Recherche avec/sans enseignement
Recherche avec/sans enseignement
Je rentre dans la discussion, mais j'aurais une question. Mon fils rêve de Normal pour devenir chercheur en physique. J'aurais une question de béotien.
Pourquoi s'oriente-t-on dans l'enseignement pur, sans faire de recherche associée ? C'est à dire sans être professeur chercheur.
Peut-être que c'est un choix pour certains (pour autant de raisons que de personnes, ce que je comprends).
Mais Peut-être aussi qu'en math, les postes disponibles de chercheurs sont plutôt rares et de manière générale dans les sciences (comme dans les autres domaines), les budgets ne sont pas à la hauteur de ce qu'ils devraient être et donc peu de postes sont disponibles et lorsqu'il y a des places disponibles, ces postes sont vite préemptés pour des raisons autres que le mérite et la compétence (politique, cercle de pouvoir, copinage ... etc)
Pourquoi s'oriente-t-on dans l'enseignement pur, sans faire de recherche associée ? C'est à dire sans être professeur chercheur.
Peut-être que c'est un choix pour certains (pour autant de raisons que de personnes, ce que je comprends).
Mais Peut-être aussi qu'en math, les postes disponibles de chercheurs sont plutôt rares et de manière générale dans les sciences (comme dans les autres domaines), les budgets ne sont pas à la hauteur de ce qu'ils devraient être et donc peu de postes sont disponibles et lorsqu'il y a des places disponibles, ces postes sont vite préemptés pour des raisons autres que le mérite et la compétence (politique, cercle de pouvoir, copinage ... etc)
Re: Questions sur la 5/2
Merci de créer un fil spécifique.
Nb : oui dans la recherche il y a également des relations interpersonnelles…
Nb : oui dans la recherche il y a également des relations interpersonnelles…
Re: Questions sur la 5/2
Mon fils est à l'ENS Lyon, il se destine à l'enseignement, et il ne gagnera pas assez pour pouvoir se loger quand il sera muté à Créteil ou dans quelque autre banlieue riante sans la caution de ses parents.
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Plus l affectation se situera dans un coin défavorisé moins les loyers seront élevés.
On a compris le message mais pas besoin de noircir le trait.
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Plus l affectation se situera dans un coin défavorisé moins les loyers seront élevés.
On a compris le message mais pas besoin de noircir le trait.
Re: Questions sur la 5/2
Il peut y avoir plusieur raisons:Pourquoi s'oriente-t-on dans l'enseignement pur, sans faire de recherche associée ? C'est à dire sans être professeur chercheur.
- amour de l'enseignement et peu d'inspiration pour la recherche
- envie d'enseigner pour un publique donnée pas representer à l'université (eg, les sixiemes, les bacs pros, les prepas)
- non reussite au concours de maitrise de conference. Depuis que Jospin ministre de l'education a innaugurer la tendance d'augmentation du nombre de docteurs au debut des années 90 il y a une crise plus ou moins permanente des debouchés. Par ailleurs le nombre de recrutement a ete baissé par deux en dix ans. Bref etre polytechnicien ou normalien ne garantie pas une maitrise de conference. A ce sujet, les plans B "dans l'industrie" fonctionne mieux pour les theses un peu appliqué (pour faire simple, les maths apps nourrissent mieux son homme que les maths pures)
Certains professeurs de prepas ont eté maitre(sse) de conference / Professeur(e) des université "avant", mais ca ne represente pas la majorité du genre.
On peut aussi poser la meme question pour le choix chercheur / enseignant chercheur. De maniere generale etre chargé de recherche au CNRS est consideré plus desirable (et difficile) que maitre de conference (et en plus quand un CR enseigne il est payé en plus).
W.
PS meme s'il y a une certaine hegemonie normalienne sur les maths notamment pures, la majorités des chercheurs et des enseignants chercheurs ne sont ni normaliens ni polytechniciens. Aussi formidable que soit ces ecoles, elle ne sont ni necessaire ni suffissante pour avoir un poste permanent de chercheur ou d'enseignant chercheur.
Re: Questions sur la 5/2
Ça représente quoi en pourcentage à peu près?Wilfried.kro a écrit : ↑22 août 2023 10:32PS meme s'il y a une certaine hegemonie normalienne sur les maths notamment pures, la majorités des chercheurs et des enseignants chercheurs ne sont ni normaliens ni polytechniciens.
2021-2023: BCPST LMB, Saint-Maur-des-Fossés
2023-.... : ESPCI Paris
2023-.... : ESPCI Paris
Re: Questions sur la 5/2
Il y a déjà eu un fil sur ce sujet récemmentChase_Rs a écrit : ↑22 août 2023 13:43Ça représente quoi en pourcentage à peu près?Wilfried.kro a écrit : ↑22 août 2023 10:32PS meme s'il y a une certaine hegemonie normalienne sur les maths notamment pures, la majorités des chercheurs et des enseignants chercheurs ne sont ni normaliens ni polytechniciens.
Mon expérience (>20ans en recherche, dans différents domaines tous très appliqués, des dizaines voire centaines de collègues côtoyés dont une poignée de normaliens, toutes ENS confondues, jamais vu de polytechnicien, entendu parler d'1 seul polytechnicien) semblait assez partagée sauf dans quelques niches (maths pures, physique théorique...)
Re: Questions sur la 5/2
Pourquoi faire de l'enseignement sans recherche ? Tout simplement parce qu'on n'a pas envie de faire de recherche pardi, ce sont deux métiers qui n'ont que très peu à voir entre eux. Pour en avoir tâté un peu, la recherche en maths pures au 21ème siècle, c'est très particulier comme boulot, on passe quand même son temps à explorer des maths tellement pointues qu'il n'y a qu'une poignée de personnes dans le monde capables de vraiment comprendre ce qu'on fait, le tout pour une reconnaissance évidemment nulle pour une écrasante majorité de chercheurs. Attention hein, je ne voudrais pas laisser entendre que c'est un métier pourri, mais il faut vraiment être un passionné pour s'y épanouir (personnellement je ne l'étais clairement pas assez, d'où mon abandon avant même d'avoir fini une thèse). Enseignant-chercheur, ça a l'avantage de ne pas être centré uniquement sur la recherche, mais en pratique en France, les enseignants chercheurs sont majoritairement des chercheurs qui font de l'enseignement parce qu'ils n'ont pas le choix (peu de postes en recherche, encore moins en recherche pure, je parle toujours des maths pures), et que les lourdeurs administratives de la partie enseignement rebutent plus qu'autre chose.
Sur la proportion de normaliens/X dans la recherche, je n'ai pas connaissance de chiffres officiels, il y en a effectivement beaucoup en maths pures et en physique théorique (si on fait de la géométrie algébrique ou de la théorie des cordes, on va en croiser à tous les coins de rues).
Sur la proportion de normaliens/X dans la recherche, je n'ai pas connaissance de chiffres officiels, il y en a effectivement beaucoup en maths pures et en physique théorique (si on fait de la géométrie algébrique ou de la théorie des cordes, on va en croiser à tous les coins de rues).
Professeur de mathématiques en MPSI, Lycée Camille Jullian (Bordeaux)
Re: Questions sur la 5/2
Merci pour vos réponses, c'est très clair 

Re: Recherche avec/sans enseignement
Étant enseignant-chercheur je ne peux que confirmer que ce sont deux métiers bien différents.
Dans le meilleur des cas (le mien, en particulier) on enseigne pile le domaine sur lequel on fait nos recherches.
C'est essentiellement utile en master où on peut mettre à jour son cours année après année. Toutefois cela oblige à enlever d'autre contenu, donc à faire la part des choses entre l'état de l'art à connaître et les derniers trucs sortis qui nécessitent d'avoir déjà tout compris pour en voir l'intérêt.
De nombreux collègues sont, comme dit plus haut, avant tout chercheurs et enseignent parce qu'il le faut. D'autres font l'inverse et mettent en pause leur activité de recherche, d'autres enfin essaient le jeu d'équilibriste entre ces activités différentes.
L'enseignement pur reste un métier formidable, avec des facettes évidemment bien différentes entre le secondaire et le supérieur.
Dans le meilleur des cas (le mien, en particulier) on enseigne pile le domaine sur lequel on fait nos recherches.
C'est essentiellement utile en master où on peut mettre à jour son cours année après année. Toutefois cela oblige à enlever d'autre contenu, donc à faire la part des choses entre l'état de l'art à connaître et les derniers trucs sortis qui nécessitent d'avoir déjà tout compris pour en voir l'intérêt.
De nombreux collègues sont, comme dit plus haut, avant tout chercheurs et enseignent parce qu'il le faut. D'autres font l'inverse et mettent en pause leur activité de recherche, d'autres enfin essaient le jeu d'équilibriste entre ces activités différentes.
L'enseignement pur reste un métier formidable, avec des facettes évidemment bien différentes entre le secondaire et le supérieur.
Re: Recherche avec/sans enseignement
"Mon expérience (>20ans en recherche, dans différents domaines tous très appliqués, des dizaines voire centaines de collègues côtoyés dont une poignée de normaliens, toutes ENS confondues, jamais vu de polytechnicien, entendu parler d'1 seul polytechnicien) semblait assez partagée sauf dans quelques niches (maths pures, physique théorique...)"
Une petite contribution à la discussion, juste pour info : dans mon institut de recherche, parmi les chefs de groupe il y a beaucoup de X et de CS mais aucun ENS.
Une petite contribution à la discussion, juste pour info : dans mon institut de recherche, parmi les chefs de groupe il y a beaucoup de X et de CS mais aucun ENS.