Centrale Paris: isolement Gif

[Ytterbium]

Dans ce cas autant choisir une autre école, si les hobbies que vous avez ne sont ni sport, ni rien en ligne, que vos assos ne vous intéressent pas, que vous ne fassiez pas l'effort de prendre le RER ou de faire du covoit. Les assos proposent des accès privilégiés à la culture justement, voire même d'organiser les déplacements.

Encore une fois beaucoup d'efforts fournis à trouver des aspects négatifs, juste pour le sport.

J'adore mon école, et sa vie étudiante, mais ça ne m'empêche pas de critiquer son isolement.

Cet univers clos permet de faire connaissance, de tisser de forts liens et promeut une importante vie associative. De ce point de vue, c'est génial.

Mais en même temps, des problèmes se posent. Quand tout le monde connaît tout le monde, il est très dur de trouver un peu d'intimité et de s'isoler un peu dans un endroit "neutre". De plus, sortir permet de se rendre compte qu'en fait tout le monde n'est pas comme nous, élèves ingénieurs. Les gens ont d'autres compétences, d'autres appétences, d'autres envies, d'autres perspectives. Les anciens avec qui on discute nous disent qu'avec le recul, ils s'aperçoivent que ce n'est pas normal de vivre comme ça, replié sur le même monde et milieu. D'ailleurs, je pense que les étudiants le perçoivent, consciemment ou non, vu le nombre qui ne restent pas là le week-end.

[bullquies]

Je comprends

[Jay Olsen]

Ou habiter à Paris et faire le trajet. Ce qui est possible (360€ la carte Imagin’R annuelle toutes zone, entre 2h et 3h de trajet par jour, facilement occupables avec un peu de lecture).

La résidence n’est pas obligatoire. La cotisation au BDE n’est pas obligatoire. L’AS non plus. On peut vivre en dehors de son école.

Comment sortir d'école sans avoir profité du réseau qu'elle pouvait offrir..

Si ce que tu appelles réseau ne comprend que les gens ne parlant qu’à leurs camarades d’asso ou les discussions de 3h du mat complètement déchiré, j’espère pouvoir m’en passer dans ma carrière.

Dieu merci, il y a parmi les étudiants en école suffisamment de personnes ouvertes et détachées de leur bulle pour avoir une vie sociale en dehors du parcours calibré qui ressemble finalement un peu aux voyages organisés pour le troisième âge (activités différentes, ennui similaire, même esprit grégaire).

Dix ans après, ces gens ont été associés puis manager dans le conseil en strat et en profitent pour quitter le domaine avec une carrière boostée et ont généralement des postes de très bonne qualité dans tous les secteurs qui les intéressent.
Libre à toi de refuser ce genre de réseau.

Effectivement c'est une bonne chose de savoir sortir de son école.
C'est une bonne chose que de s'impliquer un minimum dans la vie de son école.

[greg67]

Les anciens avec qui on discute nous disent qu'avec le recul, ils s'aperçoivent que ce n'est pas normal de vivre comme ça, replié sur le même monde et milieu.

Et pourtant c'est devenu la norme: les étudiants de fac trainent surtout entre eux, les ouvriers et les employés ont leur propre groupe...La fameuse stratification de la société décrite par Todd. Bon après se limiter uniquement aux étudiants de son école ca frole le sectarisme.

[BigBang2017]

Ça fait rêver pour après les études parce que là...

[bullquies]

Et t'as encore rien vu BigBang2017... Là on te dit même pas comment tu vas être accueilli...

[BigBang2017]

Où? A Centrale?

[Adolorante]

Les anciens avec qui on discute nous disent qu'avec le recul, ils s'aperçoivent que ce n'est pas normal de vivre comme ça, replié sur le même monde et milieu.

Et pourtant c'est devenu la norme: les étudiants de fac trainent surtout entre eux, les ouvriers et les employés ont leur propre groupe...La fameuse stratification de la société décrite par Todd. Bon après se limiter uniquement aux étudiants de son école ca frole le sectarisme.

On n'a pas attendu Emmanuel Todd pour le savoir, heureusement...

Bref, si tu veux connaître des personnes de touts horizons, le plus simple reste d'avoir une activité hétéroclite genre aller dans un club de sport (foot ou rugby par exemple). La plupart de mes amis sont employés et ça ne pose aucun problème étant donné qu'on a des intérêts communs. Au contraire, l'idée d'avoir des amis essentiellement du même milieu social que moi me désespère. C'est pas ça la vie.

[greg67]

Bref, si tu veux connaître des personnes de touts horizons, le plus simple reste d'avoir une activité hétéroclite genre aller dans un club de sport (foot ou rugby par exemple).

Oui les clubs de sport restent l'un des derniers endroits où il reste une certaine mixité sociale (et encore ca peut varier, je doute au'il y ait beaucoup d'employés dans les clubs de tennis et de golf).

Au contraire, l'idée d'avoir des amis essentiellement du même milieu social que moi me désespère. C'est pas ça la vie.

Personne ne défend cette idée (à part marcoli), on constate juste que c'est courant, sans que cela soit forcément voulu.

[monnet60]

Dans ce cas autant choisir une autre école, si les hobbies que vous avez ne sont ni sport, ni rien en ligne, que vos assos ne vous intéressent pas, que vous ne fassiez pas l'effort de prendre le RER ou de faire du covoit. Les assos proposent des accès privilégiés à la culture justement, voire même d'organiser les déplacements.

Encore une fois beaucoup d'efforts fournis à trouver des aspects négatifs, juste pour le sport.

Le sport tu en fais peut-être quelques heures par semaine, mais ça n'occupe pas tout le temps libre. J'étais dans une école à faibles effectifs donc peu de choix, et aucun ne me plaisant (en gros basket et course de fond) donc moyen, mais ça allait. Bon après les kékés qui vont en salle de musculation en groupe et qui se vantent d'avoir pris deux kilos de muscles non merci, même si heureusement c'est pas la majorité.

Mais ce n'est pas le plus important. Pour moi, le principal c'est vraiment l'environnement. Sur Paris je peux rentrer chez moi à 22h en ayant quitté le travail à 18h juste parce que je me suis baladé, parce que j'adore l'architecture, l'ambiance de certains quartiers (ou que tu peux te prendre des bières aux Tuileries avec les potes en début de soirée, faut être honnête), ou parce que j'ai croisé des gens sympas et qu'on est justement allé boire une bière. Tu peux même aller aux Halles pour te caler dans le premier bar dédié au metal pour parler avec de vrais passionnés, un truc que tu ne trouveras jamais en association d'école. D'ailleurs, j'ai appris à connaître Paris en me perdant, c'est con mais c'est comme ça. C'est le genre de lieux un peu magiques que tu peux kiffer vraiment, tu vois. Selon ce qui t'intéresse tu peux aller chez des luthiers qui kiffent leur travail, vers Europe par exemple, ou tu peux même aller parler de confection vestimentaire avec des personnes vraiment passionnés par le vêtement, vers Saint-Lazare ou au Marais. Tu peux glander à Châtelet le soir ou le week-end (bon après faut aimer l'ambiance Rue Saint-Denis avec le sex-shop étant donné que beaucoup de jeunes vont là-bas pour draguer, mais c'est un délire). Les quais de Seine c'est aussi un délire, c'est moins mon truc mais c'est super sympa quand même. Si tu veux faire du sport, t'as forcément une salle de sport ou une piscine à-côté (je fais le pari qu'il y en a une à moins de 500m), avec des gens de touts âges, qui ne proviennent pas du même microcosme. Et puis franchement les vrais musiciens dans le RER (je parle des vrais musiciens hein, pas des pélos qui jouent de l'accordéon pour te taxer vingt centimes) c'est un vrai délire, une fois y avait une meuf qui jouait des solos de guitare à la perfection sur fond de thrash metal, j'ai pas pu m'empêcher de lui filer dix balles.
Je parle de Paris parce que c'est ce que je connais le mieux, mais je sais que c'est un truc que tu peux retrouver sur Lille pour connaître la ville, et certainement dans l'ensemble des dix plus grandes villes françaises.

L'idéal c'est d'aller aux Mines, bd St-Michel. Sinon, belle ode à notre capitale.
Bon, par contre, rue Saint-Denis les petites femmes de Paris doivent se compter sur les doigts d'une seule main. Elles ont été virées avec la hausse vertigineuse des prix du quartier des Halles.