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Nitrile et e- Pi
Publié : 11 mars 2007 00:13
par Calamity
Bonsoir,
je voudrais savoir combien d'électrons Pi je dois prendre en compte pour l'étude du systèmre Pi de R-C=C-CN
A priori je dirais 6 (1 double liaison + une triple liaison) mais ça me donne un résultat faux dans un problème, la BV étant par contre la bonne lorsque je considère que j'ai 4 e- Pi (ce qui correspond au nombre d'e- quel'on déplace pour passer d'une forme mésomère à une autre).
Combien dois-je donc en compter ?
Publié : 11 mars 2007 00:24
par RP1700
C'est le nombre d'électrons Pi conjugués qui comptent, donc y'en a bien que 4 ici

Publié : 11 mars 2007 00:26
par Calamity
Ah ça me rassure ... cependant j'ai du mal à comprendre les règles de ces décomptes

Publié : 11 mars 2007 00:28
par RP1700
Fais comme moi : cherche pas, applique
De toute façon à mon avis à notre niveau on ne peut rien expliquer, alors au lieu de trouver une explication foireuse, aurant ne pas se poser de questions

Publié : 11 mars 2007 01:06
par Calamity
Oui mais je trouve qu'il faut quand même trop souvent se résigner à apprendre des recettes par coeur

Publié : 11 mars 2007 01:33
par RP1700
C'est vrai que c'est un peu le problème je trouve en chimie, et surtout en théorie de huckel.
Mais chercher "trop loin" peut jouer des tours, j'avais essayé de "pousser plus loin" la question avec mon prof de chimie sur un problème de mines assez costaud traitant en partie de la théorie de Huckel, et il m'a vite montré que si on cherche à comprendre, on s'embrouille trop vite car il n'y a aucune explication accessible.
Un exemple : quand tu as non pas 1 diène et diènophile pour faire une diels-alder, mais 2 diènes. Lequel sera le diénophile ? Ben on sait pas trop quoi dire... (si mes souvenirs sont exacts).
Publié : 11 mars 2007 19:48
par Th. Zabulon
Pour résoudre ce type de problème de dénombrement des électrons pi en Hückel, il suffit effectivement de compter combien d'électrons interviennent dans la conjugaison. Le groupe CN n'en apporte effectivement que deux (un seul doublet), puisqu'il subsistera toujours au moins une double liaison C=N dans les formules mésomères.
Un "truc" (peu recommandable officiellement mais efficace à 99 %...) consiste à dire que la HO est la plus haute des OM d'énergie alpha + ... béta, alors que la BV est la plus basse des OM d'énergie alpha - ... béta. Le nombre d'électrons à prendre en compte s'en déduit alors facilement ! Ce n'est pas très élégant, mais ça permet de vérifier son décompte...
Lorsque deux diènes se rencontrent, un raisonnement un peu simpliste mais qui donnera une tendance consiste à regarder quelle est l'interaction HO-BV la plus favorable (c'est-à-dire l'écart le plus faible entre HO de l'un et BV de l'autre) et observer alors, dans chacune de ces deux OM, où sont les plus gros lobes permettant que l'un des deux joue le rôle de diène et l'autre de diénophile. En pratique, sauf cas où la géométrie impose les produits (ce qui est courant), on risque de toutes façons d'obtenir des mélanges.
Publié : 11 mars 2007 19:51
par Calamity
Et comment se fait-il que la HO soit toujours (en pratique) la plus haute des OM d'énergies alpha + ... béta ?