Prepa intégré et CPGE
Prepa intégré et CPGE
Je ne sais pas si mon propos à sa place dans votre forum.
J'ai des enfants en 1ere et terminale S. Le problème du choix d'une formation supérieure est un sujet de débat très animé avec leurs copains. Il me semble qu'il s'est installé une dérive due à la crainte qu'inspire encore et toujours la prépa classique chez les lycéens.Ils sont de plus en plus tentés par les prépas intégrées proposées, entre autre, par l'INSA ou plus simplement par les admissions post-bac. Ce phénomène serait normal si cela concernait simplement de bons élèves (on va dire ceux qui naviguent dans une fourchette 13-15 de moyenne) mais ces dernières années c'est carrément le top des lycéens qui choisit les quelques très bonnes écoles post-bac. Il suffit pour ceux qui en doutent de consulter les moyennes obtenues au bac dans ces écoles (INSA, UTC, INP, etc...).
Or, j'ai le sentiment que de très bons éléments choisissent de se tirer une balle dans le pied en refusant d'aller tenter les très grandes écoles types concours Centrale/Supelec ou Mines/Ponts.
Cette dérive est confirmée quand on voit qu'il devient plus facile d'intégrer de bonnes prépas parisiennes que les INSA.
Qu'en pensez-vous ?
J'ai des enfants en 1ere et terminale S. Le problème du choix d'une formation supérieure est un sujet de débat très animé avec leurs copains. Il me semble qu'il s'est installé une dérive due à la crainte qu'inspire encore et toujours la prépa classique chez les lycéens.Ils sont de plus en plus tentés par les prépas intégrées proposées, entre autre, par l'INSA ou plus simplement par les admissions post-bac. Ce phénomène serait normal si cela concernait simplement de bons élèves (on va dire ceux qui naviguent dans une fourchette 13-15 de moyenne) mais ces dernières années c'est carrément le top des lycéens qui choisit les quelques très bonnes écoles post-bac. Il suffit pour ceux qui en doutent de consulter les moyennes obtenues au bac dans ces écoles (INSA, UTC, INP, etc...).
Or, j'ai le sentiment que de très bons éléments choisissent de se tirer une balle dans le pied en refusant d'aller tenter les très grandes écoles types concours Centrale/Supelec ou Mines/Ponts.
Cette dérive est confirmée quand on voit qu'il devient plus facile d'intégrer de bonnes prépas parisiennes que les INSA.
Qu'en pensez-vous ?
Re: Prepa intégré et CPGE
Bonjour,
Il y a tout au long de ce forum beaucoup de posts a propos du choix prépa intégré ou pas. Très modestement mon avis de père.
Prépa classique pour s'ouvrir des portes quand on a pas d'objectif encore très précis, prépa intégré quand on veut rapidement aller vers une spécialité. A cela s'ajoute le fait que certains sont adaptés ou pas à la prépa.
Je ne crois donc pas que l'on puisse parler de "se tirer une balle dans le pied". Il s'agit d'un choix, multicritère, qui ne doit pas se baser uniquement sur la possibilité d'atteindre l'école la plus cotée possible.
Pour mon cas particulier, un premier enfant a fait prépa et viens d'intégrer cette année en 3/2
. Mon 2ème est en TS ... et ne veut surtout pas imiter son ainée ! Moins de facilité certes mais surtout ne se sent pas à l'aise dans l'univers prépa qu'elle a vu au travers de sa soeur. Je suis moi même ingénieur issu de prépa et je regrette mais comprend son choix : la prépa ne lui convient pas. Au final, après avoir bossé je ne sais combien de week end sur son orientation et étudié avec moi toutes les écoles avec prépa intégrée, elle est arrivée à la conclusion qu'elle voulait ... faire une école de commerce ! La qualité (et la quantité !) de sa réflexion fait que je la soutiens entièrement dans sa démarche.
En conclusion, la prépa, oui, pour ceux à qui ça peut plaire mais il y a d'autres façon de s'épanouir dans la vie professionnelle sans se tirer une balle dans le pied
Il y a tout au long de ce forum beaucoup de posts a propos du choix prépa intégré ou pas. Très modestement mon avis de père.
Prépa classique pour s'ouvrir des portes quand on a pas d'objectif encore très précis, prépa intégré quand on veut rapidement aller vers une spécialité. A cela s'ajoute le fait que certains sont adaptés ou pas à la prépa.
Je ne crois donc pas que l'on puisse parler de "se tirer une balle dans le pied". Il s'agit d'un choix, multicritère, qui ne doit pas se baser uniquement sur la possibilité d'atteindre l'école la plus cotée possible.
Pour mon cas particulier, un premier enfant a fait prépa et viens d'intégrer cette année en 3/2

En conclusion, la prépa, oui, pour ceux à qui ça peut plaire mais il y a d'autres façon de s'épanouir dans la vie professionnelle sans se tirer une balle dans le pied

Re: Prepa intégré et CPGE
Oui/Non pour moi.monnet60 a écrit :Or, j'ai le sentiment que de très bons éléments choisissent de se tirer une balle dans le pied en refusant d'aller tenter les très grandes écoles types concours Centrale/Supelec ou Mines/Ponts.
Cette dérive est confirmée quand on voit qu'il devient plus facile d'intégrer de bonnes prépas parisiennes que les INSA.
Qu'en pensez-vous ?
Déjà parce que pour moi, on peut difficilement reconnaître un "très bon élément" au lycée (sauf élève brillant, exceptionnel, celui qui fait les olympiades, finit sur le podium du concours général, etc... Mais il ne doit pas y en avoir plus de 5 par an finalement). Comment dire donc qui se "gâche" ou pas ? Je connais nombre de 18/19 au bac qui se sont d'abord effondrés en prépa et/ou qui ont eu une école bien en deça de ce qu'on aurait pu croire à la base. Les notes au bac/en terminale ne prédisposent pas à telle ou telle école

Ensuite, et je vais peut être me prendre des pierres, la prépa est aussi un mode de sélection... Par le mental. Oser faire une prépa, c'est déjà une sélection (qui "prendra des risques", qui "aime le défi", et qui "va se replier" vers une intégrée ?). Qu'un très très bon élève choisisse une INSA ou une UT ne me choque pas, ils n'étaient pas faits pour la prépa, ils n'avaient pas envie de se mettre cette pression, c'est tout. Ensuite, les deux (ou trois) années et les concours se déroulent d'une manière très différente selon les individus : là encore, il y a sélection. Certains vont très bien supporter la prépa, d'autres vont se mettre trop de pression, mal s'organiser et craquer.
Qu'un élève de terminale ai de très bonnes notes ne veut pas dire qu'il est prêt à supporter le défi qu'impose ces deux/trois années !
Enfin, même s'il est vrai que les anciens "podiums" du classement de l'étudiant (le fameux groupe A+) était bien mieux classé que les UT et INSA, ces dernières restent très compétentes pour former de bons ingénieurs. Un très bon élément se démarquera forcément rapidement, par son double-diplôme, son engagement associatif, ses stages... Il n'aura pas gâché sa carrière !
Faidherbe, Mines d'Alès, IIT Kanpur (Inde) - Aerospace
Re: Prepa intégré et CPGE
En complément (pere de 2 enfant dont un prépa et l'autre non)
Il y a un argument qui me gene un peu pour les post-bac : une soi disante spécialisation
C'est vrai pour certains établissements (génie civil : isa, enise, informatique : ig2i, élecronique : esisar...)
Mais celle-ci n'est guère prononcée durant les 2 premières années d'une INSA, d'une UTC ou dans un CPP/INP
Certes il peut y avoir un début de choix en 2nde année (insa toulouse..), des électifs (UTC) mais au final la spécialisation démarre en 3ème année comme pour la majorité des taupins sauf à considérer ceux qui intègrent les sacro-saintes généralistes (centrales/mines)
A l'aune de la sélection, le dilemme n'est pas si trivial si on reformule.
Toutes les spécialités ou presque sont présentes dans les INSA donc pas besoin de savoir ce que l'on veut faire; c'est juste une question de visibilité par rapport aux 200 écoles d'ingé françaises : quelle terminale qui veut faire du genie civil sait qu'il y a x écoles dans ce domaine et qu'après un DUT il peut faire une ATS à Nancy qui lui garantira un accès à une école de cette spécialité ?
Si l'étudiant veut absolument faire du genie energétique (par ex.) et que cette filière est trop demandée dans son Insa, il risque de ne pas l'avoir.
A contrario, il aurait pu avoir une ecole de cette spécialité au sortir de la prépa (mais pas forcement l'ecole de ses reves)
Un bon étudiant peut donc choisir la prépa s'il sait déjà que 2 ou 3 ans plus tard, il ne saura toujours pas quoi faire (mais un jour il devra se decider) et qu'il pense avoir une chance d'intégrer une généraliste..
Pour ce qui est du positionnement des post-bac publiques par rapport aux post-prépa, je ne vois pas où cela pose problème si les premières drainent de plus en plus de très bons éléments. Le système éducatif évolue comme tout système. Il y aura toujours des candidats pour le top ten post-prepa. A l'opposé on sait que certaines écoles notamment privées ont du mal à recruter des candidats de niveau suffisant et vont chercher leurs étudiants ailleurs comme certaines écoles de commerce... Le système s'adapte.
La question des ecoles de commerce se pose de manière assez analo
Il y a un argument qui me gene un peu pour les post-bac : une soi disante spécialisation
C'est vrai pour certains établissements (génie civil : isa, enise, informatique : ig2i, élecronique : esisar...)
Mais celle-ci n'est guère prononcée durant les 2 premières années d'une INSA, d'une UTC ou dans un CPP/INP
Certes il peut y avoir un début de choix en 2nde année (insa toulouse..), des électifs (UTC) mais au final la spécialisation démarre en 3ème année comme pour la majorité des taupins sauf à considérer ceux qui intègrent les sacro-saintes généralistes (centrales/mines)
A l'aune de la sélection, le dilemme n'est pas si trivial si on reformule.
Toutes les spécialités ou presque sont présentes dans les INSA donc pas besoin de savoir ce que l'on veut faire; c'est juste une question de visibilité par rapport aux 200 écoles d'ingé françaises : quelle terminale qui veut faire du genie civil sait qu'il y a x écoles dans ce domaine et qu'après un DUT il peut faire une ATS à Nancy qui lui garantira un accès à une école de cette spécialité ?
Si l'étudiant veut absolument faire du genie energétique (par ex.) et que cette filière est trop demandée dans son Insa, il risque de ne pas l'avoir.
A contrario, il aurait pu avoir une ecole de cette spécialité au sortir de la prépa (mais pas forcement l'ecole de ses reves)
Un bon étudiant peut donc choisir la prépa s'il sait déjà que 2 ou 3 ans plus tard, il ne saura toujours pas quoi faire (mais un jour il devra se decider) et qu'il pense avoir une chance d'intégrer une généraliste..
Pour ce qui est du positionnement des post-bac publiques par rapport aux post-prépa, je ne vois pas où cela pose problème si les premières drainent de plus en plus de très bons éléments. Le système éducatif évolue comme tout système. Il y aura toujours des candidats pour le top ten post-prepa. A l'opposé on sait que certaines écoles notamment privées ont du mal à recruter des candidats de niveau suffisant et vont chercher leurs étudiants ailleurs comme certaines écoles de commerce... Le système s'adapte.
La question des ecoles de commerce se pose de manière assez analo
Re: Prepa intégré et CPGE
euh j'étais admis à l'INSA Lyon et refusé à LLG/Ginette/H4 à mon époque… c'est pas si évident que ça. Et puis comme a dit La Mouette, aller en post-bac c'est plutôt intelligent étant donné qu'on ne retrouve pas le risque de se crasher en prépa malgré des 19-20 en sciences en 1ère/term… perso si c'était à refaire j'irais à l'INSA plutôt qu'en prépamonnet60 a écrit : Cette dérive est confirmée quand on voit qu'il devient plus facile d'intégrer de bonnes prépas parisiennes que les INSA.
2009-2012 MPSI-MP
2012-2014 ECN
2014-2016 KTH Stockholm
Payé pour faire du tuning
2012-2014 ECN
2014-2016 KTH Stockholm
Payé pour faire du tuning
Re: Prepa intégré et CPGE
En théorie, oui. En pratique :lolololo a écrit :Je pense que father a bien résumé : En effet, même si on veut une école "spécialisée", pas facile de passer par une "post-bac" car si on a pas l'option voulu, on est "obligé" de prendre autre chose par défaut. C'est pour moi le gros problème. Avec une prépa classique, on pourra (presque) toujours avoir une école dans son domaine.
- finalement on voit beaucoup de taupins qui choisissent un peu au hasard ou "au prestige" (voir au prestige du domaine). Faute de temps et de motivation pour se renseigner suffisamment...
- dans les soi-disant "généralistes", il faut à un moment (en 2A ou 3A) choisir une filière. Et là, parfois, on est déçu... Ou on en prend une par défaut. Même souci, finalement, mais 3 ans plus tard !
Non, la prépa intégrée n'est pas la glande. Mais le système est assez différent.Autre chose : j'entends souvent dire : "si on est fait (ou pas) pour la prépa...." mais comment le savoir avant.... ? En lisant certains posts, on a aussi l'impression que les prépas intégrées... c'est la glande.... Pas si sur car il y a pas mal de recalés et il doit y avoir aussi une bonne pression si on veut être dans les premiers pour pouvoir choisir SA spécialité...
Beaucoup de terminales croient que la prépa s'assimile à une cocotte-minute où on est sous pression sans arrêt alors que la prépa intégrée sera forcément pèpère.

Faidherbe, Mines d'Alès, IIT Kanpur (Inde) - Aerospace
Re: Prepa intégré et CPGE
Effectivement, je comprends ton point de vue.Masselotte a écrit :euh j'étais admis à l'INSA Lyon et refusé à LLG/Ginette/H4 à mon époque… c'est pas si évident que ça. Et puis comme a dit La Mouette, aller en post-bac c'est plutôt intelligent étant donné qu'on ne retrouve pas le risque de se crasher en prépa malgré des 19-20 en sciences en 1ère/term… perso si c'était à refaire j'irais à l'INSA plutôt qu'en prépamonnet60 a écrit : Cette dérive est confirmée quand on voit qu'il devient plus facile d'intégrer de bonnes prépas parisiennes que les INSA.
Re: Prepa intégré et CPGE
Attention, le "choix" d'une spécialité reste très subjectif. On fait médecine comme papa ou l'informatique parce qu'on aime pianoter sur son ordi ou encore les nanotechnologies parce que c'est le sujet de nombreux articles dans les médias.Même les journées portes ouvertes ne servent pas à grand chose (il faut y aller quand même
) .Quand on a 18 ans, c'est impossible d'avoir une vision cohérente et...c'est normal, tout simplement. Mais à un moment donné, comme dit plus haut, il va falloir choisir.

Re: Prepa intégré et CPGE
[quote="Autre chose : j'entends souvent dire : "si on est fait (ou pas) pour la prépa...." mais comment le savoir avant.... ? En lisant certains posts, on a aussi l'impression que les prépas intégrées... c'est la glande.... Pas si sur car il y a pas mal de recalés et il doit y avoir aussi une bonne pression si on veut être dans les premiers pour pouvoir choisir SA spécialité...[/quote]
Ce n'est pas seulement une question de quantité de travail. On peut aussi considérer que l'on est pas fait pour la prépa parce que l'on ne veut pas "jouer" son avenir sur un concours (e.g. on préfère les contrôles continus), parce que l'on sait déjà exactment ce que l'on veut faire et que la prépa n'est pas nécessaire pour ça, parce que l'on est plus intéressé par des matières plus pratiques/appliquées que par des cours de math/physique, .... Dans tous les cas, pour revenir à la question initiale, on ne se tire pas forcément une balle dans le pied en choisissant prépa intégrée. En revanche, on peut - ce n'est pas forcé ! - s'en tirer une en faisant un choix -prépa intégrée ou pas - sans vraie réflexion et pour surtout pour de mauvaises raisons. Prendre quelques mois de réflexion AVANT APB n'est pas forcément totalement inutile, non ?
Ce n'est pas seulement une question de quantité de travail. On peut aussi considérer que l'on est pas fait pour la prépa parce que l'on ne veut pas "jouer" son avenir sur un concours (e.g. on préfère les contrôles continus), parce que l'on sait déjà exactment ce que l'on veut faire et que la prépa n'est pas nécessaire pour ça, parce que l'on est plus intéressé par des matières plus pratiques/appliquées que par des cours de math/physique, .... Dans tous les cas, pour revenir à la question initiale, on ne se tire pas forcément une balle dans le pied en choisissant prépa intégrée. En revanche, on peut - ce n'est pas forcé ! - s'en tirer une en faisant un choix -prépa intégrée ou pas - sans vraie réflexion et pour surtout pour de mauvaises raisons. Prendre quelques mois de réflexion AVANT APB n'est pas forcément totalement inutile, non ?
Re: Prepa intégré et CPGE
@ monnet60: tes enfants ont une idée pour leur futur métier ?
Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils veulent faire. Donc, ils veulent caler leurs ambitions sur leur niveau scolaire actuel. Inutile en effet de demander LLG si le dossier est un peu miné (pour l'un
) ou aller en fac si on a de l'ambition et les résultats qui vont avec (ça, c'est pour l'autre
). Pardonnez-moi de ne pas utiliser de langue de bois pour la fac.
En tout cas, merci à tous pour vos contributions à ma problématique de départ.
Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils veulent faire. Donc, ils veulent caler leurs ambitions sur leur niveau scolaire actuel. Inutile en effet de demander LLG si le dossier est un peu miné (pour l'un


En tout cas, merci à tous pour vos contributions à ma problématique de départ.