[ENAC] IESSA - ISESA 2026-2027 !

[Krim]

Merci pour le retour.
Le format de l'entretien est peut être à revoir.
Pourquoi pas des tests psychotechniques ?
Faut recruter des joueurs de jeux vidéo...

Le problème de ces tests c'est qu'ils ne présagent en rien la capacité des candidats à gérer le stress des différents métiers..

[father]

C'est que les tests ont été mal choisis ou construits.

[U46406]

J’ai lu que les candidats au concours de commissaire de police sont mis en situation pendant 15 minutes dans une pièce avec des fumigènes.

[Hugo83]

Merci pour le retour.
Le format de l'entretien est peut être à revoir.
Pourquoi pas des tests psychotechniques ?
Faut recruter des joueurs de jeux vidéo...

Le problème de ces tests c'est qu'ils ne présagent en rien la capacité des candidats à gérer le stress des différents métiers..

Je vais prêcher 2 minutes pour ma paroisse.

Nos futurs contrôleurs aériens passent plusieurs batteries de tests psychotechniques avant d'être recrutés, dont un ou deux ressemblent à des jeux vidéos comme l'a dit father. Durant un de ces tests le candidat est légèrement mis sous pression car il doit gérer la trajectoire de plusieurs mobiles sur un écran et faire en sorte qu'ils ne se rentrent pas dedans. Rien d'insurmontable bien sûr mais ça permet de savoir si la personne arrive à prioriser dans "l'urgence".

Ces candidats n'ont pas un meilleur niveau scientifique que les aspirants ICNA et suivent pourtant la même formation qu'eux ! Je suis conscient que le métier ne sera pas exactement le même une fois en centre de contrôle étant donné que l'activité d'une base aéronavale n'est pas comparable avec celle de Roissy ou d'un gros aéroport. Néanmoins certains de nos contrôleurs embarquent sur le CdG où le niveau de stress monte clairement d'un cran, notamment en zone d'opérations.

Je pense qu'il est tout à fait possible de créer un/des tests afin de mesurer l'aptitude des personnes à résister au stress. Les tests de l'armée ne sont sûrement pas parfaits mais l'ENAC pourrait s'en inspirer. Ce n'est pas parce que les futurs ICNA seront employés dans le monde civil qu'il ne faut pas les bahuter un peu pendant la phase de sélection ! Cela permettrait d'écrémer ceux dont le profil ne correspond pas.

[Krim]

Salut Hugo83, je suis d'accord avec toi. Ce serait plus optimal pour bien filtrer les candidats. Il faudrait revoir une grosse partie de l'organisation du concours.

Cependant, il y aura toujours des échecs post sélection (qu'ils soient liés au stress ou au sérieux des candidats qui suivent la formation ou autre..).

[samolymp]

En tout cas si vous avez la moindre question sur la formation ou les métiers exercés par les IESSA, n'hésitez pas à nous demander que ce soit à Krim ou à moi.

Nous sommes de la même promo, lui travaille dans un centre de contrôle en route et moi dans une approche d'aéroport.

[Hugo83]

Salut Hugo83, je suis d'accord avec toi. Ce serait plus optimal pour bien filtrer les candidats. Il faudrait revoir une grosse partie de l'organisation du concours.

Cependant, il y aura toujours des échecs post sélection (qu'ils soient liés au stress ou au sérieux des candidats qui suivent la formation ou autre..).

Il y aura toujours des échecs au cours d'une formation, quelle qu'elle soit. Cependant si le taux d'échec a sensiblement augmenté depuis la refonte du concours c'est qu'il y a effectivement un souci et des choses à changer. Le fameux "Yakafokon" !

Pour ma curiosité personnelle, est-ce qu'il y a des différences majeures entre un poste en centre de contrôle en route et un poste au sein d'une approche pour un jeune IESSA ? Je ne connais pas bien les spécificités de votre métier.

[Krim]

Oui il y a des différences : on ne fait pas de radionavigation en centre de contrôle en route.

Il y a aussi des différences sur le rythme (pas de travail la nuit en approche - hors Paris).

Il y a quand même + de similitudes que de différences.

[samolymp]

Grosso modo :
En aéroport :
-Les structures sont plus petites (20-40 IESSA au service technique)
-Une très grande variété de systèmes gérés par une même équipe d'IESSA, donc une importante quantité de connaissances à acquérir avant d'être autonome et beaucoup de débrouille.
-Le travail de nuit est très rare (hors ADP)
-On est un peu plus proche des contrôleurs comme les équipes sont plus petites côté contrôle également.
-On est amené à nous déplacer sur des aérodromes déportés de plus petites taille gérés par la grande approche qui est généralement un aéroport avec plus de 5 millions de passagers par ans, mais également des antennes radios avancées et des équipements de radionavigation. Donc pas mal de déplacements professionnels.
-La spécialité propre aux approches : Radionavigation

En centre de contrôle :
-Structure plus grande avec un budget plus important (70-80 IESSA au service technique)
-Beaucoup de sections différentes donc les IESSA sont spécialisés dans un ou plusieurs systèmes mais c'est moins large qu'en aéroport.
-Travail de nuit fréquent avec les récupérations associées (12h de Jour, 12h de Nuit, 4 jours de repos pendant 6 à 12 semaines)
-Peu de déplacements professionnels, les systèmes étants sur place (à l'exception des radars secondaires)
-La spécialité propre aux centre de contrôle en route : Radar secondaire (seule équipe à beaucoup bouger)

Mais comme l'a dit Krim le métier reste le même : Maintenir et faire évoluer les systèmes assurant la sécurité aérienne.

[samolymp]

La pression du chef de salle sur les superviseurs des centres de contrôle est également plus importante que la pression du chef de tour sur les superviseurs de l'approche.

L'éventualité de la perte d'un système critique a un impact bien plus important sur un centre gérant un cinquième de l'espace aérien supérieur Français qu'une tour de contrôle gérant une 10 aine d'avions en circuit d'arrivée. En cas de gros souci la tour peut généralement se démerder pour refiler les avions aux tours de contrôles voisines tandis qu'en CRNA transférer toute la charge d'un CRNA sur d'autres c'est très compliqué, tant humainement que techniquement. Dons à la moindre perte d'un système secours en général les superviseurs de CRNA commencent à transpirer un peu.

Pour information, une salle de supervision de centre de contrôle ca ressemble à ca, et il y a 3 IESSA de permanence 24h/24:



En aéroport la salle est plus petite et il y a généralement 2 IESSA de permanence 12h/24 (pas la nuit), je n'ai pas de photo par contre.