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Bonjour,

Je m'interrogeais l'autre jour sur les modalités concernant le tiers temps parce que je trouve le système assez opaque.

Qu'est ce qui justifie aujourd'hui qu'un élève qui a un handicap mineur puisse bénéficier d'un tiers temps (petite blessure a la main pendant la période des concours, ou des dyslexies superficielles par exemple) au même titre que ceux qui portent un handicap plus lourd ?

1h30 en plus sur une épreuve type Centrale est un ajout énorme, comment le correcteur pondère cela dans la note ?

Régulièrement, des candidats bénéficiant d'un tiers arrivent a intégrer les toutes meilleures écoles avec un excellent classement, c'est pour ça que je me pose des questions.

Je précise tout de même que mon topic n'a pas vocation a être accusateur mais uniquement pour éclairer ce qui me paraît un point d'ombre.

Comme tout système non continu, on peut effectivement imaginer une certaine injustice entre ceux qui sont "juste du bon côté" de la barrière pour avoir droit au tiers temps et ceux qui sont "juste du mauvais côté", puisque c'est tout ou rien, on n'a pas d'intermédiaire entre la durée normale d'épreuve et un tiers de temps en plus (essentiellement pour des raisons pratiques j'imagine). Sauf que le handicap ne se mesure pas de façon mathématique, donc "être juste du mauvais côté" n'a aucun sens en pratique. Les tiers temps accordés le sont à des étudiants qui en ont réellement besoin et qui ont par ailleurs le gros malus inévitable d'avoir des calendriers d'écrits de concours extrêmement chargés, avec à peine le temps de manger s'ils profitent de l'intégralité de leur tiers temps (la fatigue accumulée est évidemment nettement supérieure à celle des autres candidats).

Concernant les correcteurs, ils ne pondèrent évidemment absolument rien, ce serait complètement absurde d'accorder un tiers temps et de l'annihiler à la correction !

Un handicap est un handicap. Si il est reconnu, il peut donner droit à un tiers temps à la personne qui le demande.

Mon aîné ne l'a pas demandé pour être comme tout le monde. Ce qui est évidemment une erreur car il a toute sa prépa dû compenser. Gros stress et fatigue extrême. Le deuxième y avait droit aussi mais cela n'aurait été d'aucune utilité aux concours. Donc pas demandé car cela aurait engendré une fatigue supplémentaire. Donc tout dépend du handicap. Ce n'est pas toujours un avantage. Et ce n'est jamais un avantage d'être né avec un handicap.

Pour des élèves sans handicap, un handicap invisible paraît difficile à concevoir.
Néanmoins un handicap invisible est un handicap. C est rarement un truc pour gagner des points aux concours.

Effectivement mon fils a un handicap invisible (arthrite juvénile, traitement par injection fatigant, douleurs chroniques) et un TSA en sus.
Il a bénéficié du tiers temps, ça a été très sportif (notamment l'épreuve de 8h de maths à Ens) avec une deuxième épreuve d'info dans la foulée....
Je ne pense pas que ce soit une chance d'avoir passé une partie de son enfance dans les hôpitaux ou alité avec des douleurs.
Aujourd'hui c'est stabilisé, ça se voit moins mais le handicap est toujours là.

Ma fille n'a bénéficié d'aucun aménagement en sup. Ca n'a certainement pas aidé... pourtant elle a droit à 1/3 temps (entre autres) normalement. Et son parcours scolaire bien que brillant, n'a pas été aisée et émaillée de nombreuses difficultés. C'est difficile de l'imaginer handicapée. Ca ne se voit pas.

Je compare avec son frère, lui sa scolarité a été une véritable autoroute en comparaison. Aucune difficulté, lancé sur des rails.

le 1/3 temps est une faible compensation vraiment.
Dans tous les cas, le 1/3 temps (et autres adaptations) n'est pas obtenu à la légère. C'est sur la base d'un dossier médical étayé par des compte-rendus de différents spécialistes.
C'est un peu facile de qualifier une "dyslexie superficielle" et de juger de l'extérieur que le 1/3 temps n'est pas justifié. Ce n'est pas parce qu'un handicap ne se voit pas qu'il n'existe pas pour autant.

Je pense que les différentes contributions apportées à la discussion auront démontré au posteur initial que les 1/3 temps accordés aux concours ne l'étaient pas par complaisance, et qu'ils n'étaient pas le fruit de pseudo-handicaps.

Je suis certain que tous ceux qui en bénéficient le rendraient volontiers s'ils pouvaient voir disparaître leur handicap d'origine.