Il y a effectivement des choses beaucoup plus dérangeantes dans cette expérimention : le coefficient démentiel de l'épreuve d'orale de Maths, la disparition des commissions d'oral, la multiplicité des centres.
En attendant, j'ai la confirmation d'au moins une des rumeurs : l'oral est bien découpé en 2 exercices d'une demi-heure, mais les deux membres du jury assistent à la totalité de l'interrogation. En MP, cela rend l'oral beaucoup plus "nerveux" que d'habitude à cause de la contrainte de temps : un élève m'a dit qu'on ne lui a laissé que très peu de temps de réflexion approfondie.
Le concours de l'X version Gonin, c'est quand même la grande classe : on change radicalement le style d'interrogation et on prévient les candidats seulement la veille...
Pour les 20% d'admissibles en plus, un esprit mal tourné pourrait rapprocher cela d'un article du Monde publié il y a quelques semaines :
Seule Polytechnique, en raison de son petit nombre d’admissibles, sera en mesure d’organiser des oraux, dans le calendrier ministériel imparti. Resserrées autour des maths et de la physique, et groupées sur une journée maximum, les épreuves se dérouleront la deuxième quinzaine de juillet, dans les locaux de Palaiseau (Essonne).
L’école a beaucoup insisté pour maintenir ces épreuves. Notamment parce qu’elles permettent « d’évaluer d’autres compétences et d’apporter de la diversité, en particulier de genre », justifie le directeur de l’enseignement et de la recherche de l’X, Yves Laszlo. Ainsi, au concours 2019, les jeunes femmes représentaient 13 % des admissibles de la filière maths-physique. Mais elles comptaient pour 19 % des admises. « Nous avons observé que les filles, moins nombreuses à postuler aux très grandes écoles, réussissent aussi moins bien aux épreuves écrites, pour des raisons qu’on ne s’explique pas clairement, commente la sociologue Marianne Blanchard. En revanche, celles qui franchissent cette barrière, sans doute parce que ce sont les plus adaptées aux exigences, s’en sortent proportionnellement mieux aux oraux. » Un phénomène qui ne se vérifie que dans les écoles les plus sélectives.