L'idéal est d'être spécialisé dans un des domaines utiles à la robotique (classiquement mécanique, électronique, informatique) tout en sachant ce que fait le voisin.
lucascab a écrit :Il y aura toujours des profils qui sauront et voudront tout faire
Ils représentent une infime minorité. Et à part dans les startups (où on est bien obligés de mettre son nez de partout), les équipes qui conçoivent des robots sont très fragmentés.
C'est plus un problème de temps que de compétences. On peut assimiler le design d'un robot de qualité industrielle à la réalisation d'un dessin animé. Avec assez de budget et de temps, un dessinateur pourrait faire quelque chose de valable. Mais il est plutôt responsable d'une petite partie du travail, qu'il fait extrêmement bien.
La hiérarchie fait de plus en plus de gestion de projet / management et de moins en moins de technique, pour faire le lien entre les nombreux éléments du robot.
(J'ai volontairement zappé les différences liées aux presta / sous-traitant, qui peuvent quand même grosso-modo être inclus dans cet arbre)
Elzed a écrit :je me demandais si travailler dans ce milieu sans avoir à toucher à du code était possible ?
Il faut que tu te positionnes par rapport à ce que tu veux faire dans la robotique. Aller plus loin que mécanique/électronique/informatique est assez compliqué, et ça nécessite que tu poses des questions à des gens qui bossent dans le milieu (ça te permettra d'avoir des contacts potentiellement intéressants

).
Plus tes compétences seront pointues et diverses, plus elles seront intéressantes. En sortie d'école, on ne s'attend pas qu'un JD ai des compétences pointues. Mais il aura plus de chances de s'intégrer dans une équipe si il déborde un chouia sur le domaine d'à coté.
Imagine que tu ai designé et prototypé un moteur, que tu veux tester. L'info t'as fourni une carte de test, programmée pour réaliser les tests que tu leur a demandé (qu'ils ont pu faire relativement vite parce qu'ils savent lire tes demandes).
Tu te rends compte que la couverture de test n'est pas géniale, parce que tu as oublié (ou découvert) un cas particulier intéressant, et il faudrait reprogrammer la carte. Deux solutions caricaturales s'offrent à toi :
- tu fais une demande par mail au service info embarquée, qui atterri dans une pile de mail non lus en retard. Après une semaine, tu décides d'aller les voir personnellement, mais la moitié des ingénieurs sont en formation sur les solutions basse consommation pour le machine learning, et l'autre doit boucler un algo avant la prochaine démo. Un gars sympa mais beaucoup trop pressé qui passe par là t'expliques que ta carte n'est pas super, que tu ferais mieux avec un FPGA. Un autre répond que non (surtout parce qu'il aime pas les FPGA) et te proposes une suite logicielle de développement. Elle n'est dispo que sur Windows, donc il y en a au fond qui gueulent. La sempiternelle guerre Linux vs Windows gronde, elle dérive en Android vs iOS, Emacs vs Vim, C++ vs Java, etc ...
- tu reprogrammes la carte toi-même
Tu as tout intérêt à savoir écrire quelques lignes de Python
