Cependant, j'ai peur que de rester cantonner à un endroit ne me lasse à la fin. Que ce soit une routine, certes pépère, mais ennuyante sur la longue.
Pour moi ceci est indépendant du fait de travailler en France ou à l'étranger. Travailler à l'étranger sera probablement plus dépaysant au début mais ça ne t'empêchera pas d'établir une routine de la même manière que tu le ferais en France.
On pourrait même craindre que la difficulté potentiellement plus importante à s'intégrer avec les locaux à l'étranger ne mène à une routine plus simple : moins facile de s'intégrer, donc moins d'amis, donc moins de diversité dans les sorties...Voire même uniquement des amis francophones...(c'est assez fréquent chez les expat' de passer en fait la totalité de son temps avec des bons français, à aller dîner dans des restos français et faire ses courses dans des magasin français qui- dieu soit loué - vendent du bon camembert français.
Bien évidemment tout ça ne dépend que de toi, et à l'inverse, d'autres coupent totalement les liens avec la francophonie en s'expatriant.
En gros, je pense que si tu travailles en France dans une ville que tu connais déjà tu auras probablement ta routine installée dès le début (puisque tu l'avais déjà avant), et si tu vas à l'étranger, il est tout à fait possible que tu adoptes la même routine au bout de quelques mois seulement (après avoir découvert un peu les incontournables du lonely planet, 3-4 curiosités locales et quelques personnes avec qui tu t'entends...)
N'a t'on pas le mal du pays à force?
En gros, ce qui est souvent dit aux expat quand ils sont préparés en amont du départ, c'est que pour beaucoup de gens, l'expatriation a plusieurs phases : une phase très positive et très excitante au début, où l'on découvre le nouveau pays, la culture, les gens. Puis une phase moins joyeuse où par contraste on regrette un peu le pays d'origine, la famille, et où les difficultés de l'expatriation (culture, langue, intégration...) se font ressentir de manière plus importante. Et puis finalement on prend ses repères dans le pays d'accueil.
Bien évidemment tout ça est à prendre avec des pincettes, tant ça dépend du caractère, de la situation de chacun, du pays d'accueil...La situation ne sera pas la même selon qu'on a des attaches fortes qui restent en France, que l'on maitrise ou non une langue commune dans le pays (par exemple, parler anglais est une plus grande aide aux pays bas qu'en chine...), que l'on soit de nature à aimer le renouvellement ou à être attaché à notre routine...
en résumé : pas mal de gens ont à un moment donné une sorte de mal du pays, mais ce n'est pas une règle générale.