Par ailleurs le jeune est peut-être limité par ce qu'on appelle la fusion cognitive. C'est-à-dire qu'on se définit par ce qu'on pense être, alors que ce n'est pas du nécessairement vrai.
Des exemples de ça :
Je rate toujours mon deuxième lancer franc
Si je n'ai pas mon café le matin, je ne peux rien faire.
Je n'aime pas la physique parce que ça me...
Je peux vous donner un exemple personnel si vous voulez, j'ai toujours pensé que je n'aimais pas lire. Mais je me suis rendu compte que ça ne devrait pas me définir, je n'ai pas passé 50% de mon temps éveillé à lire pour que je puisse le dire de manière raisonnable.
J'ai juste établi cette "règle" parce que je n'avais pas la capacité d'apprécier la lecture, ou j'ai rarement été satisfait des quelques bouquins qu'on m'a forcé à lire. Et maintenant que j'y pense il y en a que j'ai aimé, et c'est surtout le fait que je n'y accordait pas assez d'importance pour y consacrer tout le temps que ça prend.
A vous de lui faire réaliser que si il agit en fonction de ses valeurs et non plus en fonction de ses sentiments, il aura la discipline de faire des choses qu'il n'aime pas forcément (ou qu'il est persuadé de ne pas aimer), mais qui l'aideront à rester aligné avec elles. Ca veut dire que s'il faut aller en prépa et faire de la physique, il pourra aller en prépa et faire de la physique.
Il a déjà la chance d'avoir un objectif à long terme, il faut qu'il se convainque d'avoir la discipline de suivre le chemin vers cet objectif. Michael Phelps se fait chier à faire certains exercices, mais il sait qu'il doit les faire pour atteindre et maintenir le plus haut niveau, donc il le fait.
J'ai mis 25 ans à le réaliser, s'il peut avoir un peu d'avance ça ne lui fera pas de mal.