Liste MP2I et questions Double licence Math/informatique

[tahiti987]

Je trouve le post de Wilfried vraiment intéressant.
La partie choix serait presque à épingler.

Il y a 30 ans, je suis passé par l'IUT venant d'un lycée privé assez élitiste, j'ai découvert la vie là-bas : mixité sociale évidemment mais aussi des bacs.... On se retrouvait avec les F2/F3 et leurs grosses lacunes en scientifique et nous bacheliers généraux complètement largués en TP.
Par contre, en maths, fallait pas d'endormir sur ses lauriers et c'était vachement utile en électronique, électrotech....
En tout cas, pour moi petit "bourgeois" introverti, ça a vraiment été un déclic... poursuivi ensuite en IUP avec le titre racoleur d'ingénieur-maître, bidule qui n'existe plus.

Avec le passage en Bac + 3, difficile se savoir si l'IUT est toujours recommandable.

Par contre, je ne suis pas convaincu que dans les écoles privées post-bac, l'EPITA soit vraiment le graal par rapport à l'EFREI, l'ESIEE, l'ESILV et consorts. Qu'apporte t'elle de plus ?

[Wilfried.kro]

Je ne dirais pas que l'EPITA soit le graal mais, du moins pour le campus de paris, elle a apporte une formation reconnu par les professionels de la profession. Les jeunes diplomés sont capable d'accomplir de choses utiles directement à la sortie et de maniere generale ils ont recu une formation approfondi et de qualité en informatique et ont passé la tres francaise "selection par manque de someil" (en tout cas on montré leur volonté et leur capacité de travailler beaucoup).
Tout ceci est largement "reconnu" dans l'ecosysteme francillien-tech.

Par contre si on veut travailler dans une grande boite francaise du "complexe militaro industrielle", meme si les choses changent doucement, il faut mieux sortir de la "ivy league" francaise.

AMHA l'EPITA a reussi ces 20 dernieres année a se faire un nom. Je peux me tromper mais je dirais que c'est moins vrai les autres ecoles d'informatiques privés meme si tres probablement il faudrait regarder ecole pour l'ecole (l'ESLIV par exemple soigne l'employabilité de ses etudiants mais comme je suis vieux cela reste pour moi la fac Pasqua, c'est probablement injuste).

w.

[flo_rio]

Sur les horaires de travail en prépa je rejoins Grenadine. Tout en faisant une différence entre sup et spé, c’est-à-dire qu’il faut travailler plus en spé. Mon aîné a vraiment beaucoup travaillé en spé, souvent jusqu’à 1h du matin en se levant à 7h, sachant que c’est plutôt quelqu’un qui est efficace le soir. Cela lui a réussi et ainsi il n’a pas de regret. Mon cadet ne travaillait pas au lycée, même en terminale dans un lycée exigeant. Il découvre ce que c’est de travailler en prépa. Il dîne au lycée et y travaille jusqu’à 21h30. Il travaille un peu en rentrant. Donc il doit travailler 2 à 3h par soir. Et le week-end c’est 2-3h le samedi et 5h le dimanche.
A la fac, dans des formations sélectives il faut aussi travailler et pendant 5 ans. Alors que la prépa c’est 2 ans et en école c’est beaucoup plus cool. J’ai régulièrement des stagiaires, dans un autre domaine, plutôt économie ou école de commerce. Et ceux qui sont à l’université travaillent aussi beaucoup.

[Raoul133]

Sur l'epita, le fils avait été vraiment emballé au forum des anciens de son lycée, et il a ensuite pu visiter le campus régional et celui de Paris à l'occasion de prologin. C'est vraiment très bien si on a les sous ! Du coup, il fait Mp2i et ne regrette pas.

[jeeps38]

Sur l'epita, le fils avait été vraiment emballé au forum des anciens de son lycée, et il a ensuite pu visiter le campus régional et celui de Paris à l'occasion de prologin. C'est vraiment très bien si on a les sous ! Du coup, il fait Mp2i et ne regrette pas.

Epita et compagnie, c'est sur le marketing qu'ils sont le plus fort.

Pour l'Epita je ne sais pas, mais pas mal d'écoles privées offrent des avantages aux élèves qui participent sous forme de réductions sur les frais de scolarité ou autres.

Quand on amène son gamin dans un forum d'étudiants, la chose préalable est de lui faire un petit cours sur le marketing et lui montrer après pendant le forum la différence entre les étudiants du public qui souvent répondent honnêtement et ceux du privés ou tout devient merveilleux.

[Mi@]

Quoi mon fils va frequenter des enfants de pauvre ?

Je ne m'étais jamais intéressée à la CSP des élèves de prépas à vrai dire. C'est ici que j'ai lu que c'était surtout du CSP+. Et paradoxalement, quand j'ai demandé à ma fille comment elle ressentait le CSP dans sa classe, et bien sa première réaction a été totalement à l'opposé ! La première chose qu'elle m'a dite c'est qu'elle sentait bien la différence entre public/privé (elle vient du privé, et oui nous sommes une famille CSP+) dans le sens : public = élèves moins fortunés, boursiers etc.
Je suppose qu'il y a un biais dans sa perception parce qu'elle travaille essentiellement avec les internes de sa classe, donc plus de boursiers.

Sur le fond, j'ai cru comprendre que la reforme des iut (DUT -> BUT) se faisait dans la (grande) douleur : une annee de plus meme budget, 50% des etudiants venant de bac techno sans remediation prevu ou possible (pas de budget on vous dit).
Quoiqu'il en soit il est probablement de ne pas aller essuyer les platres et d'attendre que la poussiere retombe pour savoir comme les nouveau BUT d'informatique se compare aux anciens DUT (qui avaient de grande qualité pour qui voullait faire des la premiere annee plus de programmation que de math par exemple).

Je n'avais pas pris en compte l'impact de la réforme, effectivement, c'est un argument de plus pour éviter d'essuyer les plâtres quand on a d'autres opportunités

Apres il y a pas de grand mystere, quand on veut faire de l'informatique on a un certain, nombre de choix
1. License d'informatique (double license math infos si on veut 1) faire plus de math (par exemple en vue de faire de la data science ou de la crypto) 2) travailler plus
1b Prepas MPII si on veut aller en prepas, faire des maths, de la physique et de l'informatique de maniere ambitieuse et intense
2. Differentes ecoles avec prepas integrés ayant en cycle ingenieur la possibilité claire de faire de l'info: les polytech, l'UTC et autre
3. L'EPITA (campus Paris) si on a les sous et qu'on programmer et bosser beaucoup
3b la myriade d'ecole post bac privée a prepas integré qui font dans l'informatique ou on bosse moins qu'a l'epita mais qui sont plus ancienne (on y fait souvent plus de math et de phyqique dans le cycle prepas ceci dit)
4. Les BUT avec les reserves precedentes
5. Les BTS si on vient de terminal STDI ou qu'on veut pas trop se casser la tete
6. L'EPFL à Lauzanne (si on à les sous et qu'on est pret a travailler)
7 Mc Gill (si on à les sous et qu'on est pret a travailler et qu'on a envie d'amerique et qu'on parle anglais). Si on parle pas anglais une autre université quebequoise. C'est un peu tard ceci dit
8. KIT, TUM ou autre TU allemande (Berlin propose une license math info physique en quatre ans) si on parle l'allemand

Merci pour ce récapitulatif relativement exhaustif donc ?
1 - j'ai compris qu'il faut travailler et que ceux qui réussiront le mieux (et auront le plus d'opportunités) ce sont ceux qui sont capables de travailler en autonomie (donc pas le choix n°1 à priori pour le mien)
3 - Je connais actuellement 2 élèves en 1ere année EPITA. ils semblent relativement content pour le moment. Après, le niveau de recrutement est également plus bas, dans le sens où la majorité de ceux qui ont le niveau pour une formation public, ils y sont allés. Le poids de la physique reste très importants (1/3 du programme). Donc en comparaison avec la MP2I : c'est très cher, mais on y bosse certainement moins qu'en MP2I ok
Pourquoi EPITA versus EFREI ?
Pour le marketing, quand on sait que les élèves doivent promouvoir leur école pour valider certains de leurs crédits de formation.... ca laisse songeur....
Il y a t il une vrai différence avec les autres campus ? notamment celui de Lyon ? mais bon, dans l'absolu, s'il devait aller dans ces écoles, ce serait à minima le cursus international pour espérer avoir des cours d'anglais de bon niveaux, donc campus de Paris.
Par contre, le père est assez contre les formations qui s'appuient sur "le manque de sommeil" justement (je précise que le père est lui même ingénieur en informatique)
6- EPFL : attention, pas possible avec la doublette Maths/NSI en terminale...
Et oui il faut avoir le budget, même si les frais de scolarité sont faibles, le cout de la vie sur place est juste énorme pour un francais, surtout compte tenu que le CHF continue de s'envoler
7 - Mc Gill j'en avais entendu parlé vaguement, mais on n'a jamais envisagé la chose.
8 - il parle allemand, mais n'a pas le niveau pour suivre une scolarité en allemand et n'a surtout aucune envie d'améliorer son allemand !

Je rajouterai un 9 : Bachelor X, spécialité Maths-info
https://programmes.polytechnique.edu/en ... er-science
Cursus en anglais, parfait pour mon fils. Je suppose que le fait que ce soit un Bachelor de Polytechnique garantie la qualité de l'enseignement ?
Le seul hic : quasiment 16k/an de frais de scolarité.... mais pour ceux qui envisagent les études aux USA ou en GB, je pense qu'on est dans le même ordre de grandeur niveau tarif.
Dans notre situation personnelle, je suppose qu'on pourrait l'envisager (dans le sens où on peut le financer sans se mettre un crédit sur le dos), mais franchement, je suis plus encline à penser que ca n'en vaut pas la peine quand on voit la pléthore d'autres formations de qualité nettement moins cher ? MP2I en tête ?
Mais quitte à financer des études chères (EPITA/EFREI et Cie), je serai plus encline à financer des études à l'étranger (qui coutent également un bras) ou ce type de Bachelor (je ne sais pas s'il en existe d'autres, celui là, je l'ai découvert car c'est un camarade de promo de mon fils qui lui en a parlé)

après, quand ma fille a choisi MP2I, j'ai commencé à regarder les plans B, C, D si jamais elle n'y arrivait pas... Et je pense que les EPITA/EFREI et consort recruterait en 2ième année un élève qui aurait fini sa MP2I (sans complètement avoir jeté l'éponge évidemment). Juste ?
La question est pour le moment sans fondement, et en espérant qu'elle ne se pose pas, mais bon. Tous les élèves ne passent pas forcément en 2ième année après une MP2I.

[grenadine]

Oui, il existe bien des voies pour faire de l'informatique et c'est très bien. Il en faut pour tous les goûts et dossiers.

Mais on ne va quand même pas faire de la pub pour une école post bac privée comme Epita sur ce forum de prépa.
Je rêve...

L'informatique sans un excellent bagage en maths, c'est limitant.

[InfoMum]

Le débat sur les CSP est intéressant mais ce n'était pas celui que je voulais lancer.

Au delà de la CSP, je parlais d'appétence pour l'étude, l'apprentissage, la théorie...

Appétence dont fait très certainement preuve un boursier qui réussit à entrer en prépa au Parc (il ne s'y retrouve pas par hasard ni par défaut).

Et appétence qui pourrait être moins répandue dans des formations malheureusement souvent choisies "par défaut"

[Mi@]

L'informatique sans un excellent bagage en maths, c'est limitant.

Oui c'est ce que j'essaie de faire passer comme message à mon fils. Pour le moment, les maths il est bon, mais ce n'est pas une passion.
Je crois que le message est quand même en train de passer.

Au delà de la CSP, je parlais d'appétence pour l'étude, l'apprentissage, la théorie...

Oui, effectivement. Peut être mettre souligner ce point.
Pour le moment, je lui ai mis en avant le niveau académique. Pour un élève qui a passé la grosse majorité de sa scolarité à s'ennuyer en attendant les autres, la stimulation intellectuelle de l'apprentissage est aussi à prendre en compte.
Mais il est vrai que le type de profil c'est aussi à prendre en compte.
Il se trouve que ma fille est justement ravie du type de profils. Elle me disait que c'était la première fois de sa vie qu'elle se sentait vraiment bien dans une classe. J'imagine que le choix de la MP2I est un choix assez marqué et qui va regrouper beaucoup de profils similaires (des centres d'intérêt, un humour commun, etc.), donc une socialisation facilité. C'est en tout cas l'expérience de ma fille. Et ca n'a effectivement rien à voir avec le CSP des élèves vu qu'elle est beaucoup avec les internes et qu'elle vient du privé.

[Wilfried.kro]

Mais on ne va quand même pas faire de la pub pour une école post bac privée comme Epita sur ce forum de prépa.
Je rêve...

De deux choses l autre soit on ne parle que du public soit on évite de prendre un air dégoûter par principe pour tel ou tel formation. Je ne vois pas pourquoi à priori l epita serait plus diabolique qu Hec ou une petite sup de co (pour un niveau plus comparable). Et si on s interdit de parler du privé exit Ginette ou l internat Bossuet.

Alors oui le groupe Ionis étant « for profit » il faut faire regarder attentivement les differents formations. Je me suis laissé dire par exemple que certains campus epita de province avaient été ouvert un peu vite. D ou le caveat.
La reputation de l epita (Paris) vient de la qualité et la compétence de ses diplômes. C est ça que les professionnels de la profession recrutent. Pas le marketing.
A ce sujet il est nettement plus facile d y rentrer que d en sortir. Un nombre certains abandonnent au vu de la charge de travail.
Une discussion similaire a déjà eu lieu pour l estaca (si je me souviens recrutement relativement peu sélectif, écrémage de 10 à 20 cpercent chaque année, bonne insertion professionnelle dans l aéronautique).

L'informatique sans un excellent bagage en maths, c'est limitant.

Ce qui surtout etre limitant c est de ne pas sortit de « l Ivy League «  française. Enfin surtout dans les boites de style « français » justement. Vu le nombre d epiteens dans la tech parisiennes je ne serais pas trop inquiet tout de même.


Sinon pour les maths, un « excellent «  baggage’s c est quoi exactement ? L’agreg ? Rentrer à l ens en mp? Réussir une école du ccinp en pc, en tsi ? Les Z/NZ ne sont plus je crois au programme de pc, c est domage, c est utile pour la crypto…


Mais sur le fond, les maths c est nécessaire pour faire de la crypto, de la modélisation, la partie matheuse des data science mais pas l informatique.
Ce qui est nécessaire c est la capacités d abstraction. Oui l’étude des maths l apporte mais ce n est pas nécessaire. Bon nombre de ce qui arrivent à l abstraction par le pratique et le concret sont ravi de ne pas faire trop de maths.
À ce sujet rare sont les formations d informatique maths free. Il y en plus’ou moins selon les cas. On fait des maths à la epita. En license d info on en fait pas mal en première année et de manière cibler ensuite (par exemple de la logique pour tous et des probas stat pour ceux qui veulent faire du machine learning). Évidemment si on veut faire plus de maths il faut aller en double license ou en mpi ou peut etre a l utc).

Mais pour en revenir a la pratique professionnel de l’informatique, oui on a besoin de capacités d abstraction, de savoir ce qu est un booléen, de savoir ce qu est la complexité algorithmique, ce genre de chose. Mais 99% des informaticiens n ont plus vue d intégrale depuis leur sortie d ecoles, fort rares sont ceux qui utilisent des matrices ou ont prononcé le mot « valeur propre » en 2023.


La vie étant longue et pleine de surprises, il serait idiot de ne pas faire sérieusement des maths si on en a envie. D autant plus que ça a plus de chance que dans les années 80 90 d etre directement utile professionnellement (d une certaine manière on vit un « âge d or » dés mathématiques appliquées).
Mais si on a pas envie, on peut très bien faire moins. On y échappera pas complètement ceci dit. Dans bien des cas on en fera quand même, moins qu en prépas ceci dit.

W
Ps la license d infos de Stanford étant d abord une license de science ont y fait pas mal de maths
https://www.cs.stanford.edu/bs-requirements-math
Mais les maths ne sont pas la matière principale. Cela me parait une meilleure référence.