Les meilleurs cours sont rarement (même jamais d'après moi, en tout cas pas sur la durée) ceux qui sont faits au tableau et encore moins sur
slides (insultant lorsqu'il s'agit de sciences fondamentales) ou transparents. Pour ma part, que ce soit en prépa ou après, j'ai toujours préféré travailler avec un livre ou un polycopié plutôt qu'en écoutant le prof ou en suivant des
slides (chose que je me refuse de faire en sciences, par principe). Mais c'est aussi ce qui fait le charme des études supérieures : à partir du moment où l'on comprend que la seule maîtrise d'un support papier du cours (le plus difficile est de trouver ce support qui n'est pas forcément le même que celui fournit par l'enseignant) suffit à assurer la note maximale sans jamais avoir mis les pieds en cours, c'est gagné. Ceci est valable pour tous les cours post-prépa de mathématiques fondamentales ou appliquées où il n'y a pas de projets pipos à rendre et dont la note compte.
Pour relativiser un petit peu, même si beaucoup de cours de maths appliquées à l'X et même à Ulm sont peu soigneux par rapport à un excellent cours de prépa type RDO, je n'en ai quand même quasiment vu aucun qui atteignait le degré de saleté des cours enseignés dans les meilleures universités étrangères dans lesquelles finissent les X et les normaliens en thèse ou double-diplôme. Comparez pour rire un cours sur l'intégrale stochastique réalisé à P6 avec son homologue à Stanford : le second ferait gerber n'importe qui ayant un petit niveau de M1 en maths. Mais c'est justement parce qu'on a été bien formé en prépa qu'on arrive à détecter cette saleté, cette dernière étant indécelable par ceux justement élevés dans la saleté (*)
(*) je précise que la saleté et non-fondamentalité ne sont pas synonymes. La propreté de certaines mathematiques appliquées n'a rien à envier à la fondamentalité bourbakiste.