de constaté qu'ils ne convainquent pas le majorité.

Justement le stress est souvent generé par l'incertitude et l'absence de connaissance pour quelque chose d'important. Et il faut bien dire que parcoursup fait tres fort :
- absence de connaissance: les regles de classements des formations sont en generale pas connu et peuvent varier en cours de route (Cf. puisque que l'ecart type des epreuves de specialité est plus important que prevu, finalement on va en tenir compte - ou pas)
- incertitude: on connait ses resultats mais puisqu'il s'agit d'un classement on depend de celui des autres
- risque: au dela des discussions sur parcoursup, le vrai enjeu est celui des places. La population de bacheliers à augmenter de 10% pas les places dans le superieur. Grosso modo y a pas de place pour tout le monde.
- enjeu important:
* je me souviens d'un sociologue qui expliquait que le stress des parents vis a vis des etudes etait proportionnel à leur perception de l'importance / necessité des dites etudes pour "reussir" dans la vie. L'exemple type etant la corée du sud. Mais on constate que cette perception de la necissité de (bonnes) etudes augmentent en France.
* la hierarchie des ecoles d'ingenieur est extrement pregnante en France. On peut en discuté, ce n'est pas le cas partout (eg en allemagne savoir de quelles TU un ingenieur vient n'est pas vraiment un sujet), mais ca a un impacte fort voir tres fort sur la suite. Et tout le monde regarde les memes classements... Apres savoir qu'il y a bien sur des exceptions, qu'au niveau individuel les statistiques ne veulent plus dire grand chose, eh beh ca rassure pas vraiment.

IMHO reconnaitre le stress et l'anxieté est une meilleur approche que d'essayer de les minimiser.

W.

PS Bac en mars, resultat en avril, ca laisse largement le temps de gamberger surtout qu'il n'y plus vraiment d'enjeu sauf à "preparer l'année d'apres" parceque "l'integration et les equas diff et beh c'est important en math"

[jeeps38]

@ThomasC
vous n avez en tete que les meilleurs eleves et il y a des exemples d eleves avec de très très bons dossiers qui n obtiennent pas la bonne prépa du coin.
C est sans aucun doute rare mais ça passe en boucle dans les actualités.

Après oui pas besoin d aller dans une grande prépa parisienne... quoi que en mp2i/mpi se pose la question. Il n y a pas bcp de vrai mpi*. LLG, le Parc, les lazaristes et je crois bien que c est tout.
Je peux vous dire qu en mpi dans le lycée de mon fils. Il y a peu de kholeurs qui donnent un exo au niveau de X ou ENS.

[Rado]

Pour le coup, je serai légèrement en désaccord. Dans ma filière, nous avons eu une hausse de 50% du nombre de candidats lors du passage d'APB à Parcoursup. Et cela concernait tous les rangs du classement une fois celui-ci fait. Donc on a eu aussi plein de "très bons", partout en France, qui ont mis PCSI Poincaré en vœu. Pour, d'ailleurs, ne pas venir. Une politique qui continue encore à l'heure actuelle. C'est à se demander s'il n'y a pas une perversion narcissique de certains candidats de vouloir voir "admis" partout lors de la phase d'admission.

Je ne pense pas que ce soit vraiment une perversion narcissique à vouloir être admis partout comme vous dîtes
Je me souviens du cas de mon gamin il y a 2 ans. Si cela ne tenait qu’à lui, il n’aurait rempli que 4 vœux ( dont 1 où il a été admis d’ailleurs) , mais c’est nous parents , et le système aussi qui l’avons plus ou moins obligé à remplir les 16 restantes…plan B, plan C au cas où.
Ce n’est pas étonnant que vous, professeur, vous vous retrouvez avec une hyperinflation des dossiers.