rida a écrit :Comment justifier cette rareté des filles en prépas ?
Est-ce le résultat de la misogynie du monde de travail et de la société en général ?
J'avoue ne pas être surpris par les chiffres donnés ci-dessus, mais j'aimerais bien en connaître les causes.
Est ce qu'il y aurait une sorte de discrimination inconsciente pratiquée, lors des admissions, par les profs de prépas (majoritairement des hommes) ?
Il serait bon de ne pas dire n'importe quoi non plus !

C'est facile de tout mettre sous le coup d'une certaine inconscience. Car comme ça on peut répondre "Oui, mais vous ne le faites pas exprès, ce n'est pas de votre faute." NON ! Il ne faut pas exagérer. S'il y a moins de dossiers de filles que de garçons (et il y a BEAUCOUP moins de dossiers de filles que de garçons) les commissions de recrutement ne peuvent pas faire de miracle non plus.
Les raisons principales pour lesquelles les filles ne vont pas (trop) en prépa sont bien plus complexes que cela et sont surtout sociologiques (comme par exemple le type d'étude : les hommes sont plutôt médecins et les femmes vétérinaires). Mais il y a aussi pas mal de raisons pratiques qui tiennent à l'histoire. Par exemple à Fabert on a (pour des raisons architecturales) 20 % de places à l'internat pour les filles et 80 % pour les garçons. Vu que les internats sont pour une bonne partie "vieux" je ne serais pas étonné qu'il en soit de même dans un certain nombre d'autres internats. Et puis il y a l'exemple parental ...
Enfin bref, tout comme le phénomène de "reproduction des élites" reproché aux prépa, le problème est souvent en amont, lors du choix des voeux sur post-bac : s'il y a peu de personnes boursières qui demandent à aller en prépa, il sera difficile d'en avoir dans les classes. Et encore je passe outre le fait de devoir les discriminer positivement ...